Vincent Peillon et George Pau-Langevin ont reçu le 4 juin les fédérations Fsu, Unsa Education et le Sgen Cfdt. La circulaire de rentrée, les postes supplémentaires, le calendrier de « refondation » de l’école ont été évoqués. Si les syndicats se disent satisfaits de ce premier contact , les attentes ne sont pas identiques.
« Ni concertation, ni dialogue de sourds » estime Laurent Escure, secrétaire général de l’Unsa Education. « Rencontre nécessaire et utile » juge Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes. Cette première rencontre entre V. Peillon et les syndicats a permis au moins de baliser les semaines à venir.
A propos des 1000 postes créés à la rentrée dans le primaire, les syndicats semblent avoir voulu écarter l’hypothèse d’un déploiement sur 10 départements seulement, comme cela a été évoqué. Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp, souhaite que « ce soit visible » là où les postes seront attribués et que les critères d’attribution des postes soient transparents. Laurent Escure veut que les instance nationales et locale soient consultées. Ces postes serviront à dégager un temps de décharge pour les nouveaux enseignants de primaire. F Rolet pense que des consignes ont déjà été données en ce sens aux recteurs. Dans le secondaire, Elle regrette, comme L Escure, que V Peillon soit attaché à l’idée de faire appel à des retraités pour tutorer les nouveaux enseignants.
Un autre problème d’emploi se pose à la rentrée : celui des aide administratifs et des AVS. 15 000 contrats aidés arrivent à terme en juin. Le Snuipp demande le renouvellement des contrats.
La circulaire de rentrée devrait avoir « une orientation bien différente » selon L Escure. Il souhaite qu’elle déculpabilise les enseignants. Elle pourrait comporter une refonte des modalités de travail en ECLAIR. Selon S Sihr, l’indemnité spéciale variable fixée par le chef d’établissement pourrait devenir uniforme.
Au delà les syndicats ont l’assurance d’être consultés sur la future loi d’orientation qui sortira cet automne. L’Unsa insiste sur la nécessité de renforcer le socle commun. Faut-il aller plus vite ? « Il faut aller vite mais suffisamment longtemps pour aller au bout de la concertation » estime S Sihr. Personne ne semble pressé de voir, par exemple, le dossier des rythmes scolaire réglé. Coté FSU, le Snes, le Snep et le Suep invitent déjà les établissements à organiser des réunions et à définir un « plan d’urgence ». L’état de grâce pourrait être court.
François Jarraud