Epreuves de français au baccalauréat : le bulletin officiel ou l’art du copier-coller
Le B.O n°7 du 6 octobre 2011 présente les épreuves de l’EAF à compter de la session 2012 : il vient remplacer pour l’écrit le B.O. n° 46 du 14 décembre 2006 et pour l’oral le B.O. n° 3 du 16 janvier 2003.
R.A.S. ! Bien que les programmes aient été modifiés, bien que le rapport des élèves aux mots et au monde ait profondément changé ces dernières décennies, il n’y a aucune modification à signaler dans le contenu ou le déroulement des épreuves.
Sinon ajoutée aux textes antérieurs, qui s’ouvraient sur les « compétences », la phrase augurale suivante, qui valorise la notion de « contenu de programme ». Pour rappeler combien au baccalauréat l’essence précède l’existence, autrement dit combien les connaissances y précèdent les compétences ?…
« Les épreuves anticipées de français portent sur le contenu du programme de la classe de première ; elles évaluent dans le cadre d’un sujet unique les objets d’étude communs à l’ensemble des séries et, pour la série L, ceux de français et de littérature. »
« Nouvelle » définition des épreuves écrites :
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57469
« Nouvelle » définition des épreuves orales :
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57488
Les épreuves de français des bacs L, ES et S et technologiques sont ainsi définies pour la session 2012.
» Épreuve écrite : Durée 4 heures. Coefficients : – 3 en série L, 2 en séries ES et S, 2 en séries technologiques (hors STAV). Les sujets prennent appui sur un ensemble de textes (corpus), comprenant éventuellement un document iconographique contribuant à la compréhension ou enrichissant la signification de l’ensemble. Ce corpus peut également consister en une œuvre intégrale brève ou un extrait long (n’excédant pas trois pages). Il doit s’inscrire dans le cadre d’un ou de plusieurs objets d’étude du programme de première, imposés dans la série du candidat, et ne doit pas réclamer un temps de lecture trop long. Une ou deux questions portant sur le corpus et appelant des réponses rédigées peuvent être proposées aux candidats. Elles font appel à leurs compétences de lecture et les invitent à établir des relations entre les différents documents et à en proposer des interprétations. Ces questions peuvent être conçues de façon à aider les candidats à élaborer l’autre partie de l’épreuve écrite, la partie principale consacrée à un travail d’écriture… Le commentaire porte sur un texte littéraire. Il peut être également proposé de comparer deux textes. En séries générales, le candidat compose un devoir qui présente de manière organisée ce qu’il a retenu de sa lecture et justifie son interprétation et ses jugements personnels. En séries technologiques, le sujet est formulé de manière à guider le candidat dans son travail. La dissertation consiste à conduire une réflexion personnelle et argumentée à partir d’une problématique littéraire issue du programme de français. Pour développer son argumentation, le candidat s’appuie sur les textes dont il dispose, sur les « objets d’étude » de la classe de première ainsi que sur ses lectures et sa culture personnelle. L’écriture d’invention contribue, elle aussi, à tester l’aptitude à lire et comprendre un texte, à en saisir les enjeux, à percevoir les caractères singuliers de son écriture ».
Le B.O. spécial bac
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?pid_bo=25864
Un manuel innovant à découvrir : Passeurs de textes
« Il n’est pas facile de répondre aux exigences toujours plus nombreuses des programmes de français. Pour accompagner la mise en place d’une pédagogie qui s’appuie sur les nouvelles technologies, auxquelles les programmes donnent une place toujours plus importante, WebLettres propose cinquante activités clés en main associées à l’ouvrage Passeurs de textes 2de, à mener en salle informatique. »
Le manuel, particulièrement innovant, propose en particulier de nombreuses pistes pour mettre en œuvre les objets d’étude des nouveaux programmes en utilisant les TICE de façon créative. Quelques exemples : « présentez, sous la forme d’une carte heuristique, les règles de la tragédie formulées par Nicolas Boileau dans son Art poétique », « découvrez les spécificités du langage précieux en mettant en valeur certains faits de langue grâce au traitement de texte », « en vous inspirant de la correspondance de Voltaire et Rousseau, créez, à l’aide d’un traitement de texte, la page Facebook des deux philosophes, sur laquelle ils engagent une querelle », « réalisez une carte interactive des voyages de Candide avec Google Maps », « utilisez la plateforme de microblogging Twitter pour compléter des hémistiches, c’est-à-dire des demi-vers. » …
« Passeurs de textes » est un manuel imprimé, mais les activités sont accessibles en ligne : les élèves peuvent télécharger les consignes, des fiches destinées aux professeurs sont aussi disponibles gratuitement (il suffit de s’inscrire et de posséder un NUMEN.
Sur Weblettres :
http://www.weblettres.net/seconde/index.php?page=sommaire
Sur le site Le Robert :
http://www.lerobert.com/passeurs-de-textes/site-compagnon-seconde.html
Séminaire sur la lecture à l’heure du numérique : un colloque à préparer avec Facebook …
Le Séminaire national de lettres sur « les métamorphoses de la lecture à l’heure du numérique » (21-22-23 novembre à Paris) n’innove pas que par son sujet. Outre une sitographie dédiée à chaque demi-journée du colloque sur le site dédié (Rubrique “En savoir plus”), un compte Facebook lui est consacré : il offre des informations utiles et des liens précieux pour nourrir les lectures, découvrir les intervenants (Georges Forestier, Gérard Langlade …) et compléter les réflexions dans la perspective du colloque à venir.
Le compte Facebook du Séminaire :
https://www.facebook.com/LireEcrirePublier?sk=wall
Le site du Séminaire :
http://pnf-lettres.crdp.ac-versailles.fr/
A signaler : un accord européen vient d’être signé sur la numérisation des livres :
http://eduscol.education.fr/numerique/veille-education-numerique/octobre-2011/accord-europeen-numerisation-livres
En surfant, en écrivant
La nouvelle orthographe avec Twitter
« Un-million-cent » , »évènement », « entrainer », « il parait », « j’amoncèle » ,les minimums, »portemonnaie », »aigüe », « je les ai laissé partir », « charriot », « ognon » … : combien d’enseignants ne connaissent pas la nouvelle orthographe de ces mots et seraient tentés de souligner en rouge sur les copies d’élèves des « fautes » qui n’en sont désormais plus ! Les nouvelles règles à appliquer peuvent être consultées sur le site « orthographe-recommandée.info », il est désormais possible aussi de les apprendre avec le réseau social Twitter, comme par exemple à travers ce tweet : « Des ravioliS, des spaghettiS, des macaroniS…Pas d’exceptions pour les plats exceptionnels ! (règle B2) ». Sur le compte « GQMNF », du lundi au vendredi, un gazouillis sera ainsi posté quotidiennement pour rappeler et illustrer en 140 caractères la nouvelle orthographe : un moyen simple et ludique de se former en douceur, une nouvelle piste pédagogique pour travailler l’orthographe avec les élèves ?
http://twitter.com/#!/gqmnf
Un wiki sur les usages pédagogiques des Tice en lettres : Initié par des professeurs de lettres de l’Académie de Rennes, ce wiki permet de recenser des logiciels, des sites, des outils intéressants pour les professeurs de français. On peut s’inscrire pour enrichir les propositions.
http://inventio.wikispaces.com/
Une enseignante de français entre les programmes et ses élèves : Le site de l’AFEF propose un texte intéressant de Dominique Seghetchian sur la préparation et la réalisation d’une séquence à destination d’élèves de 5ème pas forcément francophones : chaque professeur pourra y trouver une belle invitation à adapter les programmes aux élèves et non l’inverse, chaque lecteur pourra comprendre combien cet exercice est délicat… La dédicace est éloquente : « Je voudrais dédier cet article à tous les jeunes professeurs stagiaires qu’on lance devant des classes sans formation, et si cela donne des ressources à quelques-uns, j’en serai heureuse. De jeunes collègues vont s’épuiser à s’efforcer, nuit après nuit, weekend après weekend, d’adapter leurs connaissances aux élèves dont ils découvriront heure après heure, les besoins. Tout cela parce que certains, dans leurs bureaux, alignent les chiffres pour voir en nous de couteux équivalents temps plein (ETP), parce qu’ils s’imaginent qu’il suffit de poser deux doigts sur le bureau et de regarder la classe au fond des yeux pour être légitime et « s’imposer » (pas pratique pour écrire au tableau ou aider certains à franchir un obstacle !), parce qu’ils croient qu’il suffit d’ouvrir un manuel pour enseigner. En mettant en mots et en couchant sur le papier (une partie de) mon travail préparatoire et de mon début d’année, j’ai voulu mettre à jour la complexité de notre, de leur travail. »
La fontaine du web : une invitation à relire une célèbre fable de La Fontaine en parcourant des sites emblématiques du web 2.0 (ou l’inverse)
http://www.lecorbeauetlerenard.com/
Calligrammes numériques : un joli site de cyberpoésie propose un zoo de calligrammes
http://www.cyberpoesie.net/html/animogramme.html
Defis de twittecriture : Créés pour le festival littéraire Québec en toutes lettres, les « Défis Ducharme » proposent des pistes d’écriture via Twitter inspirés de l’œuvre de Réjean Ducharme. Quelques exemples : « rédiger un tweet d’adieu en 140 caractères pile poil », « rêver à la création du monde en imaginant le récit des origines en moins de 140 caractères », « écrire un nanotexte (poème, proverbe, pensée, apophtegme, réplique, formule d’urgence, etc.) de sept (7) mots » …
http://www.twittexte.com/ScriptorAdmin/scripto.asp?resultat=146172
Twitterature : Un exemple de Twittérature qui peut donner des idées : plusieurs utilisateurs s’essaient à écrire un même texte via le mur de Twitter …