Par François Jarraud
« La rentrée est un peu du même genre que l’année dernière, en pire ». C’est pourtant une rentrée « en rupture » que Jean-Jacques Hazan, président de la Fcpe, et Michel Hervieu, vice président, ont présenté le 20 septembre. Avec un moment attendu : le musée des horreurs, les incidents de la rentrée, remontés par les présidents des sections départementales de la Fcpe.
C’est une cinquantaine de dysfonctionnements, couvrant tout le territoire, qui arrivent jusqu’à nous, que la Fcpe a partagé. Quelques exemples ? A Canet-en-Roussillon, dans un établissement, depuis 3 ans l’enseignement de l’allemand se fait par correspondance. A Ecommoy (Sarthe), c’est le maire qui fait école faute de l’ouverture d’une dixième classe. A Marcillac en Gironde , les enfants sont 44 en maternelle. Dans une école de Mondragon (84) le temps partiel d’une enseignante n’est pas complété, l’école s’arrête le jeudi soir… Dans le Calvados, faute de place dans le public, les parents sont invités par le rectorat à opter pour le privé. En Seine maritime les transports scolaires augmentent de 330%… Si le point commun est évidemment les suppressions de postes, JJ Hazan a insisté sur trois ruptures.
En maternelle, la scolarisation avant deux ans a servi de variable d’ajustement. Ainsi, selon M Hervieu, plus de 3 000 demandes n’ont pas été satisfaites. « L’Etat sous-traite au privé ces classes » ajoute-il, faisant référence à l’ouverture de classes hors contrat dans le Nord.
Le primaire est « au bord de l’explosion » pour JJ Hazan. 3 407 postes ont été supprimés, particulièrement en Rased et des remplaçants. Résultat : les remplacements ne pourront pas être assurés ce qui est nouveau en primaire. « On menace les parents de leur couper les allocations familiales quand un enfant manque l’école mais l’Etat balaye le droit à l’éducation ».
Au collège, l’arrivée des enfants du baby boom de 2000 (+ 60 0000 élèves) se fait avec 3000 postes en moins. Fatalement les enfants sont accueillis en 6ème « moins bien que leurs prédécesseurs ».
Cantines : Les préfets laissent l’illégalité s’installer. La Fcpe entend continuer ses actions en justice pour obtenir le remplacement des enseignants absents. Elle regrette l’absence de dialogue social particulièrement sur la cantine et sur les rythmes scolaires. La Fcpe attend toujours que Luc Chatel rende obligatoire la pause déjeuner de 90¨minutes et allonge de deux jours les vacances de la Toussaint. « Les préfets laissent les communes prendre des décisions illégales » sur l’accès à la cantine a déclaré JJ Hazan. Certaines communes excluent les enfants de chômeurs alors que le Conseil d’Etat l’a condamné. Là aussi la Fcpe n’a pas l’intention de laisser faire.
La FCPE veut l’égalité devant la cantine
» Il n’est plus tolérable que des municipalités continuent d’importuner parents et enfants alors que les choses sont si claires : la restauration scolaire doit être accessible à tout enfant dont les parents en font la demande », écrit la Fcpe dans un communiqué. « Les maires d’Epône et de Thonon-les-Bains ne peuvent restreindre l’accès à la restauration scolaire aux seuls enfants dont les deux parents peuvent justifier d’une activité professionnelle, car cela relève de la discrimination. En la matière, la jurisprudence est constante et confirmée par le Conseil d’Etat pour l’affaire d’Oullins (Rhône) ». La FCPE se propose d’accompagner les parents en justice. A bon entendeur salut…
Communiqué
http://www.fcpe.asso.fr/index.php/actualites/item/22[…]
Elections des parents d’élèves en 2011-2012
Le B.O. du 30 juin publie une note précisant le calendrier et l’organisation des élections de représentants des parents d’élèves. Elles auront lieu les 14 et 15 octobre 2011. La note revient sur l’organisation du vote.
La note
http://www.education.gouv.fr/cid56644/mene1116480n.html
Sur le site du Café
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