Par Françoise Solliec
Comment mieux valoriser et mettre à disposition tous les contenus pédagogiques produits par la Cité des sciences et le Palais de la découverte ? Universcience, qui regroupe maintenant les deux entités, nous promet en effet des contenus scientifiques et techniques et des outils mis à disposition des enseignants. De quoi donner le goût des sciences, nous explique Jean-Marc Merriaux, chargé de préfigurer ce grand pôle de ressources numériques.
Les deux composantes d’Universcience ont une histoire importante en termes de productions pédagogiques, déclare Jean-Marc Merriaux. De nombreuses ressources multimedia accompagnent les expositions ou les animations. Il s’agit de donner plus de valeur à ces contenus en les mettant à disposition des parents et des enseignants et en les indexant par rapport à des fiches pédagogiques.
« Ma première mission est de structurer une grande division, dont nous souhaitons qu’elle soit un pôle national de ressources numériques scientifiques et techniques ». Elle devrait être mise en place dès la rentrée scolaire 2011.
Ce pôle devra trouver sa place dans la sphère pédagogique, en se fondant sur les ressources déjà existantes. Ainsi le carrefour numérique de la Cité sera élargi et modernisé, en préservant sa fonction d’autoformation et devra jouer à la fois sur le temps et le hors temps scolaire.
Universcience dispose d’un vrai savoir-faire de médiation, affirme Jean-Marc Merriaux, mais il nous faut modifier notre relation à l’enseignant, aujourd’hui pratiquement toujours descendante. « Il nous faudra être le lien entre le virtuel et le réel, apporter notre pierre à l’édifice de la transmission des savoirs ». Pour exploiter son savoir-faire, Universcience se dotera d’un laboratoire de productique et donnera des outils aux utilisateurs, afin que chacun puisse se lancer dans ses propres créations. Cet espace sera en particulier offert aux lycées professionnels.
Quel type de ressources sera ainsi offert ? Par exemple, répond Jean-Marc Merriaux, dans les animations de l’exposition Océan, on apprend à gérer au mieux l’environnement du bord de mer. Il serait possible de transporter ce jeu sur TBI, de façon à présenter ces problèmes environnementaux aux élèves en classe et à leur faire prendre les meilleures décisions. Ces usages auront été testés auparavant dans le laboratoire usages numériques.
Universcience se propose aussi de répondre à des appels d’offres européens et à ceux du grand emprunt pour produire des contenus scientifiques et techniques et des outils à mettre à disposition le plus largement possible.
Mais encore faut-il qu’Universcience soit reconnu comme pôle scientifique et technique, ajoute J-M Merriaux, et dispose de partenaires et de coéditeurs. Plusieurs pistes sont déjà ouvertes : projet e-education, recherches sur les serious games, rapprochement avec les laboratoires des universités, … Il faudra que le grand public prenne conscience que ces contenus numériques font partie de l’offre d’Universcience. La mission confiée à la présidente Claudie Haigneré sur la transmission de la culture scientifique et technique entraînera un véritable rapprochement avec l’éducation nationale.