Par François Jarraud
Comment intégrer réellement les enfants handicapés à l’école ? La réponse passe par les auxiliaires de vie.
Philippe Mazereau publie un rapport de recherche sur la scolarisation des élèves handicapés. Pour lui, « Il paraît donc indispensable, dans la période de révision des formations qui s’ouvre, de favoriser la transition d’un modèle encore centré sur les seules difficultés des élèves handicapés à une perspective qui prenne en compte les aspects environnementaux de ces difficultés à la fois du point de vue de leur émergence et de leur remèdes. La notion de besoins éducatifs particuliers mérite d’être promue en France, elle conditionne la seule véritable « désinsularisation » du handicap à l’école : c’est-à-dire celle qui n’en ferait qu’un cas particulier de difficulté scolaire. Or il semble que l’absence de mesures prises au niveau de l’organisation scolaire, consécutivement à l’adoption de la loi de 2005, à l’exception de la mise en place des nouvelles procédures, ait favorisé un abcès de fixation autour de la question des auxiliaires de vie scolaire. Sans révision des conditions d’effectifs dans les classes, sans politique spécifique de formation, sans redéfinition des logiques et des périmètres de formation initiale et continue, tout se passe comme si les enseignants chargés de scolariser les élèves handicapés s’en remettaient prioritairement à la présence d’un auxiliaire de vie scolaire pour leur permettre d’accomplir leur tâche dans un contexte inchangé par ailleurs. La promotion d’une démarche qualitative de scolarisation implique au contraire une attention particulière aux paramètres situationnels qui conditionnent les pratiques enseignantes. La seule centration sur les pratiques de classe est insuffisante en la matière, la démarche inclusive doit, pour réussir, articuler les différents niveaux de l’organisation scolaire tant administrative qu’éducative. »
Le rapport
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/cerse/publications/rapports
Des solutions au Canada et en Angleterre pour les enfants Dys
» Apprendre autrement est une nécessité pour les enfants porteurs de troubles du langage. L’école, facteur d’intégration, doit leur permettre d’accéder à la lecture et l’écriture pour être en capacité d’apprendre ». L’association de Parents d’Enfants porteurs de troubles du langage et d’adultes DYS, avec l’Apajh35 et d’autres associations, organise le 21 janvier une conférence à Rennes pour montrer comment « au Canada, l’étroite collaboration entre les enseignants et les orthophonistes-rééducateurs, attachés à l’école, permet d’intégrer les objectifs de la classe en prenant en compte un apprentissage différent, adapté aux besoins particuliers de l’élève DYS »
Le programme
http://www.dys35.fr/
Franck Ramus : la dyslexie a une origine biologique
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lenseignant/primaire/elementaire/Pages[…]