Comme les autres ? Certainement pas ! Selon une étude de la Depp, les profs de langues se démarquent de leurs collègues par des caractères particuliers.
Ce n’est pas tant par leur âge : le prof de langues est une dame qui entre dans la quarantaine, ce qui correspond à peu près à la moyenne des profs. Par contre ce sont plus que d’autres d’anciennes bonnes élèves et elles ont suivi un parcours de formation un peu particulier (3 sur dix ont vécu à l’étranger, 2 sur 10 ont enseigné dans le privé).
Mais la principale caractéristique de ces enseignantes, c’est le malaise dans le métier. Devenues profs pour transmettre des connaissances (à 80%), la moitié d’entre elles estime passer son temps à être éducateur et non professeur. Plus de 8 profs sur dix se sentent concernées par l’indiscipline des élèves et une sur deux craint l’affrontement avec les élèves, 3 sur 10 les violences verbales, 1 sur 10 les violences physiques.
« C’est le sentiment dominant que les difficultés concrètes du métier ne sont pas prises en compte qui prime et demeure la cause principale de cette impression (plus de six sur dix), sentiment alimenté par deux autres raisons prépondérantes à leurs yeux : à la fois un sentiment d’impuissance à faire réussir tous les élèves et celui d’une dégradation de l’image de l’enseignant dans la société qui rassemble un professeurs de LV sur deux dans les deux cas » estime la Depp. « La perspective d’une évolution de carrière ou d’un changement de carrière donne le sentiment à deux professeurs de LV sur dix que cela solutionnerait leur malaise ».
Sur le Café, seconde carrière spécial profs de langues
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/83_Carrieres2.aspx