Par François Jarraud
Là aussi le ministre annonce une réforme. Et déjà une diminution des formations offertes. Avant de revenir sur l’annualisation déjà repoussée par les personnels ?
La réforme de l’enseignement professionnel
S’exprimant à Chalons, le ministre de l’éducation nationale a décrit son plan de réforme pour l’enseignement professionnel.
« La voie professionnelle doit être plus lisible pour les élèves au moment où ils choisissent leur orientation mais aussi pour les chefs d’entreprise qui les recruteront. Un regard lucide sur l’offre de formation existante permet d’aboutir à ce décompte démesuré : aujourd’hui 213 C.A.P., 35 B.E.P. et 69 baccalauréats professionnels sont proposés aux élèves qui souhaitent se tourner vers la voie professionnelle en fin de troisième ». X. Darcos a raison de souligner la complexité de l’offre. Mais il reprend ainsi une recommandation du dernier audit dont la finalité est uniquement budgétaire.
« À mes yeux, le baccalauréat professionnel est un véritable baccalauréat et doit donc être valorisé. C’est pour cela qu’il doit être préparé comme tous les autres baccalauréats, c’est-à-dire en trois ans ». Le ministre annonce la généralisation du bac pro en3 ans. Des mesures qui imposent un accord avec les régions pour modifier la carte des formations.
Rappelons les recommandations du rapport d’audit. Il envisage une réforme des formations. » Il s’agit de concevoir les diplômes professionnels de la façon suivante : un diplôme, à spectre large, délivré par l’Etat ; des mentions de spécialisations, acquises en entreprise ou en formation. La spécialisation fait partie du diplôme sans pour autant être reconnue dans la certification. La certification reste générale, l’expérience est particulière ». De cette façon on regroupe plus facilement les élèves et on gère mieux les catégories d’enseignants. Le rapport énumère une longue liste de diplômes professionnels où il y a peu d’élèves et qui « mériteraient » de disparaître : orfèvre polisseur, archetier, tuyautier en orgues, ciseleur sur bronze, perruquier, accordeur de piano, menuisier en sièges… Avec l’annualisation (également envisagée par X. Darcos) la réforme permettrait d’ éliminer un enseignant sur dix.
http://www.education.gouv.fr/cid5534/la-renovation[…]
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/2007[…]
Les diplômes
EduScol publie une page présentant les différents diplômes professionnels : cap, bep, bacs pros.
http://eduscol.education.fr/D0177/accueil.htm
Le CCF
Le « contrôle en cours de formation » est propre à la voie professionnelle où i joue un rôle important. EduScol en présente les caractéristiques et propose une FAQ.
http://eduscol.education.fr/D0239/accueil.htm
Capet et Caplp esthétique
Une note modifie le programme et les épreuves du capet et caplp esthétique – cosmétique.
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/2[…]
Trois nouveaux CAP
Le Journal officiel annonce la création de Cap rénovés : coiffure, conducteur routier marchandises, horlogerie.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?n[…]
Conducteur routier « marchandises »
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?num[…]
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTex[…]
Cap coiffure
Le Cap coiffure est modifié. Première session :2009.
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/30/MENE0757862A.htm
Le diplôme d’oenologue
« En raison de ses connaissances fondamentales sur la relation climat-sol-vigne, sur le fonctionnement physiologique de la vigne et sur les mécanismes biochimiques de la maturation du raisin, il possède les aptitudes nécessaires à concevoir un vignoble et à décider des choix stratégiques de conduite et d’entretien de ce vignoble pour l’obtention d’un raisin de qualité pour l’élaboration des vins ». Une note publiée au B.O. du 19 juillet définit l’organisation des études pour obtenir le diplôme d’œnologue. La formation est ouverte aux titulaires d’une licence scientifique.
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/28/AGRE0756073A.htm
A quoi sert la formation professionnelle continue ?
« Le débat public relatif à la formation professionnelle continue prend aujourd’hui en France un tour paradoxal. Jamais les attentes à son égard n’ont semblé aussi fortes : elle est tout à la fois censée protéger les personnes en rendant leurs parcours professionnels plus sûrs, procurer aux entreprises les bénéfices d’un véritable investissement productif, jouer pour la collectivité comme un facteur clé d’attractivité des territoires et de compétitivité globale. Pourtant, les critiques à l’égard du système se font toujours plus sévères, jusqu’à remettre en cause les fondements d’une architecture qui a récemment été réformée par l’accord unanime des partenaires sociaux (accord interprofessionnel de 2003 repris par la loi du 4 mai 2004) ». La note de veille du Centre d’analyse stratégique, un organisme gouvernemental, se penche sur la formation professionnelle continue.
C’est pour en souligner les faiblesses. A commencer par l’inégalité d’accès aux formations. « L’analyse traditionnelle des effets de la FPC en termes de capital humain aboutit à des conclusions sévères. Au regard du rendement salarial substantiel de la formation initiale, le rendement des actions individuelles de formation continue apparaît bien maigre, aussi bien pour les salariés en place (salaire, carrière) que pour les chômeurs (retour à l’emploi). Quand les résultats sont meilleurs, ils sont incertains, laissant soupçonner d’importants « biais de sélection » qui empêchent de décider si c’est la formation continue qui améliore salaires, promotions et performance d’entreprise, ou à l’inverse le niveau de ces derniers qui détermine l’intensité de l’effort de formation ».
Le CAS propose de renforcer l’articulation entre la formation et l’emploi et de miser sur le droit individuel à la formation et le congé individuel de formation, celui-ci étant soutenu par des fonds publics.
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille62.pdf
Sur le Café : Sécuriser les parcours professionnels ?
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/070221Edi[…]