Patrick Picard, Christian Caye
A partir du travail réalisé avec les évaluations, une équipe de maîtres a mis en place un travail systématique sur le calcul mental, dans une école de ZEP. Au bout d’un trimestre, quelle évaluation font les enseignants du dispositif mis en place ? Les évaluations pointent régulièrement les difficultés des élèves en calcul mental. Les enseignants font part des difficultés qu’ils rencontrent pour organiser rationnellement ce qui leur paraît parfois désuet ou impossible à réaliser avec des enfants scolairement motivés.
A quelles conditions ce procédé, en apparence très formel, peut-il induire des changements de comportements scolaires ?
Dans l’école, les enseignants constatent que ce moment devient très attendu, pour peu qu’il soit géré avec la rigueur nécessaire. Les élèves en difficultés sont étonnés de la rapidité des progrès qu’ils font, et de l’évolution du regard des autres sur leurs difficultés. Evidemment, la tâche est rude pour les enseignants qui doivent accompagner chacun dans l’instauration de la clarté cognitive nécessaire à l’automatisation de la procédure de calcul, sécuriser chaque élève dans l’exécution de sa tâche, valoriser les propositions, favoriser l’argumentation… Aux dires des enseignants engagés dans le projet, les dix minutes quotidiennes investies dans une activité qui ne demande ni préparation longue ni ingénierie pédagogique sophistiquée sont alors particulièrement efficaces pour aider à l’engagement des élèves dans les activités les plus ordinairement scolaires. Evidemment, cette activité ne représente qu’une toute petite partie du temps d’enseignement des maths. Mais elle a le grand mérite de montrer à chacun qu’il peut à son tour se retrouver en situation de réussite dans une discipline à laquelle même certains adultes se disent tout à fait rétifs…
Une progression en calcul mental Selon François Boule (Difficultés en calcul mental des élèves de SEGPA (adolescents en difficulté scolaire)) Il n’est question ici que de la numération chiffrée. La numération verbale n’est pas négligée pour autant, mais ceci est une autre histoire ; elle comporte des difficultés spécifiques qui en appellent plutôt à la mémoire qu’à la compréhension. N.B. : ci-dessous N désigne un nombre quelconque, D0 une dizaine entière, Dn un nombre terminé par le chiffre n Les opérations « simples » Moins simples En vue des stratégies : Sommaire du dossier :
Les PDF On se reportera aussi aux contributions déjà parues à : Dossier coordonné par Patrick Picard |
|