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La thèse de Thierry Troncin publiée
La thèse de Thierry Troncin sur le redoublement en CP est publiée sur le site de l’Iredu. Thierry Troncin a étudié le devenir de plus de 3 000 élèves scolarisés au CP en Côte-d’Or. Pour lui, « le redoublement fait l’objet d’opinions favorables chez les enseignants, les élèves et leurs familles, en particulier lorsqu’il est proposé en fin de cours préparatoire. Les entretiens conduits auprès des redoublants et de leurs proches montrent néanmoins que cette expérience n’est pas neutre et qu’un statut négatif du redoublant existe ». Le redoublement a des effets négatifs : « lors de leur second CP, les progrès des redoublants sont réels mais non homogènes, limités dans le temps et inférieurs à ceux réalisés par les élèves faibles ayant bénéficié d’un passage en cours supérieur. »
Pour autant, « si le redoublement au cours préparatoire apparaît peu satisfaisant à bien des égards, il est usurpé de considérer la seule promotion automatique comme la panacée. Les acteurs de l’institution scolaire sont invités à faire le deuil d’un raisonnement binaire et à considérer les apprentissages de chaque élève comme un continuum, ce qui transite sans doute par une évolution significative des pratiques pédagogiques et évaluatives. »
La thèse http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00140531 La question du redoublement http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/05042007RedoublementUnedécisionutile.aspx
L’École du futur vue par Jacques Nimier « De quelle façon est-il possible d’aborder dans la campagne électorale la question de l’école du futur. Par quel sujet, ou par quel problème, ou dans quel esprit , traiter cet aspect fondamental de notre avenir ? » Jacques Nimier a posé cette question à 36 acteurs de l’École, parmi lesquels André de Peretti, François Dubet, Roger-François Gauthier, André Giordan, Bruno Mattei, Philipe Meirieu, Guy Pouzard, Jacques Salomé, Claude Thélot pour n’en citer que quelques-uns. À leur lecture il est évident, me semble-t-il, que le prochain Ministre de l’Éducation Nationale (quel qu’il soit !) ne pourra pas faire évoluer l’école d’un coup de baguette magique ou par quelques circulaires sur la lecture, le calcul ou le vocabulaire ! »
Certes. Retenons quelques–unes des réponses. Pour François Dubet, « Je souhaite donc que le débat ne s’organise pas sur tel ou tel point « technique », mais sur la question de savoir si notre société a la capacité de maîtriser les politiques scolaires ou si, définitivement, celles-ci lui échappent ». R.-F. Gauthier estime que « de nouvelles perspectives sont devenues nécessaires : fusionner enseignement primaire et collège, avec l’objectif unique de conduire tous les enfants à la maîtrise des connaissances et compétences nécessaires à vivre ; faire du lycée général et technologique l’antichambre méthodique de l’enseignement supérieur… ; cesser de rendre l’école à tous niveaux transitive aux angoisses générées par le monde socio-économique en faisant d’abord de l’école un lieu de joie d’apprendre, et non de peur d’être jugé… ; proscrire à tous niveaux tout calcul de moyenne arithmétique de notes hétérogènes et construire un vrai contrôle continu, au niveau de l’établissement, de l’apprentissage des connaissances et compétences simples ou complexes ; donner aux élèves et aux familles la liberté du choix de leur filière d’études ». Laissons le dernier mot à André Giordan : « Que le prochain ministre de l’Éducation ne propose pas à son tour sa réformette personnelle : une supposée nouvelle loi d’orientation. Un peu de recul sur un passé récent montrerait que le changement de l’école ne se légifère pas… et que le changement ne vient jamais d’en haut ! Trente ans de réformes successives non préparées, non partagées, inachevées, pas évaluées ont fini par bloquer le système. » http://perso.orange.fr/jacques.nimier/
André Antibi interpelle les candidats « Actuellement en France, de très nombreux élèves « en échec scolaire » ne le sont pas en réalité. Plus précisément, sous la pression de la société, les enseignants se sentent obligés de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes, une « constante macabre » en quelque sorte, pour que leur évaluation soit crédible et pour ne pas être suspectés de laxisme. Cette situation existe aussi dans des classes de très bon niveau. Il s’agit d’un phénomène de société dont les enseignants sont aussi victimes ? et ne sont évidemment pas les seuls responsables. Ce phénomène conduit au découragement et à une perte de confiance en soi de très nombreux élèves, et peut donc avoir des répercussions déplorables en dehors de l’école. » André Antibi anime le « Mouvement contre la constante macabre » qui dénonce ce phénomène et promeut de nouvelles méthodes d’évaluation.
Il invite les candidats à se prononcer sur cette question. « Pensez-vous qu’il est essentiel pour notre pays d’éradiquer ce dysfonctionnement ? Dans ce cas, envisagez-vous de prendre des mesures pour atteindre cet objectif ? »
Le Mouvement C.L.C.M. Dans le Café http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/r2006_gen14.aspx http://www.cafepedagogique.fr/disci/pedago/74.php#8
La Lettre ouverte d’André Giordan aux candidats « L’école n’a pas besoin d’une réformette, elle doit se transformer de fond en comble. Il ne suffit pas de changer quelques points, il s’agit de revoir son organisation et son statut dans la société. Ce n’est plus de remaniements partiels ou de réorientations de détail qu’il s’agit, l’institution demande à être repensée dans son ensemble… Faute d’avoir su s’adapter progressivement, elle est complètement décalée. Elle nécessite un bouleversement radical. Ce qui ne veut pas dire que celui-ci doive se faire à marche forcée et d’en haut ! La transformation de l’école est une action sur la durée car elle est en prise directe avec l’évolution de la société. » Professeur au Laboratoire de didactique et épistémologie des sciences de l’université de Genève, André Giordan est bien connu des lecteurs du Café. Il nous a fait parvenir cette Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle de 2007, à l’intention de leur futur ministre de l’éducation nationale. Il appelle à une refonte de l’Ecole et d’abord à un recadrage des rapports entre ses acteurs…
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Meirieu : Revoir le statut de l’enfance « Aujourd’hui, la machinerie sociale tout entière, loin de fournir des points d’appui à l’enfant pour se dégager de l’infantile, répercute à l’infini le principe dont l’éducation doit justement lui apprendre à se dégager : « Tes pulsions sont des ordres. » Ainsi « la pulsion d’achat » devient-elle le moteur de notre développement économique. La publicité court-circuite toute réflexion et exalte le passage à l’acte immédiat. La télévision zappe plus vite que les téléspectateurs pour les scotcher à l’écran et les empêcher de passer sur une autre chaîne. Le téléphone portable réduit les relations humaines à la gestion de l’injonction immédiate. Tout susurre à l’oreille des enfants et adolescents : « Maintenant, tout de suite, à n’importe quel prix… » » http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-886529,0.html
Les adonaissants dans FSC « Les familles en posant comme contrainte d’être un bon élève ont mis l’école du côté de la dimension familiale de l’identité de l’enfant. Celui-ci entre à l’école avec les habits de sa génération, mais fondamentalement il y va comme « fils de »… Dans une société qui demande de devenir soi-même, l’école est la dimension la moins personnelle – la moins intéressante – de l’identité du jeune. » Dans Fenêtres sur cours n°297, François de Singly dépeint les rapports difficiles entre les nouveaux ados, les « adonaissants », et l’école.
Situation bloquée ? F. de Singly prédit le changement. « La culture scolaire doit devenir une culture personnelle. Devenir autonome fait partie du programme éducatif et l’école doit reconnaître très concrètement un certain droit d’expression personnelle aux enfants en leur donnant des espaces qui ne soient ni école, ni famille. Je crois beaucoup à la pédagogie active, à l’importance des ateliers, de travaux de groupes. L’individu tel que nous l’avons construit en Occident remet en cause toutes les institutions et comme ce problème n’est pas traité, cela nous donne « des bouffées de chaleur intolérables ». L’amour de l’école ne reviendra que si, dans l’école, il n’y a pas abandon de l’identité personnelle. » http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/fsc297.pdf
L’orientation : état des lieux « Une véritable rénovation de l’orientation nécessiterait la conception d’une vision stratégique globale et serait susceptible d’affecter les formes d’organisation mêmes de l’école… et de l’université. Entre une orientation « scolaire » souvent asservie aux résultats de l’élève, et une orientation « professionnelle » dominée par l’incertain, comment se (re)positionner ? Entre une orientation subie et une orientation active, comment trouver un équilibre pour concilier les logiques propres au système et celles des individus ? Entre qualification et insertion, entre savoirs et compétences, quelles missions pour l’école ? » La Lettre d’information de mars de la Cellule de veille scientifique et technologique de l’INRP aborde, sous la plume de Laure Endrizzi, la redoutable question de l’orientation.
Laure Endrizzi fait la part des logiques institutionnelles et personnelles. Elle interroge le conseil de classe « chambre d’enregistrement des décisions des enseignants ». Surtout s’appuyant d’exemples européens, comme le cas anglais, elle montre d’autres approches et d’autres dispositifs ainsi que l’ensemble des facteurs qui pèsent sur la décision d’orientation. En une dizaine de pages la Lettre fait un tour complet des travaux sur ce thème. Et termine sur cette interrogation : « Alors que 67 universités se sont portées volontaires pour implémenter les nouvelles procédures d’inscription à l’université, l’orientation active soulève cependant de nombreuses questions : l’échec des bacheliers technologiques et professionnels à l’université ne serait-il imputable qu’à un manque d’information sur les filières, et notamment les filières de relégation ? Anticiper l’identification des élèves qui n’auraient pas leur place à l’université n’est-elle pas une atteinte implicite à l’égalité des chances, voire une pré-sélection qui ne dit pas son nom ? »
La Lettre de l’INRP http://www.inrp.fr/vst/LettreVST/mars2007.htm
Le meilleur système du monde… La formule, qui fait allusion à l’échec des élèves qui redoublent, est de Christian Forestier dans un entretien accordé à Éducation & Devenir. L’ancien président du Haut Conseil de l’évaluation de l’école publie un ouvrage qui présente les principales études menées par le HCEE, avant que la loi Fillon le fasse disparaître.
« Pour provoquer j’ai envie de dire que dès lors que les plus favorisés sont assurés de conserver une forme de monopole sur les filières les plus porteuses et que l’on peut faire comme si les orientations plus modestes offertes aux autres peuvent laisser croire à une certaine forme de démocratisation toutes les conditions sont réunies pour que plus rien ne bouge. On ne sortira pas de cet état de panne sans un pilotage politique fort » ajoute C. Forestier. http://education.devenir.free.fr/forestier-emin.htm
Angleterre : la fin des tests ? Faut-il moins de test pour plus d’apprentissage ? C’est la question ouvertement posée en Angleterre. L’ASCL (Association of School and College Leaders) estime que le système de tests actuel est juste « un indicateur des compétences en matière de test ». L’Ascl estime que les enseignants passent trop de temps à préparer les élèves aux tests nationaux au détriment de l’instruction.
En Angleterre, tous les élèves de 11 et 14 ans passent des tests nationaux. Les résultats sont publiés et influent sur le choix des familles. Ce système pourrait être remplacé par une sondage par échantillon. Trop de test tue le test ? http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/6471965.stm
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