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Quelles formations pour 2015 ? Cette étude de la DEP (ministère de l’éducation nationale) tente de prévoir les besoins en effectif et en formation pour 2015. Premier enseignement : même en partant d’une hypothèse assez optimiste (taux de croissance de 2%), le nombre de jeunes sortant de formation (680 000) sera nettement supérieur aux emplois offerts (594 000). Malgré les départs en retraite massifs, le chômage se maintiendra donc à la hauteur de 7,4% en 2015. Surtout l’étude permet d’évaluer les besoins de formation par niveau de diplôme. » Il est possible, grâce à cette étude, d’indiquer les domaines qui recruteront le plus de jeunes sortant du système éducatif : commerce, santé-action sociale, bâtiment-travaux publics, services aux particuliers, enseignement-formation, hôtellerie-restaurationalimentation, gestion-administration, et à quels niveaux de diplôme. Si certains domaines ont des besoins dans tous les niveaux de diplôme, d’autres sont davantage centrés sur quelques niveaux : niveaux élevés : études-recherche, enseignement- formation, informatique, banque assurances, fonction publique-professions juridiques ; niveaux inférieurs au baccalauréat : bâtiment- travaux publics, mécanique-travail des métaux, services à la personne, hôtellerie-restauration-alimentation ». Psychologues et pédopsychiatres refusent la médicalisation du mal-être social « Les professionnels sont invités à repérer des facteurs de risque prénataux et périnataux, génétiques, environnementaux et liés au tempérament et à la personnalité. Pour exemple sont évoqués à propos de jeunes enfants « des traits de caractère tels que la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme » et la notion « d’héritabilité (génétique] du trouble des conduites ». Le rapport insiste sur le dépistage à 36 mois des signes suivants : « indocilité, hétéroagressivité, faible contrôle émotionnel, impulsivité, indice de moralité bas », etc. Faudra-t-il aller dénicher à la crèche les voleurs de cubes ou les babilleurs mythomanes ? Devant ces symptômes, les enfants dépistés seraient soumis à une batterie de tests élaborés sur la base des théories de neuropsychologie comportementaliste qui permettent de repérer toute déviance à une norme établie selon les critères de la littérature scientifique anglo-saxonne. Avec une telle approche déterministe et suivant un implacable principe de linéarité, le moindre geste, les premières bêtises d’enfant risquent d’être interprétés comme l’expression d’une personnalité pathologique qu’il conviendrait de neutraliser au plus vite par une série de mesures associant rééducation et psychothérapie. A partir de six ans, l’administration de médicaments, psychostimulants et thymorégulateurs devrait permettre de venir à bout des plus récalcitrants ». Pour les signataires, « l’expertise de l’INSERM, en médicalisant à l’extrême des phénomènes d’ordre éducatif, psychologique et social, entretient la confusion entre malaise social et souffrance psychique, voire maladie héréditaire. En stigmatisant comme pathologique toute manifestation vive d’opposition inhérente au développement psychique de l’enfant, en isolant les symptômes de leur signification dans le parcours de chacun, en les considérant comme facteurs prédictifs de délinquance, l’abord du développement singulier de l’être humain est nié et la pensée soignante robotisée ». Les signataires refusent » la médicalisation ou la psychiatrisation de toute manifestation de mal-être social » et s’engagent à « préserver dans nos pratiques professionnelles et sociales la pluralité des approches dans les domaines médical, psychologique, social, éducatif… vis-à-vis des difficultés des enfants en prenant en compte la singularité de chacun au sein de son environnement ». Cinq départements contre le contrat parental |
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