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Découvertes familiales en PPCP Myriam Crocherie et Catherine Laurent ont bien voulu répondre aux questions du Café. Bien évidemment ! D’où l’intérêt du travail : déverrouiller le silence et les secrets, permettre de mettre des mots et des paroles sur des choses qui d’habitude ne préoccupent guère les familles ici (tabous divers, respect, pudeur, ne sommes-nous pas dans le « Pays du non-dit » ?). Mais tout a été fait en toute liberté. Qui ne voulait pas faire, dire ou chercher ne le faisait pas. Il n’y a pas eu de mauvais retour ni « traumatisme ». Il a même au contraire été possible d’accompagner une élève dans un désir d’écoute par un psychologue pour déjouer un drame que cette recherche avait réveillé. Le projet a-t-il aussi pris en compte le passé colonial ? Grâce au rééquilibrage culturel et historique en Nouvelle-Calédonie, l’État français a financé des institutions qui permettent de mettre à jour le passé historique. La visite aux Archives de Nouvelle Calédonie a permis de voir que des gens « s’occupent » des anciens des familles. On sait où trouver sa mémoire pour trouver des pistes. D’où l’étonnement des élèves : on « existe » de façon officielle. Du fait du lien du PPCP avec le programme de terminale BEP en histoire (programme spécifique à la Nouvelle-Calédonie qui étudie l’histoire du passé colonial et des Evènements) et du fait que la majorité des élèves sont océaniens et que nous, enseignants sommes européens, il y a eu une réelle communication entre les uns et les autres en toute objectivité. C’est que le projet a aussi été une occasion d’échanger sur des conceptions familiales bien différentes. Ce que montre également le site c’est que les jeunes ont pu mieux comprendre leur coutume. Sur ce blog décidément dépaysant, en arts plastiques, cet échange peut prendre la forme de tatouages… PPCP : Les vins de Bordeaux |
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