Ségolène Royal écrit aux enseignants
« Dès la rentrée de septembre prochain, je rétablirai les postes d’enseignants qui ont été supprimés. »
Ségolène Royal s’adresse aux enseignants dans une lettre ouverte. « Depuis des années, l’école est attaquée : elle l’est dans ses moyens par des budgets insuffisants ; elle l’est dans ses missions par des ingérences pédagogiques inacceptables ; elle l’est dans son autorité et dans sa dignité par des procès d’intention et des mépris coupables. Cela doit cesser. Il faut donner à l’école de la République et à ceux qui la servent tous les moyens et toute la considération nécessaires pour lui permettre d’accomplir son œuvre nationale. Je m’y engage. » assure la candidate socialiste.
Elle promet « un plan pluriannuel de prérecrutement, de recrutement et de création d’emplois » qui n’omet pas les personnels d’encadrement, infirmières, psychologues, assistants sociaux, conseillers d’orientation.
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http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_actualites&actu=1272
Un appel des anciens recteurs en faveur de Ségolène Royal
« La Droite a réduit les moyens de l’école, affaiblissant dangereusement la lutte contre les inégalités ; elle a traité par le dénigrement l’innovation pédagogique et exploité la nostalgie au service d’un conservatisme pédagogique qui aggrave les inégalités sociales devant le savoir ; elle a institutionnalisé la possibilité d’entrer en apprentissage dès l’âge de 14 ans (pour les enfants des autres ) ; elle a conduit les universités et la recherche scientifique dans des impasses . Est-ce à dire que la Gauche a réussi tout ce qu’elle a mis en chantier ? Certes non ! Elle n’a pas su, ce qui n’est pas seulement une question de moyens, aller au bout de la logique de ses propres décisions auxquelles il aurait fallu mieux associer enseignants et parents . Elle porte , nous en sommes conscients, sa part de responsabilité dans la montée des inégalités à l’école. »
D’anciens recteurs comme N. Belloubet, P. Joutard, A. Frémont, d’anciens cadres de l’éducation nationale, comme G. Pouzard, appellent à voter pour Ségolène Royal.
« La victoire de Nicolas Sarkozy conduirait, inexorablement, à l’abaissement du service public d’éducation, soumis, y compris à l’intérieur de lui-même, à une concurrence sans freins. Est-ce encore l’École de la République, cette École qui ne serait plus un lieu essentiel de l’apprentissage du vivre ensemble ? Mais ce danger est évitable. Le pacte présidentiel de Ségolène Royal définit clairement l’éducation comme sa priorité, car elle constitue à ses yeux le socle de notre développement économique, social et culturel. Il témoigne de sa volonté d’adapter notre école aux enjeux de notre temps : la lutte intransigeante contre les inégalités et le franchissement d’une nouvelle étape dans la voie de la société de la connaissance, conditions d’une société solidaire et d’un développement durable. Il s’engage à rétablir les moyens supprimés par la Droite dans le budget 2007 et il donne l’assurance d’une consultation des acteurs de l’éducation sur les réformes à entreprendre. Fidèles à nos engagements à la cause de l’Education nationale et de son service public et à nos convictions d’hommes et de femmes de gauche, nous appelons à voter, dès le premier tour, pour Ségolène Royal. »
La lettre est signée par M. Augé-Lafon, D. Bancel, N. Belloubet, G. Bianciotto, D. Bloch, J. Chapuisat, M. Debène, J. Ferrier, J.C. Fortier, A. Frémont, Ph. Joutard, M. Garden, M. Gayraud, C. Lambert, A. Legrand, A. Lespagnol, D. Levier, J. Losfeld, C. Mesliand, M. Morabito, C. Pair, J. Pantaloni, G. Pouzard, M. Sellier, M. Treuil.
Ségolène Royal : rétablir les emplois supprimés
« Je pense que les enseignants, qui sont gênés par l’accumulation des réformes de l’Éducation et qui ont un vrai sentiment de déclassement, ont d’abord besoin de reconnaissance. Mais s’ils regardent ce qui a été fait avec la gauche entre 1997 et 2002, et ce qui s’est passé depuis cinq ans, je pense qu’ils voient clairement la différence. Si je suis élue, la prochaine rentrée scolaire se fera en rétablissant les emplois supprimés. Une liberté pédagogique sera donnée aux équipes, des solutions apportées aux élèves décrocheurs qui perturbent les classes et des moyens seront donnés pour développer le travail en équipe. »
Dans un entretien accordé à Libération, la candidate socialiste souhaite trouver le bon équilibre entre mixité sociale à l’école et souhaits des parents. « Ce n’est pas l’école qui doit porter seule la question de la mixité. C’est la politique de la ville qui, en amont, accompagne ou pas la mixité. Je souhaite répondre au vœu des parents d’un peu de souplesse dans la sectorisation. »
Article de Libération
http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/243878.FR.php
Le Se-Unsa interroge les candidats
« Toutes les politiques ne se valent pas, dans le domaine éducatif comme dans d’autres. Le SE-Unsa a posé aux principaux candidats les questions que vous avez sélectionnées. »
Parmi ces questions celle sur le soutien individualisé. Pour Ségolène Royal, « Je m’engage à organiser le soutien scolaire gratuit pour tous les élèves dès les premières années de l’école primaire et dans le cadre du service public d’Éducation… Pour lutter contre la marchandisation de l’École, je développerai toutes les formes d’aides gratuites : études dirigées par des enseignants et encadrées par des répétiteurs, assistance personnalisée… » Pour Nicolas Sarkosy, « Je propose donc de créer dans chaque établissement des études dirigées chaque soir par des enseignants rémunérés pour cela : chaque élève dont la famille le souhaite, pourra ainsi faire ses devoirs et apprendre ses leçons en obtenant toutes les précisions nécessaires. »
Sur la retraite et la décote, Nicolas Sarkozy : « La durée de la vie s’allonge, la natalité est moins forte qu’autrefois, il n’y a pas d’autre solution, pour garantir le système des retraites par répartition, que de travailler davantage. La décote a pour objet d’inciter chacun à rester au travail jusqu’au bout. Elle est nécessaire ». Pour Ségolène Royal : « Le dispositif Fillon de 2003 sur les retraites a toujours été considéré par la gauche comme injuste et inefficace. Il ne permet pas de surcroît de financement pérenne de notre système de retraite. C’est pourquoi nous préconisons une renégociation d’ensemble du dispositif avec tous les partenaires sociaux concernés. Cette discussion devra être approfondie et menée jusqu’au bout, lors du deuxième semestre de l’année 2007. »
L’enseignant
http://www.se-unsa.org/page_enseig.html
Sarkozy veut supprimer la carte scolaire
« Dès la rentrée 2007, les établissements pourront recruter 20% de leurs effectifs en dehors du secteur et consacrer 25% de leur budget à leur projet pédagogique » a déclaré, selon l’AFP, le candidat. Il prône « la liberté des établissements ».
Article de l’Express
http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/lycee/dossier.asp?ida=456321&p=1
Le Sgen interroge les candidats
Le Sgen-Cfdt a interrogé 5 candidats à l’élection présidentielle sur la réussite de tous les élèves, le dialogue social, la politique éducative et la recherche.
Nicolas Sarkozy veut « garantir la liberté pédagogique [des enseignants] en évaluant les effets de leur travail plutôt que leur capacité à respecter scrupuleusement une instruction rédigée loin des classes ».
Dominique Voynet souhaite « renoncer à toute sélection avant la fin de la seconde afin que chacun puisse construire son orientation à partir de ce palier ; mettre à disposition des élèves, en plus des cours actuels, un volant variable d’heures pouvant aller jusqu’à 20 % des heures de cours en effectifs réduit. »
Pour Ségolène Royal, « l’école doit encore mieux diversifier les chemins qui mènent à la connaissance pour pouvoir offrir à tous une culture commune. Mais si l’enseignement professionnel doit être valorisé, le pacte de la réussite éducative que je souhaite pour tous exclut que la vie d’un adolescent soit déterminée à 14 ans. L’apprentissage junior à 14 ans comme le travail de nuit à 15 ans seront supprimés. »
Sur le site du Sgen-Cfdt
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article1379.html
Pourquoi voter pour Ségolène Royal ?
Nicole Belloubet a deux particularités : rectrice de Toulouse elle a démissionné en mars 2005 estimant que son ministre ne lui donnait plus les moyens nécessaires. Auparavant elle avait rédigé un célèbre rapport sur la réforme des lycées où elle promouvait « une approche moins abstraite et déductive, plus inductive et expérimentale, sur des pratiques et des productions pluridisciplinaires ».
Dans Libération du 3 avril, elle analyse les propositions du Pacte présidentiel de Ségolène Royal sur l’École et appelle à voter pour elle. « Ces enjeux, partagés par la communauté éducative, sont aujourd’hui ceux de la défense du service public de l’éducation nationale et l’école ne pourra conjuguer efficacité et justice sociale que s’ils sont compris et portés par une volonté politique. »
Article de Libération
http://www.liberation.fr/rebonds/election_presidentielle/245296.FR.php
Sarkozy promet de suspendre le décret Robien
« Le décret du 12 février 2007 présente la caractéristique d’imposer aux enseignants de travailler plus pour gagner autant, ou autant pour gagner moins. Ce n’est pas la philosophie de mon projet politique. Je suis donc favorable à sa suspension. » Le Snes publie les réponses du candidat à la présidentielle à ses questions.
Le syndicat met en ligne également une lettre de Ségolène Royal qui promet que « la gauche rétablira les moyens supprimés par la droite et abrogera les mesures prises hors de toute concertation » et dénonce « le cynisme du candidat UMP Nicolas Sarkozy, numéro 2 du gouvernement actuel, et François Bayrou, président et candidat du parti de l’actuel Ministre de l’Éducation nationale, qui se sont tous deux engagés à abroger le décret « de Robien » ».
SNES Actualités
http://www.snes.edu/snesactu/spip.php?article2511
http://www.snes.edu/snesactu/spip.php?article2509