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La publication des indicateurs de performance des lycées est un événement attendu par les enseignants, dont elle reconnaît le travail, et par les parents, en quête de « bons lycées ». Rappelons que ces indicateurs ne se limitent pas au taux de réussite au bac. Ils prennent en compte la « valeur ajoutée » propre à chaque établissement en comparant le taux de réussite à l’examen au taux « attendu » compte tenu de l’âge et de la composition sociale des élèves. Il montrent également la capacité du lycée à accompagner ou non au bac une grande partie d’une tranche d’âge. Ainsi ces statistiques donnent un aperçu sur l’efficacité scolaire de chaque établissement pour chacune de ses filières. Ces indicateurs ont sans doute un impact important sur les choix des familles les mieux informées c’est à dire qu’ils reflètent, plus qu’ils ne renforcent sans doute, la sélectivité sociale des lycées performants. Et cela même si certaines informations utilisées pour calculer les classes d’établissements au niveau national restent inaccessibles aux familles, comme le profil social des élèves qui fréquentent le lycée ou la qualification des enseignants. Enfin les récents travaux des sociologues de l’éducation montrent qu’il serait intéressant de voir si l’ethnicisation de certains établissements est en rapport avec leurs performances et leur sélectivité. On peut penser que le développement des ENT pourrait bientôt poser différemment la question de la transparence des établissements. Un sujet brûlant. Enfin les stratégies pédagogiques des établissements performants, et particulièrement des « accompagnateurs », restent dans l’ombre. Ailleurs… A Denver, les indicateurs entrent dans la paie des profs Royaume-Uni : Exigences renforcées sur les écoles Que faire des décrocheurs ? |
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