» En ce qui concerne les indicateurs de réussite scolaire, le pourcentage d’élèves en retard de deux ans ou plus en 6e, a diminué dans les mêmes proportions dans les collèges en ZUS et dans ceux situés hors de ces quartiers. Par contre, les écarts se sont creusés au détriment des ZUS pour la plupart des autres indicateurs, qu’il s’agisse, du devenir des élèves de 3e qui avaient été orientés vers une seconde professionnelle, de la proportion d’élèves redoublant la seconde ou du taux de réussite au brevet en 2004-2005, nettement plus faible dans les collèges des ZUS, avec près de 13 points d’écart par rapport aux autres collèges. Pour ce dernier indicateur, l’écart de réussite entre filles et garçons, en faveur des premières est particulièrement net en ZUS ». Le rapport 2006 de l’Observatoire national des Zones urbaines sensibles (ZUS), les quartiers les plus défavorisés de France, montre quela situation scolaire ne s’améliore pas.
Les Zus sont caractérisées par des enseignants plus jeunes et une spécialisation renforcée des classes post-bac vers les STS. En lycée, la proportion d’élèves orientés vers la série S a encore baissé en 2004-2005 alors que les redoublements en fin de seconde ou les orientations en L.P. augmentent.
La situation sociale ne s’améliore pas non plus. » Sur l’année 2005, le taux de chômage dans les ZUS est plus de deux fois supérieur à celui des autres quartiers. Il atteint ainsi 22 %, soit une progression d’environ deux points par rapport à 2003, alors que le niveau du chômage est resté sensiblement stable dans les autres quartiers des villes comportant une ZUS (10,5 % en 2005). Sur cette période, le « surchômage » dans les ZUS tend donc à s’accentuer, mais cette aggravation ne concerne en fait que la population masculine de moins de 50 ans, et parmi celle-ci davantage les moins de 25 ans que les plus âgés, alors qu’elle semble épargner la population féminine ».
Rapport (en pdf)
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