Gilles de Robien a répondu à Monique Papon, lors d’une séance de questions au gouvernement, au Sénat, le 27 janvier. La sénatrice demande au ministre d’exposer les mesures qu’il compte prendre pour venir à bout des violences scolaires et des tensions.
Le ministre répond par trois mesures: un plan de prévention dans chaque établissement, prévoyant éventuellement une présence policière; la note de vie scolaire, la formation des professeurs. « Premièrement, s’agissant du volet prévention, d’ici à la fin de l’année scolaire, chaque établissement devra se doter d’un plan de prévention contre les violences scolaires visant à des rapprochements et à des partenariats plus étroits avec la police ou la gendarmerie, selon les cas. Autant que certains chefs d’établissement le demandent, je suis favorable à la présence, permanente ou occasionnelle d’un policier ou d’un gendarme. Il n’y a aucune raison de le leur refuser. Certains de mes prédécesseurs avaient d’ailleurs souhaité la présence en plus grand nombre dans les établissements de jeunes appelés du contingent. C’est bien normal.
Deuxièmement, il faut agir sur le comportement des jeunes, notamment des collégiens. Afin de les encourager à agir dans le bon sens, j’ai décidé qu’à la rentrée de 2006 une note de vie scolaire serait attribuée chaque trimestre à tous les collégiens, et ce dès la classe de sixième. Cette note récompensera leurs efforts mais sanctionnera aussi ce que l’on appelle les incivilités.
Troisièmement, s’agissant de la prévention, beaucoup d’enseignants nous disent qu’on ne leur a pas appris à s’affirmer ou à exercer suffisamment leur autorité lorsque des tensions surviennent dans les établissements. Aussi, dans le cadre de la réforme des instituts universitaires de formation des maîtres, les IUFM, je prévois dès 2006 qu’une formation à l’autorité y sera dispensée. Cela me paraît indispensable. »