Les listes de diffusion sont entrées dans le quotidien de nombreux enseignants. Pour eux elles sont devenues un lieu important d’information et même de formation. Jean-Marc Turban a étudié trois listes d’enseignants du primaire. Quelle est leur importance pour l’Ecole ?
FJ>- Vous avez travaillé sur trois listes de diffusion de l’enseignement primaire, Listecol, la liste PMEV et la liste Freinet, qui toutes regroupent au total environ 2000 enseignants. Qu’est ce qui les motive à s’abonner et à participer à ces listes ?
Les instituteurs et professeurs des écoles adoptent une liste de diffusion pédagogique du primaire essentiellement à des fins utilitaires. Ils en attendent diverses ressources pédagogiques, didactiques en lien direct avec leur activité professionnelle quotidienne ( 79,5% de réponses à une question à choix multiples ordonnés d’après mon enquête par questionnaire électronique). Confrontés à l’exercice d’un métier très prenant, les maîtres cherchent à gagner en efficacité, en temps, en profitant des idées, de l’expérience de collègues.
Ils mettent, toutefois, l’accent sur le caractère coopératif de ces réseaux (58,4%). Caractère lié au média lui-même mais également à la subsistance de l’esprit de solidarité qui a accompagné le développement des réseaux de communication sur le net, ainsi qu’à l’éthique mutualiste si chère aux enseignants.
Lieux de débat (45,7%), les listes constituent de véritables agoras virtuelles où se confrontent les orientations, les choix pédagogiques mais pas seulement. Une liste apporte également un soutien moral, de l’information générale, une ouverture sur d’autres horizons, mais ces motivations apparaissent nettement en retrait.
Les motifs d’intervention les plus cités correspondent aux rôles attribués aux listes. 46,1% des enquêtés affirment participer pour donner une réponse, 35,6% pour poser une question, 33,8% pour débattre. L’analyse de contenu de 3 mois de communication (5112 messages) confirme ce déclaratif. Les trois principaux thèmes répertoriés sont : la pédagogie et la didactique (39,6%), l’administratif (18,5%), l’informatique (15,3%). Les intentions de communication prégnantes sont : répondre (47,3%), donner une opinion (23,4%), questionner (20,8%).
FJ>- Il y a un vieux débat entre spécialistes pour savoir s’il s’agit de « communautés virtuelles » ou de simples groupes de circonstance. Vous parlez de « réseau socio-technique ». Pourtant certaine sont des traits communautaires : par exemple une stabilité des participants,un statut associatif, des rencontres physiques, des objectifs avoués. Pourquoi pas « communauté » ?
La notion de réseau socio-technique a le mérite, selon moi, de rendre compte à la fois du lien social qui unit les colistiers autour d’une préoccupation commune, « l’école primaire » dans le cas qui nous intéresse, et des moyens techniques permettant les échanges au sein de ce groupe. Trop souvent, la dimension sociale est masquée par la technologie prédominante. Une liste fédère des personnes autour d’un objectif commun, elles assurent le lien social, il est vrai, grâce à une technologie sophistiquée de mise en réseau aux qualités multiples : communication rapide, horizontale, multipolaire, écrite (autorisant une réflexion critique) ; possibilité de stockage, d’attachement de pièces jointes contenant du texte, de l’image, du son.
La notion de communauté rencontre un succès indéniable dans l’Univers d’Internet. Ce succès relève, à mon sens, à la fois de l’influence États Unienne mais aussi du marketing. Au États-Unis, le terme désigne toutes sortes de regroupements les plus disparates. Pour les professionnels du marketing, il renvoie à une technique de segmentation de clientèle.
La communauté renvoie aux modes de sociabilité traditionnels de la sociologie, elle suppose un lien fort, chaleureux entre ses membres qui partagent des valeurs profondes, une culture, une croyance, une éthique professionnelle, un mythe fondateur… Les trois listes pédagogiques investies n’en sont pas. Leurs abonnés partagent des intérêts communs, des valeurs et en ce sens, ces collectifs sont signifiants pour eux. Cependant, bien qu’efficace, authentique, le lien qui unit leur abonnés est bien trop superficiel, labile.
Ces réseaux ne font pas partie des « Nous communautaires » mais des « Nous sociétaires » pour reprendre la terminologie de Claude Dubar. L’affiliation n’engage que pour le temps et l’investissement que chacun veut bien y consentir. Pour autant, quelques listes de diffusion pédagogiques peuvent être qualifiées de communautés. Je pense plus particulièrement à des listes fermées d’enseignants militants, celles du mouvement Freinet par exemple.
FJ> – 2.000 abonnés c’est beaucoup mais en même temps c’est très peu par rapport au nombre des instits : environ 350.000. Comment expliquer cela alors que le taux d’adoption des listes dans le secondaire est nettement plus élevé ? Il y a-t-il une spécificité culturelle des enseignants du primaire qui favorise l’isolement ? Qui donne davantage le sentiment à l’enseignant d’être le « maître » isolément dans sa classe ? Est-ce lié au contraire à l’existence d’autres réseaux relationnels et à un encadrement socio-professioinnel meilleur que dans le secondaire ?
Le taux d’adoption aux listes pour enseignants du primaire est effectivement minime, moins de 1%. Je l’explique avant tout par le profil très particulier des abonnés. Dans ma recherche, je montre qu’ils se caractérisent par un rapport particulier à la formation, au TIC et au savoir.
Ce sont des autoformants, des apprenants autonomes, créatifs, réflexifs. Curieux, ouverts ils saisissent toutes les opportunités de formation formelle ou informelle qui se présentent à eux. Ce processus existentiel se décline en une autoformation sociale sur les listes de diffusion, une coformation. Les colistiers s’entraident, se forment mutuellement. Leurs compétences dans le domaine informatique dépassent le minimum requis pour communiquer sur le net. La majorité des enseignants ne peuvent revendiquer leur niveau de maîtrise des TIC. L’ordinateur est un auxiliaire dont ils ne sauraient se passer pour préparer la classe mais également pour faire la classe.
Ces explorateurs en matière de TICE ont introduit l’informatique dans leur classe non comme un enseignement supplémentaire mais comme un outil au service des apprentissages, ce qui dénote de leur orientation pédagogique.
Ils se définissent pédagogiquement en contraste avec le modèle de l’enseignement traditionnel, magistro-centré. Leur rapport au savoir s’inscrit dans une perspective socio-constructiviste. Médiateurs entre le savoir et l’élève, ils visent à faciliter la construction de ses connaissances par l’apprenant. Ils affirment un tropisme pour les pédagogies actives, coopératives.
Beaucoup de mes informateurs m’ont déclaré « se retrouver sur les listes ». Ils peuvent enfin parler pédagogie avec des maîtres qui leur ressemblent alors que dans leur école ça n’est pas possible avec leurs collègues. Je ne crois pas que l’isolement soit plus prégnant pour les enseignants du primaire que du secondaire, je pense même que l’isolement pédagogique est sûrement plus important dans le secondaire car les disciplines sont très cloisonnées. J’ajouterai que, si les listes permettent une ouverture, elles devraient faire plus d’émules au sein des populations les plus isolées…
Les listes du primaire sont des réseaux pédagogiques, tandis que les listes du secondaire sont « des réseaux disciplinaires » comme l’a montré Béatrice Drot-Delange dans sa thèse. Les listes du secondaire sont plus spécialisées, leur objet est moins large ce qui explique peut être une adhésion supérieure car il y a moins de déchet.
Toujours selon Beatrice Drot-Delange, il semblerait que les listes du secondaire concernant les disciplines les moins bien installées fassent plus d’émules car elles catalysent les craintes, les insatisfactions et les aspirations à une meilleure reconnaissance. Le professeur du secondaire se concentre sur la didactique de sa discipline, sur les contenus de savoir tandis que l’instituteur ou professeur des écoles, de par sa polyvalence, la globalité de sa tâche, s’intéresse davantage à la pédagogie. Chaque liste possède une identité collective qui transparaît à travers le discours pédagogique qu’elle véhicule.
Le modèle pédagogique sous-jacent sur les listes du primaire est à l’opposé de celui pratiqué par une majorité des maîtres, à savoir, la pédagogie traditionnelle transmissive. Je crois que nombre d’enseignants du premier degré ne s’abonnent pas ou se désabonnent parce que leur identité professionnelle diffère par trop de l’identité collective qui se dégage des listes pédagogiques.
FJ>- 4- Ces listes ne courent-elles pas le risque d’être ghettoisées ? Vous parlez vous-mêmes d’enseignants « atypiques »…
Elles ne courent pas ce risque, elles le vivent et l’ont toujours vécu puisque ce phénomène a toujours été hyper-marginal. Il ne concerne qu’une minorité d’enseignants atypiques de par cette conduite sociale originale dans le cyberespace. L’effectif des listes augmente graduellement mais leur audience reste infime.
Plutôt que « ghettoisé », qui évoque une situation de ségrégation, de parcage, je préférerais, « marginalisé ».
FJ>- Les chiffres disent aussi quelque chose d’autre et qui est commun à presque toutes les listes de diffusion d’enseignants : le nombre de profs branchés sur Internet augmente sans cesse et les effectifs des listes sont quasi stables. Est-ce le média qui est déjà périmé ? Les nouveaux utilisateurs ont-ils des attentes différentes de celles des listes ?
De toutes les corporations, celle des enseignants est la plus équipée en informatique connectée. Les maîtres sont de plus en plus compétents en matière de TIC mais pourtant le nombre d’abonnés des listes n’augmente que dans des proportions infimes. Pourquoi en effet ? Les listes constituent-elles déjà un média dépassé ? Quel est leur avenir sur les dix ans à venir ? Ces questions constituent autant de perspectives de recherche futures pour moi. J’ai certes quelques hypothèses mais elle restent à tester. La première concerne le degré d’investissement professionnel des enseignants. Pourquoi lire, écrire, débattre « Ecole » en ligne sur son temps libre alors que l’on se sent déjà complètement dévoré par le métier d’enseignant ? En définitive, peu de maîtres sont prêts à consacrer plusieurs dizaines de minutes quotidiennement à cette activité. N’oublions pas que 80% des instituteurs et des professeurs des écoles sont des femmes et que, dans notre phallocratie, c’est sur leurs épaules que reposent la majorité des charges familiales et domestiques ! L’usage professionnel de l’ordinateur par les enseignants se résume généralement à préparer la classe grâce aux logiciels de traitement de texte et de publication et à consulter quelques sites ressources.
La deuxième hypothèse concerne l’utilisation des médias en formation. j’ai pu remarquer que les listes de diffusion sont utilisées en complémentarité d’autres moyens d’information, de formation sur et hors ligne. Les plate-formes de formation en ligne proposent différents outils dont des espaces de discussion entre apprenants. L’avenir des listes se situe probablement dans ce genre de dispositif où elles peuvent faciliter la coopération, la coformation voire la collaboration, c’est à dire la réalisation commune d’un projet par le groupe solidaire.
L’effet de mode joue énormément sur le net, après un engouement rapide les listes semblent moins prisées au profit de médias plus récents, plus tendances (chat, blogs..). Dans le cyberespace, la surenchère technologique est perpétuelle, souvent au détriment des usages qui ont à peine le temps de s’installer.
FJ>- Cependant on peut penser que la diffusion des TIC chez les enseignants développe un « esprit de réseau » qui favorise les échanges avec les pairs et l’utilisation des TIC comme média culturel. La nouvelle génération d’instits devrait se tourner vers les listes…
Mon observation des usages des TIC par les enseignants m’incline à répondre par la négative. L' »esprit réseaux » existait déjà du temps du minitel chez les membres du réseau télématique Freinet, si bien décrit par Christian Derrien dans la thèse qu’il lui a consacré. Toutes les écoles disposaient d’un minitel, pourquoi seulement une minorité d’enseignants s’est-elle lancée dans les échanges inter-profs ? Avec Internet, l’environnent technique s’est largement « ergonomisé », vulgarisé. La communication de groupe par des forums, des listes de diffusion est à la portée de tous. Mais je constate que beaucoup d’internautes ont une attitude de consommateurs plus que de coopérateurs, les maîtres n’y échappent pas. Les pionniers d’Internet affirment qu’avec l’explosion d’Internet, le phénomène s’est amplifié. Un forum, une liste est un bien public qu’il faut s’approprier, comme le dit Smith.
Dans le cas présent, je ne pense pas que le dispositif technique et son appropriation par les enseignants suffisent à créer une coopération à grande échelle. La majorité des enseignants sait utiliser une messagerie électronique mais combien cadrent avec le profil que j’ai dépeint précédemment ? Tant que les enseignants persévéreront dans leur individualisme, je doute d’un essor remarquable des médias coopératifs. A quand un véritable travail d’équipe, une coformation instituée, à grande échelle pour que nos connaissances réunies fassent plus que la somme de nos connaissances ? Les TIC constituent un des leviers qui peuvent faire évoluer l’identité professionnelle des enseignants mais pas le seul comme certains s’évertuent à nous le suggérer.
FJ>- Une autre question fait débat à propos de ces listes c’est leur place dans la formation des enseignants. Dans quelle mesure y contribuent-elles ?
Les enseignants n’assignent pas spontanément un rôle formatif aux listes de diffusion pédagogiques. Ils se sont inscrits pour s’informer, pour se procurer des ressources concrètes, utilisables rapidement ou encore pour se documenter au sujet d’une pédagogie particulière. Toutefois, lorsque j’ai interrogé mes informateurs à propos du caractère formatif des listes, ils ont acquiescé très majoritairement : ces réseaux contribuent à leur formation professionnelle puisque la pédagogie, la didactique, la vie scolaire en constituent l’objet. Ils en veulent pour preuve les changements opérés dans leurs pratiques de classe directement influencés par la lecture de messages de colistiers. Le plus souvent ces évolutions professionnelles concernent des techniques, des activités, des domaines scolaires précis mais parfois c’est toute une organisation, une façon de faire classe qui est bouleversée, et par delà, une vision de l’école, une vie professionnelle.
La formation sur les listes résulte d’échanges horizontaux entre pairs confrontés à des situations, des difficultés. Les colistiers mettent en résonance leurs savoirs, ils coopèrent, se coforment. Les listes procurent de l’information ciblée à des pédagogues en recherche, soucieux de se perfectionner. Elles participent à leur autoformation, une autoformation :
– sociale, les abonnés apprennent dans et par le groupe social
– informelle, la fréquentation des listes donne lieu à des apprentissages spontanés
– d’accompagnement, les colistiers y complètent leur formation professionnelle
– existentielle, appropriation du pouvoir de se former par soi-même, de s’autoproduire.
Les listes pédagogiques du primaire sont de véritables niches naturelles pour la coformation, l’autoformation des maîtres.
FJ>- Pourtant les listes ne reçoivent ni reconnaissance officielle ni soutien financier de l’institution. Une situation que partagent également la plupart des listes du secondaire. Qu’est ce que cela nous apprend des rapports entre l’institution et les enseignants ? Opposition, divorce, discrédit,… ?
Cela n’est pas tout à fait exact. Les listes bénéficient d’un soutien institutionnel indirect car c’est le Comité des Réseaux Universitaire qui les héberge. Soulignons également que les listes Freinet sont gérées et animées par un enseignant bénéficiant d’un mise à disposition en faveur de L’ICEM (l’Institut Coopératif de l’École Moderne).
Cartables.net reçoit une aide financière de la direction de la technologie depuis 2002. Un début de reconnaissance en quelque sorte qui concerne également Listecolfr puisqu’elle est adossée à ce site fameux chez les instits.
C’est assez maigre tout de même car les gestionnaires, animateurs, modérateurs de listes consacrent beaucoup de temps et de moyens à ces réseaux. Une reconnaissance sous la forme d’une décharge horaire serait la bienvenue. Par contre, je ne crois pas que l’institutionnalisation des listes soit souhaitable. L’efficacité des listes tient pour une grande part dans la coformation entre pairs partageant un intérêt commun et échangeant sur un réseau multipolaire et horizontal. La coformation s’arrange fort mal des rapports institutionnels, hiérarchiques qui briment la liberté d’expression, la spontanéité. Les listes indépendantes que nous connaissons sont de formidables réseaux de coformation actifs, réactifs, terreau de l’innovation, de la créativité.
FJ>- Un pourcentage important des enseignants du primaire va être renouvelé dans les 10 prochaines années. Déjà, dans certains cantons, il n’y a plus que de jeunes enseignants. C’est une situation qui pose problème pour transmettre la culture professionnelle et une partie de l’identité des instituteurs. Pensez vous que les listes de diffusion pourraient aider cette transmission ?
Ce renouvellement massif est à la fois une chance et un problème. Une chance parce que cela peut permettre une évolution des pratiques vers un plus grand professionnalisme (organisation des apprentissages, intégration des TIC, travail en équipe, autoformation …). Dans le même temps, ils serait dommage pour les nouvelles générations de faire l’impasse sur toute l’expérience accumulée par les « anciens » au cours d’une carrière de près de 40 ans. Les listes pourraient permettre une socialisation professionnelle des débutants qui pourraient enrichir leur répertoire professionnel au contact des maîtres plus aguerris et surmonter plus facilement les difficultés inhérentes au début de carrière où l’on se sent souvent démuni, débordé, en état de survie. Une sorte de compagnonnage en ligne, qui présente l’avantage de faciliter les contacts, de les démultiplier. Cependant le faible taux d’adoption des listes ne nous incite pas à l’optimisme…
Dans certains I.U.F.M., des listes sont créées, au sein d’une promotion de professeurs stagiaires, afin de favoriser l’entraide, une analyse de pratiques constructive entre pairs. Sans trop de succès hélas… un réseau ne se décrète pas.
FJ>- Chez les instits, Béa, créatrice de Listecol, est un personnage. Je me suis toujours demandé s’il y avait un profil type des gestionnaires de liste. Qu’en pensez-vous ?
Béa est un mystère, elle se dévoile peu. Je me suis même demandé si elle n’était pas un personnage virtuel ! Mais non, elle existe, elle partage son activité professionnelle entre un mi-temps d’animatrice informatique et un autre mi-temps de coordinatrice ZEP / REP. Elle est hyper-compétente en informatique, c’est assez rare chez les enseignantes du premier degré. La quasi-totalité des animateurs informatiques du primaire sont des hommes. Elle en surpasse beaucoup et de loin !
Ajoutons qu’elle est parfaite dans son rôle d’animatrice, toujours prête à rendre service. Je n’exagère pas ! Les modérateurs ont effectivement un profil, le même que les abonnés, mais exacerbé surtout en ce qui concerne leurs compétences en informatique et leur capacité à s’autoformer, notamment dans ce domaine.
Jean-Marc Turban
professeur des écoles (à Saint-Quay Portrieux dans les Côtes d’Amor, Docteur en Sciences de l’Éducation (thèse soutenue le 6 décembre 2004 à l’Université de Rennes II, « les listes de diffusion pour enseignants du premier degré : une expérience sociale formative »), membre du laboratoire de recherche, le CREAD (Centre de Recherche sur l’Éducation, les Apprentissages et la Didactique)
Entretien : François Jarraud