Que restera-t-il de la loi Fillon ? La plus grosse partie de la loi, le « rapport annexe » a déjà été annulé par le Conseil constitutionnel, amenant l’ancien ministre à envisager des décrets. Selon l’AFP, deux réunions où devaient se discuter ces décrets ont été annulées par le nouveau ministre.
Ce report signe l’échec de F. Fillon. Son passage au ministère se lit en négatif : suppressions de postes par milliers, destruction des TPE, « liberté pédagogique » proclamée comme l’aveu d’une incapacité à piloter le système éducatif : « Qu’ils se débrouillent ! ». Il quitte la rue de Grenelle en laissant inchangés les problèmes de l’Ecole, en ayant affaibli l’action de l’Etat et, c’est peut-être pire pour l’avenir, la crédibilité de l’institution.
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploieducation/050606104305.s9crpqyh.html
L’éducation et le gâchis
« Certes il était prévu et légitimement démocratique que le pouvoir politique allait se saisir des propositions de la commission Thélot et assumer la responsabilité politique de ses propres choix. Mais l’écart est considérable entre l’ampleur de la consultation, les propositions de la commission puis les choix gouvernementaux. En sortait un projet de loi conservateur, sans souffle, sans ambition et ne répondant pas – pour ne prendre qu’un seul mais suffisant exemple – à la question de la « fracture scolaire ». Autre grand écart que celui opéré entre une consultation large de la société et la procédure d’urgence (quelle urgence ?) utilisée au Parlement… De l’urgence à la précipitation, il restait un espace pour le Conseil Constitutionnel qui allait vider la loi de l’essentiel de son contenu en censurant le rapport annexé… pourra-t-il de manière crédible consulter le corps social sur l’avenir de l’École ? Gâchis ! » Dans un éditorial, Education et Devenir énumère le gâchis laissé par F. Fillon. Les chantiers restent ouverts.
http://education.devenir.free.fr/editorial.htm