La géographie rend les enfants malades
« Les écarts géographiques semblent donc prédominants sur les écarts dus aux structures socio-économiques des populations pour expliquer les disparités régionales de santé des enfants ». C’est la conclusion d’une étude de la DREEES (ministère de la santé) menée auprès de 30.000 enfants de 5 à 6 ans. Celle-ci s’est intéressée à plusieurs affections : santé bucco-dentaire, port de lunette, obésité, problèmes respiratoires. Elle établit de fortes variations régionales, sans lien avec des variables sociales, comme le pourcentage d’enfants en ZEP, me PIB par habitant, la densité médicale. Par exemple la moitié est du pays, et particulièrement le nord-est, se distinguent par un taux de caries non soignées particulièrement élevé. Inversement c’est dans la moitié ouest que les problèmes respiratoires sont le plus répandus. Le port de lunette s’organise lui selon une coupure nord-sud : peu de lunettes au sud. Par contre le surpoids frappe davantage les écoliers du sud du pays et ceux du nord et du nord-est. Dans ce cas comment améliorer la carte sanitaire ? Pour les auteurs, « la résorption des disparités régionales d’état de santé des jeunes enfants, si elle devait être considérée comme un objectif en soi, ne passe donc pas forcément par une action auprès des populations les plus défavorisées. Inversement, une diminution des disparités liées aux conditions économiques des familles n’atténuerait pas forcément les disparités régionales ».. Alors quelle piste proposer pour lutter contre l’obésité par exemple ? La question n’est pas sans importance pour les instits chargés de l’éducation à la santé.
http://www.invs.sante.fr/beh/2003/39/beh_39_2003.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Les facteurs biologiques des troubles psychiques
» A côté de la psychologie, de la psychanalyse ou des thérapies familiales, on a découvert l’influence de la génétique dans l’apparition des troubles psychiques. Il existe en effet des facteurs biologiques qui orientent l’expression de nos émotions, dont on hérite et qui déterminent nos tempéraments ». Dans un entretien publié par Le Monde le 30 septembre, le professeur Philippe Jeammet présente quelques conclusions du congrès de la société européenne de psychiatrie de l’enfant. Sans surestimer ces facteurs génétiques, il estime qu’ils rendent l’individu plus vulnérable. « Si on voit un enfant s’enfermer dans des comportements de retrait, devenir trop irritable ou trop réactif, présenter des troubles du sommeil, il faut consulter. Une angoisse qui dure peut finir par devenir définitive et créer des lésions ».
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–336022-,00.html