L'actualité de la semaine (du 8 au 12 novembre 2021) 

Politique

Le Conseil constitutionnel censure l'accès des établissements scolaires aux données vaccinales des élèves

Adopté après deux lectures par l'Assemblée et le Sénat, la loi vigilance sanitaire vient d'être Les écoles et établissements scolaires n'auront pas accès au statut vaccinal, au statut virologique et aux contacts des élèves. Le Conseil constitutionnel a décidé le 9 novembre d'annuler l'article 9 de la loi parce que " ces dispositions portent une atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée." Cet article avait été poussé par le gouvernement jusqu'au bout pour faciliter l'application du protocole sanitaire qui autorise, dans le second degré, les élèves vaccinés à rester en classe malgré la découverte de cas de covid.

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Plan Macron : Cacophonies à Marseille

A Marseille "le plan 50 écoles" voulu par E Macron décolle mal. Non seulement les syndicats et de nombreux enseignants n'en veulent pas. Mais aussi la cacophonie règne chez les porteurs du projet. La Mairie et l'Etat ne sont pas d'accord sur l'embauche des enseignants par les directeurs. Le recteur, l'Elysée et le ministre de l'Education nationale portent des projets qui ne sont pas vraiment concordants. Sur le terrain, l'opposition est toujours déterminée même si elle souhaite aussi plus de transparence...

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Le CSEN autosatisfait de ses évaluations

Dans une nouvelle étude du Conseil scientifique de l'Education nationale, les auteurs manifestent leur satisfaction à propos des évaluations de CP et CE1 que le CSEN a créées. Ce satisfecit s'étend aussi aux dédoublements qui selon le CSEN réduirait les écarts de réussite entre élèves favorisés et défavorisés. Mais c'est pour reconnaitre que cette amélioration ne se retrouve pas en CE1. Alors que la question du bilan de JM Blanquer se pose en fin de quinquennat cette nouvelle étude n'arrive à poser qu'une bonne question : pourquoi les garçons réussissent-ils mieux en maths que les filles ?

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Le SNU, vraiment universel ?

Après 15 000 jeunes en 2021, le ministère de l'éducation nationale vise 50 000 jeunes participant au service national universel (SNU) en 2022. " Formation des personnels aux valeurs de la République, lutte contre le séparatisme, valorisation de l’engagement citoyen : le SNU s’inscrit dans la droite ligne des actions menées depuis le début du quinquennat en faveur de la transmission des valeurs républicaines, qui est pour nous un enjeu fondamental. Il y va en effet de notre jeunesse, de son avenir et donc de celui du pays", écrit JM Blanquer dans le dossier de présentation de la campagne. Le SNU associe un séjour de cohésion de 2 semaines et 84 heures de mission d'intérêt général. La communication ministérielle annonce que "la promotion 2022 représentera la multiplicité des situations et des profils des jeunes selon leur situation (scolarisés ou pas, en voie générale ou professionnelle, en alternance, en parcours adapté, en emploi ou sans activité) et leurs lieux de résidences (milieux urbains, milieux ruraux, quartiers politique de la ville, etc.)". C'est que les évaluations menées par l'Injep sur les deux premières années du SNU ont montré une réalité toute autre. Une première évaluation portant sur 2019 avait montré un recrutement social plutôt privilégie pour les volontaires du SNU. La seconde évaluation de 2021 parle de "mixité sociale modérée". En fait on ne compte que 4% de volontaires issus des quartiers, soit deux fois moins que dans la population française. Les enfants d'artisans et commerçants sont sur représentés : 17% soit deux fois plus que la moyenne nationale. Surtout 10% des volontaires ont un parent qui travaille dans un corps en uniforme et 37% ont un lien familial avec l'armée ou la police.

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Mayotte : Des refus de scolarisation sanctionnés

La Ligue des droits de l'homme fait connaitre une décision du tribunal administratif de Mayotte qui condamne des refus de scolarisation dans la commune de Tsingoni. "Exigence abusive de pièces à fournir, refus d’inscription par le maire des enfants résidant sur la commune et soumis à l’obligation scolaire, pratiques discriminatoires sont des pratiques courantes des mairies", écrit la Ligue. Au delà de la mairie, la Ligue évoque aussi la condamnation du rectorat. "Le rectorat de Mayotte s’est, lui, longuement défendu… pour au final ne rien avoir à redire aux pratiques illégales de la mairie", écrit la Ligue. "Les exigences abusives de la part des services municipaux quant aux pièces à fournir pour la scolarisation des enfants dans un établissement du premier degré ? « Il n’est pas démontré que la demande inhabituelle de pièces administratives est de nature à créer la situation de refus de scolarisation rencontrée »... "Des enfants, dont le seul point commun est d’avoir un parent étranger, soumis à l’obligation scolaire et orientés « faute de place » dans une MJC 2 demi-journées par semaine ? Il ne saurait ici y avoir, selon le rectorat, une atteinte à l’exigence constitutionnelle d’égal accès à l’instruction puisqu’« il ne s’agit […] pas d’un régime particulier créé de façon discriminatoire pour la commune de Tsingoni, mais d’un déploiement général quant au territoire » et « il va de soi que le rectorat de Mayotte a pris le soin de faire valider un tel projet par les services centraux de l’Éducation nationale et que les services de circonscriptions sur le terrain sont particulièrement attentifs à la progression pédagogique des classes ». Ces refus de scolarisation ne sont pas rares en métropole. Et parfois ils s'y font aussi avec la collaboration de l'éducation nationale comme le montre l'affaire de Chilly Mazarin.

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Catherine Osson et Luc Geismar chargés d'une étude sur l'enseignement agricole

Rapporteure du budget de l'éducation nationale fin octobre, la députée Catherine Osson (LREM) est chargée par le premier ministre avec le député Luc Geismar (Modem), suppléant de S El Hairy, d'un rapport sur " le fonctionnement et l'organisation de l'enseignement agricole".

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L'Unesco appelle à investir dans l'éducation

L'Unesco a adopté le 10 novembre la "Déclaration de Paris". Celle-ci invite les états membres à investir dans l'éducation : "allouer au moins 4 à 6 % du PIB et/ou au moins 15 à 20 % des dépenses publiques totales à l'éducation ; consacrer une part adéquate des plans de relance nationaux à l'éducation, en particulier pour un soutien ciblé à la reprise des apprentissages, aux élèves les plus en difficulté, à l’établissement d’un cadre scolaire favorable à l’épanouissement de tous et à la formation tout au long de la vie, en particulier pour les personnes en recherche d’emploi". E Macron et JM Blanquer ont participé à la cérémonie marquant cette adoption. La France consacre 6.6% de son PIB à la dépense d'éducation, le taux le plus bas depuis les années 1990 (mais déjà atteint sous le ministère Chatel - Blanquer). La déclaration concerne la France d'une autre façon : d'après l'OCDE, la France dépense un peu plus que la moyenne OCDE pour chaque élève : 11 201 $ contre 10 454 $ pour l'OCDE en 2018. Mais un seul grand pays développé dépense moins : le Japon (10 185$). Tous les autres pays développés dépensent plus. Ainsi l'Allemagne consacre 12 791$ par élève, le Royaume Uni 12 245, l'Italie 11 202 (un dollar de plus !), les Etats Unis 14 009. Les pays qui dépensent nettement moins sont le Mexique, la Turquie ou encore en Europe la Hongrie et la Pologne.

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Covid

 

Macron : Tous les départements passent au niveau 2 dès lundi

"Même si je sais combien cela est difficile, le port du masque à l’école sera donc pour le moment maintenu", a annoncé E Macron lors de son intervention du 9 novembre. Ces propos d'Emmanuel Macron sont à prendre au pied de la lettre. Dès lundi prochain le niveau 2 sera étendu dans tous les départements (sauf ceux qui sont à un niveau supérieur). Le président de la République a également évoqué la réforme des retraites qui devrait devenir un des enjeux de la présidentielle.

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3ème dose : Les professeurs prioritaires ?

"Nous tenons à souligner la situation particulière de ces personnels qui sont chaque jour en contact intensif avec des jeunes qui ne sont pas vaccinés parce que les vaccins n'ont pas encore été validés pour ces catégories d'âge". Dans un courrier commun les trois ministres de l'éducation belges demandent à l'Autorité de santé (le CSS) que les professeurs soient prioritaires pour accéder à la troisième dose de vaccin anti covid au même titre que les personnels de santé. Une demande qui n'a jamais été évoquée en France. ON se rappelle qu'en mars 2021, la France faisait partie de la petite minorité de pays de l'OCDE où les enseignants n'étaient pas prioritaires pour accéder au vaccin. La priorité leur a été reconnue.. dès que le vaccin est devenu accessible facilement à tous. Pourtant comme le relève le quotidien belge Le Vif, si les professeurs sont malades ce sont les jeunes qui en souffriront.

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Quel impact du port du masque sur les enseignants ?

Maëva Garnier du GIPSA-Lab et Agnès Piquard-Kipffer de l’INSHEA, qui se sont penchées sur les effets du masque chez les professeurs et les élèves. Dans une vidéo diffusée par le CNRS elles montrent que le port du masque a bien un impact sur l'enseignement. S'il n'atténue pas de façon sensible l'intelligibilité de ce qui est dit dans un environnement calme, il n'en vas pas de même en classe. Et cela concerne certains élèves particulièrement. La relation professeur élève est donc elle aussi touchée. Les enseignants développent d'autres méthodes pédagogiques pour maintenir le niveau de leur enseignement.

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Yoyo du protocole pour la rentrée

La rentrée inaugure le yoyo sanitaire à l'école. Après avoir retiré les masques portés par les élèves le 4 octobre dans les écoles primaires de 47 départements, le ministère décide de les faire porter à nouveau dans 57 départements dès le 8 novembre. Aux enseignants de se débrouiller pour faire respecter la consigne... Des syndicats avaient dénoncé en octobre une mesure trop précoce.

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Présidentielles

Ile-de-France : La gestion solitaire de V. Pécresse

Quand Valérie Pécresse imagine la carte future des lycées franciliens, elle ne consulte pas les académies. D'ailleurs elle ne donne pas davantage d'informations au CESER, pourtant devant être légalement consulté, et n'informe que très tardivement son conseil régional. Tout cela alors que près de 10 000 places manquent dans les lycées régionaux. Et que la région construit des lycées alors qu'il reste des places vacantes juste à coté. Ces erreurs de gestion sont faites par la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France dont le Café s'est procuré le rapport. Il souligne d'autres faits comme un contrat de partenariat sans intérêt pour la région et une dérive sécuritaire, avec les BRS, particulièrement brouillonne.

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Quatre syndicats de l'Education appellent à lutter contre l'extrême droite

"En tant que syndicalistes nous avons une connaissance privilégiée de l’institution et de ses personnels. Nous sommes convaincu·e·s que cette résistance aux idées d’extrême droite est bel et bien indissociable des aspirations qui président aux métiers de l’Education. Et pour cause : être un·e professionnel·le de l’Education, c’est faire sien l’héritage des Lumières, de la Révolution française, des conquêtes républicaines, contre l’obscurantisme et la pensée rétrograde. C’est porter l’histoire de la construction d’une école émancipatrice, des grandes batailles pour la laïcité et contre la mainmise des Eglises sur l’enseignement, pour l’extension et la défense du service public". F. Marchand, B. Teste, M. Valegeas et I. Vuillet, secrétaires généraux de l'Unsa Education, de la Fsu, de Sud Education et de la CGT Education, signent dans Libération une tribune qui appelle "à faire front" contre l'extrême droite. "Etre un·e professionnel·le de l’Education, c’est avoir la conviction que chaque élève a sa place dans notre société. C’est donc œuvrer au quotidien pour la tolérance et, à l’échelle de sa classe, de son établissement, pour que les préjugés antisémites, racistes, LGBTI-phobes et sexistes ainsi que toutes les formes de discriminations".

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Métier enseignant

Le Pass Culture : Une opportunité

C'est une des principales mesures de cette année scolaire. Avec le Pass Culture les élèves de la 4ème à la terminale sont crédités pour des dépenses culturelles personnelles mais aussi collectives. Un petit pactole qui peut aider à monter un projet culturel dans son collège ou son lycée sous controle de la hiérarchie.

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Une proposition de loi pour des AED en CDI

" Bien que réservée en priorité à des étudiants boursiers, et à ce titre appelée à être exercée provisoirement, cette activité révèle de plus en plus de personnes trouvant un véritable intérêt professionnel et personnel à exercer le métier d'assistant d'éducation", explique le sénateur (Independants) Jean-Pierre Verzelen dans une proposition de loi qui vise à créer des AED en CDI. "Ces personnes ne s'inscrivent pas nécessairement dans un parcours étudiant mais souhaitent s'engager de façon durable et pérenne en qualité d'assistant d'éducation. En effet, ces fonctions sont de plus en assurées par des personnes de tout âge, passionnées par ce métier et exprimant la volonté de continuer à le pratiquer." La proposition de loi ne contient qu'un article qui précise que " Les assistants d’éducation sont recrutés par des contrats d’une durée déterminée ou indéterminée" et que tout conrat maintenu au delà de 6 ans devient un CDI.

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Un arrêté sur la conservation des notes au CAP

Le nouveau texte apporte deux modifications. Il ajoute prévention santé environnement aux matières dont les notes sont conservées après un ajournement au cap quand on se représente à l'examen d'une autre spécialité du cap. D'autre part, "lorsqu'ils ont été ajournés à l'examen d'une spécialité du brevet d'études professionnelles, les candidats peuvent, lorsqu'ils se présentent à l'examen d'une spécialité de certificat d'aptitude professionnelle, demander à conserver, pendant les cinq années suivantes et lors de chaque session, toute note obtenue aux unités suivantes : français, histoire-géographie-enseignement moral et civique ; mathématiques-sciences ; éducation physique et sportive."

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Nouveau régime indemnitaire pour les inspecteurs

Un décret publié au JO du 31 octobre annonce un nouveau régime indemnitaire commun aux IEN et IPR applicable au 1er janvier 2022. Le texte fixe les montants minimaux de l'indemnité de fonctions, de sujetions et d'expertise et les montants maximaux lié à "l'engagement professionnel et la manière de servir" (entre 4725 et 6710€ annuels). L amesure participe à la fusion des deux inspections.

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Naissance d'un syndicat unique d'inspecteurs FSU

Issu de la fusion du SNPI-FSU, syndicat des inspecteurs du premier degré FSU  et du SIA, syndicat d'IPR du second degré, le SUI, syndicat unitaire des inspecteurs, est né le 10 novembre à Villeneuve d'Ascq. Il syndique les personnels de l'inspection pédagogique des deux degrés et anticipe la fusion des deux corps d'inspecteurs.

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Par fjarraud , le vendredi 12 novembre 2021.

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