Le SNU, vraiment universel ?  

Après 15 000 jeunes en 2021, le ministère de l'éducation nationale vise 50 000 jeunes participant au service national universel (SNU) en 2022. " Formation des personnels aux valeurs de la République, lutte contre le séparatisme, valorisation de l’engagement citoyen : le SNU s’inscrit dans la droite ligne des actions menées depuis le début du quinquennat en faveur de la transmission des valeurs républicaines, qui est pour nous un enjeu fondamental. Il y va en effet de notre jeunesse, de son avenir et donc de celui du pays", écrit JM Blanquer dans le dossier de présentation de la campagne. Le SNU associe un séjour de cohésion de 2 semaines et 84 heures de mission d'intérêt général. La communication ministérielle annonce que "la promotion 2022 représentera la multiplicité des situations et des profils des jeunes selon leur situation (scolarisés ou pas, en voie générale ou professionnelle, en alternance, en parcours adapté, en emploi ou sans activité) et leurs lieux de résidences (milieux urbains, milieux ruraux, quartiers politique de la ville, etc.)". C'est que les évaluations menées par l'Injep sur les deux premières années du SNU ont montré une réalité toute autre. Une première évaluation portant sur 2019 avait montré un recrutement social plutôt privilégie pour les volontaires du SNU. La seconde évaluation de 2021 parle de "mixité sociale modérée". En fait on ne compte que 4% de volontaires issus des quartiers, soit deux fois moins que dans la population française. Les enfants d'artisans et commerçants sont sur représentés : 17% soit deux fois plus que la moyenne nationale. Surtout 10% des volontaires ont un parent qui travaille dans un corps en uniforme et 37% ont un lien familial avec l'armée ou la police.

 

Communiqué

 

Par fjarraud , le mardi 09 novembre 2021.

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