L'actualité de l'éducation du 5 au 12 avril 2019 

Réformes et loi Blanquer

Loi Blanquer : Panique à bord ?

Alors que la loi n'arrivera devant le Sénat que dans un mois, le ministre et des députés de la majorité multiplient les interventions. Ils créent ainsi une cacophonie, se contredisant, voire promettant tout et n'importe quoi, à l'image des propos ministériels du 5 avril. La forte mobilisation des enseignants, qui étaient souvent des électeurs En Marche, l'impact de leurs actions auprès des parents, suscitent l'affolement.

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Violence scolaire : JM Blanquer recycle les mesures annoncées depuis l'automne

Annoncées pour décembre, puis repoussées de mois en mois, les mesures contre la violence scolaire vont être prises "dans  quelques jours", a promis JM Blanquer sur BFM le 5 avril. Une nouvelle fois, le ministre a annoncé des "sanctions pécuniaires" sur les familles dont un enfant est violent et des "structures pour les élèves exclus". Des mesures déjà annoncées le 26 octobre, qui empruntent directement chez les gouvernements précédents, sans répondre aux demandes du terrain...

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Blanquer au Sénat "dans un esprit d'ouverture"

"Votre serviteur se sent un peu seul". Jean-Michel Blanquer était invité à présenter sa loi "sur la confiance" par la Commission de l'éducation du Sénat le 9 avril. Il s'est déclaré ouvert aux amendements du Sénat sur son texte et a même annoncé vouloir "co construire" la loi avec les syndicats. Evoquant les EPSF il a redit qu'il faudrait l'accord des conseils d'école pour leur ouverture. La loi sera discuté au Sénat à partir du 13 mai.

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Education prioritaire : France Stratégie veut revoir la labellisation

"Le débat sur la juste labellisation des écoles doit être réouvert". Alors que le ministre de l'éducation nationale doit décider cette année de l'avenir de l'éducation prioritaire, France Stratégie, un service du premier ministre, propose de revoir les critères d'affectation des moyens pour le premier degré. Dans une nouvelle étude, France Stratégie, évoquant notamment le cas des écoles "orphelines",  estime qu'il faut revoir les critères d'affectation des moyens "pour mieux garantir que les écoles défavorisées bénéficient effectivement de moyens supplémentaires".  Une étude qui vient après un rapport de la Cour des comptes allant dans ce sens.

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Les stylos rouges appellent au boycott des examens

"Nous sommes dans l'obligation d'appeler nos collègues à agir pour faire entendre nos demandes en boycottant les examens nationaux de toutes les façons possibles (grève des surveillances et des corrections, note maximale à toutes les copies)". Dans une lettre ouverte adressée au ministre , les Stylos rouges demande une revalorisation des métiers enseignants et "la reconnaissance de la qualité de notre travail". Deux syndicats envisagent aussi des actions sur les examens.

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Les stylos rouges reçus au ministère

Les stylos rouges ont été reçus le 4 avril durant plus de deux heures par le DRH du ministère, E. Geffray, annonce le mouvement des stylos rouges. " Nous nous sommes montrés très offensifs sur la hiérarchie (chefs d'établissements et inspecteurs mais aussi leurs supérieurs qui les couvrent trop souvent -DASEN) et n'avons retenu aucun propos à leur égard : arguments et exemples détaillés. Le DGRH a affirmé être au courant de ces abus (refus de remonter les faits de violence au Ministère, refus d'écouter les collègues, harcèlement) et agir à ce sujet", notent les stylos rouges. " Nous avons dénoncé les réformes successives du collège et des lycées, comme celle du Bac, comme autant de moyens de supprimer des postes... En ce qui concerne nos salaires et les moyens, aucune réponse n'a été apportée". Conclusion des stylos rouges : " Ce rendez-vous est donc décevant dans son résultat, comme nous nous y attendions mais constitue une première étape dans des négociations qui s'annoncent longues et combatives".

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Professionnel : Les programmes au BO

Un BO spécial du 11 avril publie les programmes de l'enseignement professionnel, CAP et bac pro. Ces programmes ont été écrits en un temps record pour application à la rentrée 2019.

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La formation professionnelle des jeunes menacée selon la FSU

Pour la Fsu , le gouvernement remet en question la spécificité de la formation professionnelle des jeunes en faisant sauter les différences avec celle des adultes. " La Loi "Pour la liberté de choisir son avenir professionnel" aura de graves conséquences sur les diplômes de l’Education nationale et sur la formation de tous les jeunes engagés dans cette voie", écrit la FSU. "En effet, France Compétence pourra dorénavant imposer ses orientations aux ministères certificateurs qui se verront contraints de les mettre en œuvre sous peine que les diplômes soient « dés-enregistrés » au prétexte de « Rationaliser les certifications ». Par ailleurs, la loi prévoit que le poids des branches professionnelles soit renforcé dans les CPC (Commissions Professionnelles Consultatives). Or, le décret interministériel et les arrêtés qui en découlent conduisent purement et simplement à en exclure les organisations syndicales qui représentent les enseignant-e-s ! Le gouvernement veut imposer des passerelles entre CQP (Certificats Qualification Professionnelle), titres et diplômes. Or, la FSU met en garde car ces trois qualifications ne poursuivent pas les mêmes finalités et ne s’adressent pas aux mêmes publics. Pour la FSU, le risque est grand de voir les enseignements généraux se diluer dans les diplômes divisés en blocs de compétences professionnelles qui aujourd’hui structurent les diplômes. Il s’agirait de certifier des disciplines générales sans qu’elles ne bénéficient d’une évaluation spécifique. L’objectif du gouvernement est, à terme, de faire disparaître la frontière entre formation initiale professionnelle et formation professionnelle continue. Si tel était le cas, c’est le concept même de la formation professionnelle initiale des jeunes qui disparaîtrait".

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La popularité de JM Blanquer en net recul

Selon le baromètre des personnalités Ifop Paris Match, Jean Michel Blanquer obtient autant de mauvaise opinion que de bonne opinion. Avec seulement 29% de bonne opinion, JM Blanquer dégringole à la 27ème place sur les 50 personnalités. Il était à la 19ème en mars avec 38% de bonne opinion. L'image du ministre se droitise nettement. Le ministre est surtout apprécié des personnes âgées de plus de 65 ans (39% d'opinion positive) alors qu'elle se dégrade chez les jeunes adultes en âge d'être parents. Il ne recueille plus que 18% d'opinion positive à gauche contre 37% à droite. Dans le coeur des Français, JM Blanquer est maintenant situé entre M Le Pen et F Fillon.

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4 avril : Malgré les "bobards", ils sont encore dans la rue...

Ils étaient nombreux à battre le pavé ce jeudi 4 avril à l’appel de sept syndicats de l’éducation (SNUipp-FSU, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU, FNEC-FP-FO, CGT Éduc’action et Sud Éducation). Des enseignants en colère. Il faut dire que les propos du ministre sur l’antenne de France info, « en démocratie, il est important que le débat soit basé sur des informations justes. Et, sur ces sujets-là, on a assisté à un festival de bobards toute la semaine dernière », n’appellent pas à l’apaisement. Des enseignants qui manifestent leur inquiétude.  « Cette loi, on ne la comprend pas. Tout est flou. Et, concrètement, notre quotidien se détériore. Nous avons des classes de plus en plus chargées. 29 élèves en maternelle, est-ce bien raisonnable ? Peut-on réellement mener des séances de langage ? Soyons réalistes… » poursuivent Ophélie, Anne et Françoise, ses collègues d’une école maternelle de Chatillon (92). Des enseignants qui n’hésiteront pas à redescendre dans la rue si le ministre ne cède pas.

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Le Snes consulte sur le blocage du bac

" Ce n’est pas dans la tradition du SNES-FSU d’appeler à perturber les examens au risque de mettre en difficulté les collègues et les candidats. C’est pourquoi nous entendons recueillir les avis sur la question du baccalauréat et du DNB". Le Snes Fsu consulte les enseignants sur une éventuelle grève le premier jour du bac (17 juin) et du brevet (27 juin). Pour le syndicat, " nous voulons un système éducatif et un baccalauréat qui s’attache à l’égalité entre les territoires et les élèves ; or les réformes vont totalement à l’encontre de ces orientations. Le Ministre, par son refus de l’écoute des collègues est responsable de la situation".

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Métier enseignant

Concours PE : Chutes brutales dans les académies

Ce n'était pas passé inaperçu : publiée habituellement en février ou début mars, la répartition des postes mis aux concours du premier degré avait du retard. Et le Snuipp Fsu avait réagi à ce retard. A la veille de l'épreuve écrite, le Journal officiel du 5 avril a enfin fait connaitre le volume et la répartition des postes. C'est une très mauvaise nouvelle pour les candidats : dans la plupart des académies la chute est sévère. C'est même la moitié des postes qui s'évaporent dans 6 académies. Des choix politiques qui vont peser aussi sur la rentrée 2020.

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Le ministère veut supprimer la liste d'aptitude des certifiés

Le ministère a présenté au Comité technique ministériel (CTM) du 10 avril un décret modifiant le statut des certifiés et celui des PEPS pour supprimer l'accès par liste d'aptitude. Une mesure rejetée unanimement par les syndicats qui marque la volonté du ministère de remettre en cause les statuts.

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Pollution de l'air : Le Se-Unsa saisit le CHSCT

" Les enfants sont les premières victimes de la pollution de l’air : asthme, infections respiratoires, altérations des fonctions pulmonaires… et les personnels ne sont pas en reste. Ces risques ne peuvent plus être ignorés. L’Unsa a demandé, lors de la première séance du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ministériel du 1er avril dernier, que la qualité de l’air dans les locaux d’enseignement soit inscrite dans les priorités des travaux de cette instance". Cette demande intervient après la publication du rapport de l'association Respire montrant l'importance de la pollution de l'air dans les locaux scolaires en Ile de France et de l'enquête de Libération sur l'amiante dans les établissements. Le Snuipp 75 a écrit au recteur , au préfet et à la maire de Paris à ce sujet.

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Une enseignante fait condamner l'Etat pour discrimination salariale

Une professeure en lettres en classe préparatoire au lycée Guist'hau de Nantes a obtenu devant le tribunal administratif de Nantes la condamnation de l'Etat pour discrimination salariale. En 2015 elle a dénoncé une répartition inégalitaire des heures supplémentaires annuelles et des oraux blancs , selon Presse Océan.

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Manuels numériques : Le Snes invite à résister en Ile de France

Contrainte par le coût du remplacement des manuels avec la réforme Blanquer, la région Ile de France, comme 4 autres régions, envisage le passage au manuel numérique. Les lycées ont jusqu'au 22 avril pour se prononcer soit pour des manuels numériques soit des manuels papier. Dans le cas du choix de manuels numériques elle fournira une tablette aux élèves de 2de mais pas à ceux de 1ère. Ce choix précipité pose aussi problème pour les réseaux des établissements et des questions pédagogiques. Le Snes de Versailles estime qu'il n'y a " aucune obligation au passage au numérique dès la prochaine rentrée. Le rythme des décisions pédagogiques n’est pas celui des décisions politiques. Il n’y aucune urgence à prendre cette décision !"

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Mouvement : Des enseignants réclament leurs points dans le Val d'Oise

Alors que le mouvement est déjà perturbé par des pannes informatiques à répétition, une autre affaire mobilise dans le Val d'Oise. Selon le Snuipp 95, une nouvelle circulaire mouvement revient sur de nombreux avantages des enseignants. " De nombreuses avancées gagnées par le SNUipp - FSU 95 depuis des années seront perdues", annonce le Snuipp 95. Le syndicat cite "les points d’intérim de direction tout bonnement SUPPRIMES ! ; la bonification de 5 points pour exercice continu en REP/REP+ sur la même école; la bonification de 10 points pour exercice en REP/REP+ est SUPPRIMEE en cas d’exercice à Titre Provisoire; la suppression des points REP pour les Zil de Garges et de Sarcelles Sud". D'autre part "les périodes de Congé Formation entraînent la perte pure et simple de la bonification REP/REP+; les entrants dans notre département ne peuvent plus faire valoir l’exercice en REP/REP+ dans leur département d’origine". Une dernière mesure concerne les Rased.

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Exclusion confirmée pour des photos d'enseignant volées

Peut-on diffuser sur les réseaux sociaux des photographies d'un professeur ? Le tribunal administratif de Châlons vient de trancher un cas mémorable rappelle la lettre d'information juridique du ministère. Un lycéen avait photographié sa professeure de maths et posté les photos avec des commentaires  peu flatteurs. Il avait été exclu de l'établissement et avait attaqué cette décision devant le tribunal administratif. Le tribunal a jugé que les échanges sur Messenger ne relevaient pas du secret des correspondances privées et " qu’en diffusant dans un groupe de dialogue électronique deux photographies de sa professeure de mathématiques prises à son insu en classe et en créant dans ce même groupe de dialogue un « sondage » destiné à évaluer les enseignements de ce professeur, l’élève l’avait mise en cause dans sa personne et exposée à des commentaires, appréciations ou manipulations électroniques dépréciatives, et avait en outre porté atteinte à l’autorité attachée à la qualité de professeur de l’enseignement secondaire, à l’institution qu’incarne un professeur et à la considération due par les élèves à leur enseignant". Par conséquent le tribunal a jugé que la sanction d'exclusion définitive n'est pas disproportionnée et l'a validée.

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Numérique

Bruno Devauchelle : Accès à Internet, il est trop tard...

Derrière les plaintes contre les réseaux qui "rament" se cachent de vraies évolutions techniques, économiques et finalement sociales. Quand l'accès permanent au réseau devient nécessaire de nouvelles inégalités apparaissent. Surtout "cette dépendance a des conséquences multiples dont la principale est l'impossibilité pour la personne, le sujet, de maîtriser la totalité de son "espace informationnel", rappelle Bruno Devauchelle. Un problème que les enseignants vont devoir affronter.

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Comment analyser le numérique en contexte scolaire ?

Plusieurs études parues récemment ou à paraître prochainement, sur le numérique éducatif méritent qu'on s'interroge au moment où le ministre semble "délaisser" la question du numérique éducatif. En premier lieu, l'enquête "Evaluent", du ministère de l'éducation, qui étudie les usages des ENT dans le quotidien des établissements scolaire.  Ensuite l'enquête "eCarto", de la Caisse des Dépôts et Consignation qui se présente comme "l’observatoire des territoires numériques éducatifs". A ces enquêtes s'ajoute celle appelée ETIC (qui est aussi utilisée par eCarto) sur les équipements des établissements. Et enfin l'enquête "Profetic" qui tente de cerner les pratiques numériques des enseignants et dont on attend la publication 2018 (la dernière remonte à 2016)

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Bruno Devauchelle : Vous avez dit EMI ?

"Se former à l'EMI, est d'abord un impératif pour tous les enseignants. Encore faut-il qu'on sorte des sempiternelles journées ou stages pour que l'on passe à des mises en action concrètes." Bruno Devauchelle réfléchit au message et au média et invite les enseignants à s'investir dans l'EMI.

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Par fjarraud , le lundi 15 avril 2019.

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