Adresse Email :
Mot de Passe :
Mot de passe oublié? Pas encore inscrit?
 
Forum 2010 > Messages > Atelier audiodescription
Atelier audiodescription

Auteur(s) : Le concept et les principales séquences pédagogiques du projet ont été conçus par Marie Diagne, auteur-scénariste et pédagogue du cinéma, avec le concours de Claire Bartoli, comédienne aveugle et auteur, « relectrice » d'audiodescriptions de Hélène Bleskine, audiodescriptrice et de Marie Luce Plumauzille, également audiodescriptrice. remodelé des équipes pédagogiques
Nombre d'élèves concernés : élèves valides en correspondance avec une classe de l'Institut National des Jeunes Aveugles de Paris. Dans ce cas, pour un atelier, sont impliquées : 45 élèves 2 élèves valides et par des élèves touc
Nombre de personnes impliquées : Contexte 1 élèves valides en correspondance avec une classe d'élèves aveugles 59 personnes. Ajouter les spectateurs habituels d'une salle de cinéma (30 à 50).

Etablissement :
1- Pour les ateliers menés avec l'U.P.I de Chelles 2008-2009 et 2009-2010 : Collège Pierre Weczerka

2- Pour l'atelier mené avec l'I.N.J.A et le collège Paul Eluard de Montreuil en 2009-2010 : Institut National des Jeunes Aveugles Collège Paul Eluard

Nous pensons que les autres établissements font doublons et font partie d'ateliers menés l'année scolaire 2008-2009 et donc ne peuvent pas être cités pour cet appel à projet.

En revanche, nous pensons le projet mené avec le collège Pierre Wecerka de Chelles comme un ensemble, c'est la raison pour laquelle nous parlerons de cet établissement depuis notre première rencontre avec eux en décembre 2007.
Collège Pierre Weczerka 25 rue Eterlet 77 500 Chelles I.N.J.A 50 Boulevard des Invalides 75 007 Paris Collège Paul Eluard ZEP 16 rue Raspail 93 100 Montreuil


Description

Une définition : « Dans une salle de cinéma, seule la bande son d'un film est accessible aux spectateurs malvoyants ou non voyants. L'audiodescription, ou audiovision, est la description des éléments visuels d’un film que la bande son ne restitue pas. Elle est cette « voix amie » qui permet aux spectateurs non voyants, non seulement de « comprendre l'action », d'entendre des informations sur les personnages et les décors, mais surtout de saisir le projet cinématographique d'un auteur en donnant à voir des choix de mise en scène et des partis pris esthétiques » Marie Diagne. Un résumé de l’atelier : Les élèves d'une même classe seront confrontés à l’écriture de l’audio-description d’un film court ou du fragment d'un long métrage. En cours d’écriture, ils rencontreront une classe de jeunes aveugles de leur âge pour s’assurer de la bonne compréhension du film jusqu'à ses enjeux esthétiques grâce à leur travail de description. Ainsi, ils pourront affiner ou compléter leur texte avant de l’enregistrer. L'atelier pourra également se dérouler dans une classe qui accueillera des élèves handicapés visuels et intégrés à une C.L.I.S ou une U.P.I. Dans ce cas, le travail d'échange s'accomplira dans la classe elle-même et les séquences pédagogiques seront fabriquées avec l'apport du coordinateur C.L.I.S ou U.P.I. Leur écriture sera soumise à la lecture du réalisateur du film sur lequel ils travailleront. Celui-ci annotera leur texte, pourra s'opposer à certaines descriptions, demander un complément ou des modifications. Le travail se poursuivra jusqu'à la validation du texte par le réalisateur. Puis, quelques élèves de la classe interpréteront leur description dans un studio professionnel. Elle fera ensuite l’objet d’un montage son puis d’un mixage. L'aboutissement de l'atelier sera l'échange sur le film, à l'issue d’une projection en salle de cinéma, entre les élèves issus des deux classes et le tout public invité. Ce sera aussi l'occasion pour les élèves de participer pleinement à la sensibilisation du tout public à la pratique de l'audiodescription. L'association porteuse du projet veillera, en partenariat avec la salle de cinéma, à inviter un public malvoyant ou aveugle. La rencontre autour d’une œuvre de cinéma et le partage des perceptions et des sensibilités deviendront possibles : le projet de l’atelier se réalisera. www.retourdimage.org


Objectifs de l'action

Favoriser la rencontre des publics aveugles et voyants, des perceptions et des sensibilités ; mieux se comprendre afin de mieux vivre ensemble. A travers cette rencontre, élaborer des pratiques, mettre en oeuvre et développer des compétences qui insuffle motivations et nécessitent présence de chaque individualité et d'un groupe classe. Sensibiliser au traitement de l'image et du son, à l'esthétique d'une oeuvre, aux choix artistiques d'un auteur et donc distinguer les différents éléments constitutifs de la mise en scène cinématographique : distinction des informations apportées respectivement par les bandes image et son. Acquérir et manipuler un vocabulaire propre à exprimer le plaisir, le déplaisir, la perception et l’émotion face à une œuvre cinématographique, dépasser le « j’aime ; j’aime pas ». Découvrir et manipuler un vocabulaire propre à l’analyse d’une œuvre cinématographique en relation avec une émotion initialement éprouvée. Comment parler de la mise en scène d’un sujet ? Du travail des bandes images et sons ? Elaborer un style d'écriture approprié à chaque film. Et donc répondre à la question : Comment rendre compte verbalement de la part visuelle d'une œuvre cinématographique ? Acquérir une capacité à décrire un plan au plus juste, dans le respect des informations apportées par la bande sonore – la description ne doit pas être redondante. Respecter également la singularité esthétique dans le choix d'un niveau de langue et de champs lexicaux. S'interroger : comment une personne qui voit mal ou qui ne voit pas peut elle se faire la représentation visuelle d'une oeuvre de cinéma, lorsque celle-ci est audiodécrite ? Qu'est-ce qui produit la représentation entre la bande son du film et la bande de l'audiodescription ? Ecrire l'audiodescription en conséquence. Interpréter le texte écrit – quel placement adéquat de la voix, quelle diction, juste prononciation des mots et donc s'interroger : que signifie interpréter une audiodescription ? L'action mettre le ton s'applique-t-elle ici ? Pourquoi ? Comment trouver la voix juste qui saura se fondre dans l'univers d'un cinéaste ? Sur le plan technique, grande rigueur dans la prononciation des mots – syllabes non avalées, articulation non caricaturale, respect de la ponctuation. Lever des questions de sens, de thèmes récurrents à travers des choix de représentation dans l'oeuvre à décrire ; Acquérir et manipuler un vocabulaire propre à élaborer un jugement esthétique, argumenter un point de vue.


Historique

L'atelier audiodescription mené au collège Pierre Weczerka de Chelles, en collaboration avec l'Unité Pédagogique d'Intégration Retour d’image réunit des pédagogues, des auteurs et des artistes. Depuis cinq ans, ils réfléchissent, conçoivent, mettent en oeuvre et expérimentent différents outils pour privilégier la rencontre des publics handicapés et des publics valides à partir d'une oeuvre cinématographique. Plus précisément, l'association réfléchit et invente différents outils pour partager une expérience esthétique qui se trouve être une expérience de cinéma. Elle met en oeuvre un festival biennal de cinéma dont la 4ème édition se tiendra à paris pendant la dernière semaine de novembre et la première semaine de décembre 2010. Nous travaillons depuis plusieurs années à l'attention du public scolaire et nous lui proposons :

• des séances de cinéma accessible à tous (audiodécrites, sous-titrées), toujours suivies de temps d’échanges (traduits en langue des signes). L'association met ainsi en oeuvre un festival de cinéma biennal et des séances spéciales à la demande des exploitants de salle de cinéma, des collectivités territoriales, des établissements scolaires.

• des ateliers de pratique artistique, cinématographique et audiovisuelle, menés dans la classe et dans une étroite collaboration entre l'enseignant et les intervenants professionnels compétents.

Dans chacun de ces cadres, perceptions et sensibilités s'expriment et s'interpellent, une réflexion s'amorce : dans un retour d'image enrichi, on peut mieux se comprendre afin de mieux vivre ensemble.

Cette action éducative a été à ce jour mise en pratique avec des enseignants soutenus par les Délégations à l’enseignement artistique et culturel des académies de Créteil et Versailles, dans des contextes différents nécessitant, à partir d'incontournables, une invention pédagogique régulière. En décembre 2007, l'association Retour d'image met oeuvre la 3ème édition de son festival. Elle est accueillie par la Cité des Sciences et de l'Industrie de La Villette. Elle y propose entre autres deux séances de cinéma audiodécrite, sous titrée et accompagnée d'un échange traduit en Langue des Signes Françaises à destination du jeune public. Elle propose aussi la première table ronde professionnelle en France consacrée à l'audiodescription. Mesdames Loraine Crépel, enseignante de lettres et Elisabeth Dabert, coordinatrice U.P.I, toutes deux du Collège Pierre Weczerka de Chelles, participent à ces deux actions et entrainent une classe aux séances Jeunes Publics.

A l'issue de cette première rencontre, elles sollicitent l'association pour une première intervention en classe sur le travail de l'audiodescription. Marie-Luce Plumauzille, audiodescriptrice professionnelle, intervient une première fois dans la classe deux mois plus tard. Elle y mène un premier travail de sensibilisation à l'audiodescription. Les enseignantes souhaitent développer l'expérience. Fortement financé par le collège, avec un apport en fonds propres conséquents de l'association Retour d'image et soutenu par l'académie de Créteil, dans le cadre d'une classe à Projet Artistique et Culturel, un atelier audiodescription est mis en place pour l'année scolaire suivante, en 2008-2009. La classe est la même. Elle bénéficie ainsi d'un travail au long cours, mené sur deux années consécutives. Cette classe décrit le court métrage de Didier Canaux, La Deuxième vie du sucrier. La classe rencontre le réalisateur Didier Canaux au cours d'une heure et demie d'un échange encadré par les intervenants et les enseignants. Ce ne sont pas seulement des questions liées à l'audiodescription qui sont abordées, mais également des questions liées au sens même du film, au projet de cinéma du réalisateur. Le travail donne lieu à une présentation dans la salle de cinéma Le Cosmos de Chelles. Le concours de l'association S.A.A.A.I.S Mélina, de la salle de cinéma et le carnet d'adresse de Retour d'image permet au public d'être nombreux et constitué de personnes touchées par un handicap visuel et de personne valide. Les familles des enfants sont également dans la salle. La séance présente l'atelier et engage un véritable échange sur ce qu'est l'audiodescription et ses apports pédagogiques. Le réalisateur est présent. Il répond aux questions du public et s'étonne du nouveau regard sur son film auquel ce travail l'a mené. Le film La Deuxième vie du sucrier est parallèlement choisi pour être inscrit au niveau départemental dans le dispositif Collège au cinéma. En octobre 2009, lors d'une formation dans le cadre de ce dispositif, les enseignants, les intervenants et le réalisateur sont conviés à aborder l'éducation au cinéma sous cet angle totalement novateur de l'audiodescription. Y sont abordés les pratiques d'inclusion soulevées par un tel atelier ainsi que les apports et séquences pédagogiques novatrices en matière d'enseignement de la langue française. Les Journées du patrimoine 2009 s'organise autour de la thématique de l'accessibilité de la culture. Le ministère de l'éducation nationale contacte alors Retour d'image afin de leur demander de présenter, pendant ces journées et dans les locaux du Ministère, le travail mené en atelier à Chelles. Le travail des élèves ayant abouti à un objet DVD, la chose est techniquement possible. Mais l'association souhaite aller au bout de ses principes : un film totalement accessible doit être non seulement audiodécrit mais également sous titré. Le Ministère de l'éducation national octroie une aide afin de financer le sous titrage du film. Aujourd'hui, la première copie d'un film inscrit à un dispositif d'éducation au cinéma est accessible : elle a été décrite en atelier puis sous-titrée. Les enseignantes demandent de nouveau un atelier audiodescription pour l'année 2009-2010 avec une nouvelle classe. Marie-Luce Plumauzille n'est alors plus disponible pour intervenir. Marie Diagne, qui a mené aux côtés de Marie Luce Plumauzille les cinq ateliers précédents, qui a audiodécrit Le Petit Nicolas aux côtés de Marie-Luce et interprété la description du court métrage C'Etait pas la guerre accepte de mener l'atelier avec le concours de Claire Bartoli. La classe décrit Le Loup blanc, un court-métrage d'animation de Pierre-Luc Granjon.

A ce jour, le texte est terminé. Le réalisateur l'a relu et a donné son aval pour l'enregistrement. L'enregistrement a été réalisé dans les studios de l'Association Valentin Haüy et il est en cours de montage puis de mixage. La présentation de l'atelier est prévue pour le 25 mai prochain. En amont, les élèves rencontreront le réalisateur pour un échange. Le réalisateur assistera ensuite à la projection et salle. Cette année, la présence d'une assistante de production de Retour d'image va permettre la fabrication d'une chronique de l'atelier. Voici les différentes intervenantes de ces ateliers : Madame Loraine Crépel, professeur de Lettres au collège Pierre Weczerka de Chelles ; Madame Elisabeth Dabert, coordinatrice U.P.I au collège Pierre Weczerka ; Madame Aude Lécuyer, professeur de lettres en classe primo-arrivants au collège Paul Eluard de Montreuil. Et du côté des intervenantes extérieures : Claire Bartoli est une comédienne et auteure aujourd'hui aveugle. Elle revendique une cinéphilie exigeante qu'elle nous communique dans son émission radiophonique Caméra Intérieure, diffusée sur France Culture. Elle intervient régulièrement à la demande de musées pour écrire et interpréter des descriptions d’œuvres plastiques, expertiser des audio-guides. Elle accompagne régulièrement des séances proposées par Retour d'image, parmi lesquelles les séances primaires et lycée de l'édition 2007 du festival. Elle collabore régulièrement à l'écriture d'audiodescriptions aux côtés de l'auteur Hélène Bleskine. Marie-Pierre Warnault se réoriente après des études de langues, d’économie et cinq ans de travail dans une entreprise franco-japonaise. Elle coordonne le festival Théâtres au cinéma au Magic Cinéma de Bobigny (93). Puis, elle consacre 12 ans à l’association départementale Cinémas 93 en qualité de Secrétaire générale. Handicapée visuelle depuis près de 20 ans, son intérêt pour le cinéma n’a pas décru mais au fil du temps et de l’évolution de sa maladie, elle a essayé de trouver des moyens de  rester au plus près des œuvres. L’audiodescription est une réponse au prolongement du plaisir cinématographique, auquel elle ne veut renoncer. Elle partage aujourd’hui son temps entre cette passion et la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, où elle travaille au sein de la direction des publics. Marie Diagne découvre le montage de films documentaires et de fiction sur " Classified x " (Melvin Van Peebles) et sur " La Petite vendeuse de Soleil " de Djibril Diop Mambety. Co-auteur de scenarii documentaires Travaille depuis plusieurs années la question de la transmission du cinéma (dispositifs nationaux, options de détermination cinéma-audiovisuel des lycées, ateliers de pratique artistique, formations d’enseignant). Auteur d’outils pédagogiques. Depuis 2007, elle conçoit le projet éducatif de Retour d’image, à Paris. Elle y découvre la pratique de l’audiodescription. Elle y mène une réflexion sur la relation étroite entre l’accessibilité des oeuvres cinématographiques aux publics handicapés sensoriels et la question de la transmission du cinéma. Et pour l'enregistrement des voix, le montage et le mixage : Aïko Foulon, technicienne son, association Valentin Haüy, Paris.


Descriptif des étapes

Le déroulement de l'atelier d'une manière générale : L'atelier se déroule en 3 ou 4 temps, Soit avec une classe qui accueille les adolescents malvoyants ou aveugles d’une Classe d'Intégration Scolaire ou d'une Unité Pédagogique d’Intégration (3 temps). C'est le contexte des ateliers menés au collège Pierre Weczerka de Chelles. Soit avec deux classes ; 1 classe d’adolescents malvoyants ou aveugles et 1 classe d’adolescents valides (4 temps). C'est le contexte de l'atelier mené au collège Paul Eluard de Montreuil Sous Bois.

1/ Une écriture de la description du film (6 séquences de 2h chacune) ;

2/ Une première rencontre des écoliers / collégiens / lycéens audiodescripteurs et des collégiens / lycéens aveugles ou mal voyants (séquence de 2h).

3/ Un enregistrement sur bande de la description (1 séquence de 4h) ; Ces 2 temps sont réalisés par une classe de collégiens / lycéens valides.

4/ Une restitution de l'atelier réunissant les classes, le tout public, les différents partenaires (séquence de 2h). Et avec plus de précisions : Chaque séance de travail dure 2h. Elles ont eu lieu à raison de une par semaine au collège Weczerka et de manière beaucoup plus intensive au collège Paul Eluard où l'enseignante a souhaité mettre à disposition l'intégralité de ses heures de langue française sur une durée de trois semaines.

Séance 1 Découverte de l'audiodescription Echange avec une comédienne et auteur aujourd'hui aveugle. Que peut bien faire une aveugle dans une salle de cinéma ? Que faudrait-il ajouter aux films pour qu'une personne malvoyante ou aveugle le voit ? Diffusion d'un extrait du film à décrire bande son seule. Pas d'image. Quelles impressions ? Formule-t-on des hypothèses de personnages ? De lieux ? De changements de lieux ? De style ?

Séances 2 à 6 – deux séances supplémentaires pour le collège Paul Eluard : Ecriture de la description. Plusieurs séquences pédagogiques. Une écriture collective. Nous travaillons sur de très courts fragments du film. Nous visionnons un fragment et nous nous interrogeons. Que voyons nous ? Quel est l'enjeu de ce fragment ? Quelles sont les informations déjà apportées par la bande son et celles que la description va devoir préciser pour ne pas rester énigmatiques ? De combien de temps disposons nous pour écrire notre description. Chaque élève écrit. L'intervenant et l'enseignant passe auprès de quelques uns des élèves, prend le temps d'un échange pour une aide au travil d'écriture individuel. Puis une proposition est inscrite au tableau. Remodelée jusqu'à ce qu'elle convienne en tant que description et à l'ensemble de la classe. Dictionnaires accessibles si nécessaires. Dictionnaires de langue française pour Weczerka mais langue maternelle ? langue française pourEluard. Retour autant de fois que nécessaire au film. Lecture de la description écrite sur le film qui roule : est-ce que ça marche ? Une écriture par groupes de 3 ou 4 La classe est scindée en 4 ou 4 groupes, chacun accompagné par un adulte compétent. A partir d'un document qui pose des questions guides, chaque groupe élabore la description d'un fragment différent du film. Même modalité que travail collectif (reprendre le paragraphe ci-dessus). Une écriture sans les intervenants. Avec une fiche guide telle que décrite ci-dessous, l'enseignante travaille avec la classe entière. Pour réfléchir et enrichir Des séquences pour réfléchir : décrire le style du dessin pour le film d'animation proposé à la classe Chelles ; ainsi qu'une réflexion sur la couleur : Les aveugles ont ils besoin qu'on leur décrive la couleur des films ? Comment qualifier la couleur ?

Séance 7 (Pour Montreuil / INJA) Une première rencontre avec l'INJA Contenu de la séance : Quel est l'enjeu de cette première rencontre ? C'est à Claire Bartoli, comédienne et auteur aujourd'hui aveugle, qu'il faut rendre le rappel rigoureux de cette question. L'audiodescription est mise en oeuvre à destination des personnes mal ou non- voyantes : il s'agit donc de consulter attentivement ces personnes. Le texte écrit suffit-il pour comprendre le film qu'il doit rendre accessible ? Que manque-t-il ? Avec le concours des enseignantes, les intervenantes guideront l'échange pour que les auteurs apportent les modifications nécessaires à la première mouture de la description. C'est la deuxième mouture, qui sortira de cette séance de travail, qui sera enregistrée par les élèves de Montreuil pour l'audiodescription finale. Il y aura donc 3 étapes au cours de cette rencontre. I/ Première étape 1. Les élèves de chacune de classe se présentent. 2. Premiers échanges autour de l'audiodescription : comment accéder à un film lorsqu'on ne voit pas bien ou pas du tout les images ? Et lorsqu'on ne parle pas la langue parlée dans le film ? 3. Comment la classe de Montreuil a-t-elle travaillé ? II/ Deuxième étape 1. Premier visionnement du film, dans son intégralité, avec l'audiodescription écrite par la classe de Montreuil, que je lirai. 2. Premiers échanges sur la compréhension globale du film : perçoit-on déjà des scènes très clairement ? Et des manques ? 3. Reprise du film par fragments. Enjeu : ne pas rester dans les généralités mais pointer des moments, des phrases, des mots précis. Pour chacun des fragments : nous visionnons puis nous marquons un temps d'échange. Qu'est-ce qu'on ne comprend pas dans ce fragment ? Que manque-t-il dans l'audiodescription ? Nous préciserons que les corrections seront apportées dans la limite du travail d'audiodescription - il est impossible d'écraser des dialogues et même des sons "clefs" par de la description. Nous donnerons un exemple. III/ Troisième étape Nous expliquerons le travail d'enregistrement qui sera désormais mené et le prochain rendez-vous dans la salle de cinéma.

Séance 8 Enregistrement dans un studio professionnel

Séance 9 Rencontre avec le réalisateur dans la classe. Sont abordés des questions d'écriture et de choix de syntaxe, de champs lexicaux, de niveau de langue avec le réalisateur, en relation avec ses choix esthétiques et ses choix de mise en scène. Les élèves questionneront le réalisateur sur la connaissance qu'il avait ou non au préalable de l'audiodescription et ses premières impressions. Sont abordées des questions de sens du projet de cinéma. Sont abordées des questions relatives à la production et à la technique cinématographique.

Séance 10 Présentation de l'atelier en salle de cinéma et échange avec le public


Soutien et support(s)

Pour l'atelier mené avec le collège Pierre Weczerka de Chelles. L'association Retour d'image ; Le Collège Pierre Weczerka de Chelles ; L'Unité Pédagogique d'Intégration du collège Pierre Weczerka de Chelles ; L'Association Valentin Haüy ; Les S.A.A.A.I.S Mélina ; Le cinéma Le Cosmos de Chelles ; La Maison de production de la Deuxième vie du sucrier BLISS Productions et la maison de production du Loup Blanc, Sacrebleu production ; L'Académie de Créteil ; Le Ministère de l'Education Nationale ; La Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Île-de-France ; Le Centre National de la Cinématographie ; La Région Île-De-France ; La Mairie de Paris. Pour l'atelier mené avec l'I.N.J.A et le collège Paul Eluard de Montreuil : L'association Retour d'image ; L'Institut National des Jeunes Aveugles de Paris ; Le Collège Paul Eluard de Montreuil ; La Fondation Orange ; L'association Cinéma 93 ; L'Association Valentin Haüy ; Le cinéma La Pagode de Paris-75 007 ; La Maison de production de Omnibus ; La Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Île-de-France ; Le Centre National de la Cinématographie ; La Région Île-De-France ; La Mairie de Paris.


Obstacles rencontrés et moyens pour les surmonter

Pour les deux établissements : Le travail d'audiodescription est avant tout un travail de confrontation avec la langue et l'écriture. Nous tenons à cette exigence qui devient vite aride pour les élèves – la page, le crayon le mot. Le retour, dix fois, vingt fois, sur les mêmes 30 secondes de film, pour vérifier si « ça tient » dans le « silence » de la bande son, si sur le plan sonore c'est aisément compréhensible pour permettre une visualisation par un spectateur aveugle ou malvoyant (gare à la multiplication des b ; p ; t dans une même phrase, ou bien à des sonorités comme « qui - qui » dans par exemple : « l'homme qui quitte »). Il faut donc veiller à maintenir la rigueur mais à éviter la lassitude des élèves et aussi à ce que ce travail sur le fragment ne leur fasse par perdre la vue d'ensemble du film et son fil narratif. C'est cela qui peut donner lieu à des « Est-ce qu'on peut revoir le film ? » en début de séance. Par ailleurs, il est difficile que les élèves comprennent bien le réel travail de montage qu'ils opèrent en insérant leur texte dans les portions entre guillemets vacantes de la bande sonore du film. Nous avons donc introduit : La LECTURE. En début de chaque séance, un élève lit la description écrite depuis le début du film. Il la lit sur le film qui « roule » devant la classe. Les autres élèves ferment les yeux et nous prenons le temps de faire un point. Qu'est ce qui fonctionne ? Qu'est ce qui ne fonctionne pas ? Ce travail de lecture, dont nous avions omis l'importance des conséquences dans le travail, est par ailleurs ré-injecté à chaque fois que possible dans le cours même d'une séance. Des MODALITÉS DIFFÉRENTES D'ÉCRITURE. Comme décrit plus haut, les formes différentes d'organisation dans l'écriture permet de maintenir l'attention et la motivation des élèves parce qu'elle est différemment sollicitée et que le rapport avec les adultes qui encadrent l'atelier – intervenants et enseignants – n'est pas le même sur la longueur de l'atelier. Nous faisons néanmoins attention aux cadres et à la ligne générale qui est maintenue sur la durée de l'atelier. Le travail collectif, seul face à la page, par petits groupes, seuls avec l'enseignant qui reprend le projet : autant de modalités possibles et productives. Des OUVERTURES. Pour respirer et permettre d'étayer le vocabulaire disponible, nous fabriquons des séances sur des thématiques ou nous convoquons d'autres formes d'art en écho. C'est parois aussi ces autres séquences qui peuvent débloquer des passages difficiles dans l'écriture. Par exemple, une séquence sur la couleur dans l'atelier audiodescription du film Le Loup blanc ou Comment qualifier la couleur. Par exemple aussi une séquence où des photogrammes passés en relief a permis aux élèves malvoyants, aveugles et valides de travailler sur la description du style du cinéaste. Les GROUPES et les « FICHES GUIDES ». Permettent tout à la fois ce qui a été décrit plus haut et une parade au fameux « nous n'avons pas assez de temps ». Le travail par groupe permet de travailler sur des séquences différentes du film – donc d'avancer – pendant une seule et même séance. Ensuite, il faut cependant être très vigilant sur le compte rendu et la participation de chaque autre groupe au travail proposé … Lorsqu'on APPREND LA LANGUE FRANCAISE. Le chantier est ici encore largement en cours. Le travail avec le film permet de suggérer des nuances et de laisser ensuite le choix final aux élèves. Il leur permet également d'avoir un autre point d'accroche que la langue, de passer par la leur pour proposer ensuite la nuance en français. Mais cela ne suffit pas encore. En revanche, le travail d'écriture seul sur la page avec passage de l'intervenant et de l'enseignant est très productif. Proposer à un élève de tenir l'écriture au tableau également. NÉANMOINS il convient d choisir un film court très court pour optimiser le travail.


Bilan de l'action : pour vous, pour les élèves, coût

I / Collège Weczerka Chelles 

A. Bilan pédagogique 

ARencontre en classe, le 16 juin à 17h, entre Didier Canaux, réalisateur de La  deuxième vie du sucrier, et les élèves de la 5e B  Restituée par Nadia Meflah, intervenante cinéma, observatrice de l’atelier.  L’échange que rapportent les notes ci-dessous a duré 1h00. Il a précédé la séance  publique de restitution qui s’est déroulée au cinéma Le Cosmos de Chelles.  Sur le film - Réflexions des élèves :  On s'est mis à la place des non-voyants, c'était très difficile la première fois.  Kevin* : Le ballon, j'ai cru que c'était quelqu'un qui se mouchait Jessica : On croyait qu'il y avait plusieurs hommes, beaucoup dans la rue. La nuit, on l'avait  pressentie avec les voitures : c'est calme, on n’entend plus le son des voitures  Des élèves sur l'homme : "Très âgé, il a 40 ans ou 70"  Sur la 1ère vision son + image  Un élève : Quand il ne parle pas, le personnage, avec l'audiodescription on se fait une image  plus juste avec tous les adjectifs (scène du café)  Jessica : Vous nous masquez certains sons et vous en laissiez certains autres. Le bruit du  mégot par exemple dans le café, comme si on était dans une bulle  Didier Canaux (le réalisateur) : Ce sont des petites touches pour créer la surprise à la fin. Et au  café je voulais faire ressortir les sons sans que ce soit un brouhaha  Jessica : La petite fille dans la scène o? elle s'étire, elle est aveugle ? Je me suis posée la  question…  Didier Canaux : j’ai eu beaucoup de difficulté pour ce personnage. J'ai eu une réponse négative  de l'Institut National des Jeunes Aveugles, certains des parents étaient trop timides, donc j'ai  fait un casting de filles actrices  Elève : On n'a pas dit qu'elle était aveugle  3  Didier : On peut penser qu'elle ferme les yeux pour mieux entendre  Elève : Pourquoi le carton noir à la fin ?  Didier : son imaginaire envahit l'histoire, le film, par ces sons qui surgissent  Kevin : Je voulais savoir d'où venaient ces sons à la fin. Je suis un peu entré dans l'imaginaire  de la fille, même si je ne pensais pas que c'était d'elle.. En fait je croyais que le grand-p?re  parlait dans un magnétophone, dans la chambre de sa petite fille, pour que ce soit plus réel.  Jessica : Pourquoi vous avez commencé le film avec l'homme vu de dos ?  Didier Canaux : Pour introduire quelqu'un parmi d'autres. C'est un bout de vie, chopé presque  par hasard.  A ce moment des élèves reprennent en choeur le début de leur audiodescription sur  cette première scène du film...  Question : Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire cette histoire ?  Didier Canaux: Pour un court je pense qu'une fin à retournement c'est mieux, un peu comme  une histoire drôle !  Paul : Pourquoi un sucrier dans une histoire ?  Jessica : Est-ce que la nuit c'est pour accentuer le côté errant du personnage ?  Didier : La nuit on entend mieux les sons  Kevin : On a l'impression dans le film que le papy est connu par plein de gens autour de lui, alors que personne ne le connaît réellement. On l'a déjà vu mais on ne le connaît pas !  Didier : Est-ce que vous auriez changé quelque chose au film ?  Kevin : Le titre ! J'aurai mis tous les objets dans le titre, en réfléchissant, on trouverait une  abréviation, en un mot.  Tous (brouhaha des élèves qui proposent des titres ): Recyclage des objets, La deuxième vie  des objets…  Salomé : Avec ce titre ça reste plus mystérieux  Jessica : Dès qu'on a vu le film, on voit qu'il sert à faire un autre monde, il ressort par rapport  aux autres objets. 

B. Retour écrit de l’enseignant référent du collège sur l’apport pédagogique d’un tel atelier dans leur cours, en particulier dans le cadre d’une classe UPI :  Réponses de Elisabeth DABERT, responsable de l’UPI du collège

I : Pertinence du projet 

1/ Originalité : ou plutôt en adéquation avec la démarche d’accessibilité des cours en  direction des élèves déficients visuels.

2/ Apports pédagogiques : 

- Apports artistiques relatifs à la découverte d’une oeuvre cinématographique :  Notions de cadrage, de montage, de choix de lumière… technicité du cinéma, notion de  message.

- Choix du film : mise en abyme avec un grand-père qui joue sur les sons et une belle langue  pour contourner l’absence de perception des images de sa petite-fille. 

- Transversalités disciplinaires possibles : surtout travail de langue, champ sémantique

- L’atelier a-t-il contribué à enrichir votre pratique pédagogique ? Si oui, en quoi ?  Richesse de la langue, description à l’élève Déficient Visuel, sens (ressenti) et signification (cf  dictionnaire) du mot. 

3/ Ouverture sur l'extérieur de l'établissement scolaire  Fréquentation de différents professionnels du 7ème art.  Découverte d’une association parisienne : l’AVH.  Finalisation du projet par la projection dans le cinéma de la ville. 

4/ Vocation citoyenne  Pour les élèves non handicapés de la classe, il a été riche de travailler et réfléchir dans le but avoué de rendre accessible un court-métrage à leur camarade déficient visuel. 

II : Mise en oeuvre du projet

1/ Plan organisationnel  - Le temps de préparation pédagogique avec l’enseignant a-t-il été suffisant ? oui, surtout  grâce ˆ la préparation du travail qui remontait à l’année scolaire précédente pendant laquelle  nous étions allés au festival retour d’image à La Villette.  - Le calendrier de mise en oeuvre correspondait-il à votre attente ? Nous aurions dû commencer plus tôt dans l’année, sachant que l’une des partenaire projetait un congé  maternité. 

2/ Plan administratif :  - Les rapports avec la structure porteuse du projet ont-ils été suffisants ? Oui  - Rapport qualité / coût de l’atelier : TB 

3/ Plan pédagogique  - Choix et qualité des intervenants : très riche  - Ecoute : TB  - Adaptation du projet au contexte spécifique de la classe (intérêt des élèves,  implication…) : grande prise en compte des élèves, nous pourrons valoriser encore plus la  participation de tous en alternant séances accompagnées et séances avec le prof. (Certains  élèves ne s’exprimant pas beaucoup en présence des professionnels)  - Le nombre d’heures consacrées à l’atelier vous a-t-il semblé suffisant, insuffisant, ou  excessif au regard du temps nécessaire à l’enseignement de votre discipline ? Les  5  heures ont dépassé les prévisions et il faudrait approfondir les compétences disciplinaires au  programme travaillées pendant ce temps pour ne pas pénaliser une classe. 

4/ Bilan administratif et budgétaire de cet atelier :  1943 euros,  qui ont servi à la rémunération des intervenantes, à leur transport, et à provisionner 97 euros  pour les duplications de dvd du film audiodécrit par les élèves. Le partenariat de l’Association  Valentin Haüy a permis l’enregistrement et le mixage en son studio : les voix de  l’audiodescription étaient lues par 3 élèves. Nous remercions l’AVH pour cette aide précieuse.

Commentaire sur le budget réalisé présenté en annexe :  Il a fallu que Retour d’image complète le budget de cette opération à hauteur de 2544  euros, en mobilisant des financements de la DRAC et de la Région Ile de France sur ses  séances scolaires, dont celle au Cosmos le 16 juin, et en faisant un apport en fonds propres  pour assurer le fonctionnement et la production de l’atelier, de 1415 euros.

Il faut noter : 

- un dépassement relativement important des coûts de post-production du projet. En  effet, il a été nécessaire de récupérer l’image numérique master du film qui n’avait pas  été fournie initialement par le producteur du film (l’atelier s’est fait à partir d’une image  non étalonnée), pour une meilleure restitution image et son finale. Par ailleurs, le coût  de réalisation de 26 duplications dvd pour les élèves et enseignants était supérieur à celui attendu : 145 euros. 

- Le fait qu’une séance de restitution en salle a un coût, car il faut assurer à l’exploitant un minimum garanti de recettes. Pour la séance au Cosmos, qui s’est décidée  tardivement, le coût était partagé entre Retour d’image et le SAAIS de Chelles. La  facture était pour nous, de 104 euros.


Particulièrement collectivités, associations et mouvements impliqués dans le projet

Pour l'atelier mené avec le collège Pierre Weczerka de Chelles. L'association Retour d'image (partenaire culturel porteur du projet et coordinateur ; intervenants professionnels) ; Le Collège Pierre Weczerka de Chelles (enseignantes demandeuses du projet) ; L'Unité Pédagogique d'Intégration du collège Pierre Weczerka de Chelles ; L'Association Valentin Haüy ; Les S.A.A.A.I.S Mélina ; Le cinéma Le Cosmos de Chelles ; La Maison de production de la Deuxième vie du sucrier BLISS Productions et la maison de production du Loup Blanc, Sacrebleu production ; L'Académie de Créteil ; Le Ministère de l'Education Nationale ; La Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Île-de-France ; Le Centre National de la Cinématographie ; La Région Île-De-France ; La Mairie de Paris.


Pour Paul Eluard à Montreuil : L'association Retour d'image ; L'Institut National des Jeunes Aveugles de Paris ; Le Collège Paul Eluard de Montreuil ; La Fondation Orange ; L'association Cinéma 93 ; L'Association Valentin Haüy ; Le cinéma La Pagode de Paris-75 007 ; La Maison de production de Omnibus ; La Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Île-de-France ; Le Centre National de la Cinématographie ; La Région Île-De-France ; La Mairie de Paris.


Transposition du projet

L'association Retour d'image a été sollicitée pour mener un atelier audiodescription au sein du classe C.L.I.S de cycle 3 de la ville de Aulnay Sous Bois (93). Elle a accepté le projet pour l'année scolaire 2010-2011. L'association a également été sollicitée pour que ce projet soit mené au sein du classe de seconde du lycée Maurice Ravel de Paris (20ème arrondissement).


Motivations pour participer à ce concours

Mettre en commun une réflexion amorcée par la conception et la mise en oeuvre de cet atelier afin de l'enrichir et de la développer. Faire connaître une pratique qui nous semble novatrice et porteuse de séquences pédagogiques encore à inventer.    


Niveau(x)

Collège


Discipline(s)

Autre
Lettres
Enseignements Artistiques


Fichier joint


Commentaires

Aucun commentaire sur ce message.