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Forum 2010 > Messages > « Une mise en abyme des œuvres patrimoniales dans le générique de Desperate Housewives »
« Une mise en abyme des œuvres patrimoniales dans le générique de Desperate Housewives »

Auteur(s) : Sylvie Anahory
Nombre d'élèves concernés : 8
Nombre de personnes impliquées : 1

Etablissement :

Collège Saint Joseph - Gaillac
Collège Saint Joseph - 8 Boulevard Gambetta - 81 600 - Gaillac


Description

Cette expérience pédagogique a été menée dans le cadre de la mise en place de l’accompagnement éducatif (pratique artistique et culturelle) et de l’enseignement transdisciplinaire de l’histoire des arts. Y ont participé, de manière volontaire, des élèves de 6ème et de 5ème. Cette activité s’insère dans une séquence consacrée à la lecture des images ; on insiste d’abord sur la distinction entre image fixe et mobile, puis sur la compréhension des notions de plans et de cadrage. Les élèves ne savent pas qu’ils vont découvrir le générique d’une série télé qui détournent des images issues du patrimoine artistique. Nous commençons par étudier les œuvres, pour enfin visionner ce générique.


Objectifs de l'action

Il s’agissait de sensibiliser les élèves à la lecture de l’image, fixe puis mobile, afin de les amener à développer l’analyse pour mieux comprendre le support iconographique qui les sollicite tant ; puis de montrer combien les œuvres du patrimoine artistique peuvent nourrir aujourd’hui la création contemporaine à l’exemple du générique d’une série télévisuelle : Desperate Housewives. Enfin, l’activité permet d’aborder les fonctions de l’image : sociologique, historique ou esthétique.

Historique

Passionnée par l’histoire de l’art, j’utilise depuis longtemps la lecture de l’image pour déclencher chez les élèves la parole ou le texte. Même s’ils reconnaissent être sollicités par l’image, ils disent aussi que parfois ils ne les comprennent pas. Approfondir cette lecture, en observant les détails et en décrivant, c’est aiguiser le regard et apprendre à observer.


Descriptif des étapes

Dans un premier temps deux heures sont consacrées à :

- définir l’image et à différencier image fixe et mobile,

- distinguer les plans et cadrages d’une image,

- insister sur l’importance du cadrage.

Une seconde étape, la plus longue, est consacrée à l’analyse de plusieurs tableaux d’époques différentes, ils sont étudiés dans cet ordre là : celui de leur apparition dans le générique.

- Adam et Ève de Lucas Cranach l'Ancien,

- une lithographie du XIXème représentant la salle hypostyle du temple de Philae,

- le portrait de la reine Néfertari, - Les époux Arnolfini de Jan Van Eyck, - American Gothic de Grant Wood (1930),

- une pin-up des années 50 par Andy Warhol,

- une affiche de Dick Williams qui date de la seconde guerre mondiale,

 - la boîte de Campbell's Tomato Soup de Andy Warhol,

- Roy Lichtenstein, Crying Girl et Robert Dale, Romantic Couple et Couple Arguing.

A la demande des élèves, on s’arrête davantage sur Adam et Ève de Lucas Cranach l'Ancien qu’ils relient à la thématique des textes fondateurs étudiés en français en classe de 6ème et sur la lithographie représentant la salle hypostyle du temple de Philae qu’ils mettent en relation, cette fois, avec leur cours d’histoire. Personnellement, je choisis d’insister sur le tableau : Les époux Arnolfini de Jan Van Eyck car il est très riche et central dans le générique. Le choix de ces œuvres n’est pas le fait du hasard, elles sont toutes reprises dans le générique de la série Desperate Housewives. Ainsi nous retrouvons un lien entre image fixe et image mobile à partir d’œuvres reconnues dans le patrimoine artistique. Certains élèves évoquent une chronologie non respectée par rapport à l’ordre des images. Dans la dernière séance, je projette le générique de la série Desperate Housewives. Les élèves reconnaissent les œuvres analysées, certains remarquent même qu’elles apparaissent dans le même ordre.


Soutien et support(s)

Dans un premier temps, les reproductions sont d’abord montrées sur un support papier ; on peut les manipuler, les comparer en les plaçant côte à côte, y revenir. Je les présente ensuite en diaporama qui déroule l’ensemble des œuvres étudiées. Lors de la dernière séance, nous visionnons le générique. Les élèves reconnaissent les œuvres, mais aucun, ne connaît cette série. Ils apprécient le dynamisme de ce générique de 42 secondes qui raconte une histoire dans laquelle les femmes sortent du stéréotype qu’elles occupent dans les différents tableaux. La musique, l’humour, l’enchaînement et l’animation des images les captivent. Ils comprennent le passage de l’image fixe à l’image mobile, aidé par les différents supports : papier, diaporama, film.


Obstacles rencontrés et moyens pour les surmonter

Aucun.


Bilan de l'action : pour vous, pour les élèves, coût

Cette expérience très riche m’a confortée dans l’idée qu’il fallait initier les élèves à la lecture de l’image car celle-ci permet de mieux les appréhender et de les comprendre. Les enfants ont beaucoup collaboré à cette activité, proposant eux-mêmes d’autres analyses et interprétations de tableaux. Enfin l’ensemble de l’expérience a été publié dans un article de La revue de l’Ingénierie Educative, juin 2009, n°66.

http://www.sceren.fr/DOSSIERSIE/66/pdf/142336-18777-24393.pdf  


L’ensemble du projet a été mis en ligne sur le site du collège Saint Joseph à Gaillac, le 4 novembre 2008.

http://www.saint-joseph-gaillac.com/spip.php?rubrique115


Particulièrement collectivités, associations et mouvements impliqués dans le projet

Aucun.


Transposition du projet

Aucune réalisée, mais je souhaiterais travailler sur les techniques de morphing qui permettent de faire des fondus entre différents portraits. Voici le lien pour visionner Women in art :

http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoid=2022646177

 et le lien donnant les titres de tableaux utilisés par Eggman pour ce travail women in art: essai de dénomination des oeuvres


Motivations pour participer à ce concours

Participer à ce concours c’est échanger différentes pratiques, partager et également innover au contact des autres. L’enseignant travaille souvent seul, il partage avec ses élèves, mais n’a pas toujours le recul ni le retour sur ce qu’il entreprend. Pour moi, c’est aussi me remettre en question et me rendre compte que d’autres collègues recherchent, innovent et créent des outils ou des pratiques que je pourrais adapter à mes classes. C’est d’ailleurs pour cette raison que suis abonnée à weblettres depuis plusieurs années ; cette liste m’a vraiment permis d’ouvrir le champ disciplinaire ; il est bien connu qu’à plusieurs on a plus d’idées.    


Niveau(x)

Collège


Discipline(s)

Enseignements Artistiques


Fichier joint


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