Que deviennent les élèves faibles après la 3ème ? Le lycée est-il capable de compléter les manques du collège ? Quelle sera leur orientation ? Une étude de la Depp éclaire ces questions. Elle montre qu’un élève faible sur deux obtiendra un bac. Mais que le parcours variera beaucoup selon les académies.
Par élève faible, la Depp considère les élèves ayant au plus 8 au brevet. Selon la Depp, « cinq ans après leur entrée en classe de troisième, près d’un élève sur deux (48 %) considéré comme faible scolairement en troisième a obtenu le baccalauréat. La proportion de lauréats est relativement forte pour le baccalauréat professionnel (31,8 %), plus faible pour le baccalauréat technologique (11,3 %) et très faible pour le baccalauréat général (4,9 %) ».
Mais cette moyenne cache de fortes disparités académiques. « 23 % poursuivent en seconde générale et technologique (GT), cette proportion tombe à 13 % dans les académies de Caen, de Nantes ou de Rennes, et à l’inverse atteint 38 % en Corse, 34 % dans l’académie de Créteil, 31 % dans celle de Versailles et 30 % à Paris », note la Depp.
Selon elle, « les politiques académiques d’orientation semblent ainsi influencer le destin scolaire des élèves les plus en difficulté scolaire tandis que pour les meilleurs élèves elles semblent sans impact ». Et ces politiques dépendent en grande partie déjà de l’offre scolaire existante.
Dans un système éducatif que l’on présente comme national et épris d’égalité, celle ci existe certes pour les meilleurs élèves. Le s plus faibles restent soumis au aléas régionaux.