Par François Jarraud
Les associations se fâchent
« Scolariser son enfant reste un parcours du combattant sans cesse plus contraignant. Les enseignants ne sont pas formés à l’accueil des élèves en situation de handicap. Les temps de scolarisation sont trop aléatoires. L’accompagnement par un Auxiliaire de Vie Scolaire, s’il est reconnu nécessaire, ne répond pas actuellement aux exigences de qualité: emploi précaire, pas de formation professionnelle, pas d’encadrement ». Après le débat Royal – Sarkozy où les deux candidats se sont affrontés sur la question de la scolarisation des enfants handicapé, les associations de parents d’enfants handicapés protestent.
C’est le cas, dans le texte ci-dessus, de la Fnaseph qui regroupe plusieurs grandes associations. L’Apajh relève que 10 à 15 000 enfants sont sans solution de scolarisation et qu’ily a 1 accompagnant AVS pour 17 élèves ! L‘Apf et la Fcpe trouvent inutiles le « droit opposable » proposé par le candidat UMP. « Au bout de 5 ans une famille pourrait aller au tribunal. Si un enfant doit attendre 5 ans pour rentrer au CP,il y a quelque chose qui ne va pas ».
Ségolène Riyal avait lancé en 1999 le plan Handiscol. Depuis, la loi de 2005 a donné un droit à la scolarisation aux enfants handicapés. Mais les moyens n’ont pas suivi.
La Fnaseph
L’APF appelle les familles à témoigner
« A l’heure où les orientations scolaires pour la rentrée prochaine se préparent, l’Association des Paralysés de France appelle familles et professionnels à témoigner. Afin de tirer un premier bilan sur la mise en place du nouveau dispositif et d’alerter le cas échéant les pouvoirs publics sur les dysfonctionnements éventuels ». La loi sur le handicap a créé l’enseignant référent qui est l’interlocuteur privilégié de la famille en ce qui concerne le parcours scolaire de l’enfant handicapé.
Or l’APF constate « un retard et des dysfonctionnements dans l’installation du nouveau dispositif : les enseignants référents n’étaient pas encore tous nommés, et ceux qui l’étaient manquaient parfois de formation,… un manque d’information des familles sur ce nouveau dispositif ». L’association ouvre une ligne d’appel et invite les familles à témoigner jusqu’au 11 mai sur les difficultés qu’elles rencontrent.
Communiqué
http://www.apf.asso.fr/sinformer/presse/cp.php?id=195
Une course d’obstacles
« Le bilan de la mise en œuvre de la loi (de 2005) ne peut ignorer la question des moyens. Le nombre d’enseignants référents et d’enseignants spécialisés est largement insuffisant » écrit l’équipe de Fenêtres sur Cours (FSC), le magazine du Snuipp, en préface d’un dossier sur le handicap à l’école primaire.
FSC interroge Evelyne Le Noble, pédopsychiatre. Pour elle, « C’est sur le plan symbolique que cette loi est très importante car elle garantit que tout enfant doit être inscrit à l’école, c’est très bien. Après sur le plan pratique certains enfants ne pourront pas occuper cette position d’élève tout le temps… Les enfants qui ont une psychopathologie ont parfois besoin de suspendre la classe… On est obligé de suivre le rythme de l’enfant et là, pour l’école, c’est la plus grande difficulté. Enfin il y a des pathologies qui touchent beaucoup, et les enseignants ont aussi besoin d’être soutenus : ce n’est pas rien d’être touché personnellement dans sa profession ».
FSC 298
http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/fsc298.pdf
Une étude britannique évalue l’effet du tutorat sur les enfants autistes
Selon une étude réalisée par Bob Remington de la Southampton University, un tutorat intensif à raison de 25 heures par semaine a un effet positif sur le développement des enfants autistes. Elle augmente leur QI, leur capacité d’expression et améliore leur sociabilité.
Article BBC News
http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/6593185.stm
Des ressources pour les élèves à besoins éducatifs particuliers
Chaque mois le Crdp de Franche Comté publie une sélection de nouveautés concernant les élèves à besoins éducatifs particuliers. Elle propose des informations officielles, une bibliographie et une sitographie pour 5 rubriques : accueillir et scolariser un élève non francophone ou voyageur, scolariser un enfant handicapé, accompagner la famille, répondre aux difficultés d’apprentissage, accompagner l’enseignant.
La Lettre