« Nous allons continuer sur l’école », a affirmé Emmanuel Macron lors de son intervention dans le JT de TF1 le 12 avril. Le président de la République a également lancé des chiffres sur l’école qui semblent éloignés de la réalité…
« La base de notre pays c’est l’école ». E Macron tient ces propos dans une salle de classe d’une école rurale de l’Orne. « De la maternelle à l’université on change tout, comme cela n’était pas arrivé depuis Jules Ferry », explique le président. Il relève la scolarité obligatoire à 3 ans et les dédoublements en éducation prioritaire. « Moins d’élèves par classe c’est social.. Avec cette réforme je m’engage à ce que tous les enfants sachent lire écrire et compter ».
E Macron a voulu montrer que le rural n’est pas délaissé. « A la rentrée prochaine on aura 32 000 élève sen moins en CP. Pourtant on va ouvrir 5000 classes, 3000 par dédoublement dont certaines en zone rurale, et 1000 classes en zone rurale alors qu’il y aura 20 000 élèves en moins. On va augmenter le taux d’encadrement. Je vous le garantis ».
L’analyse des décisions des CDEN dans 97 départements réalisée par le Snuipp Fsu donne pourtant des chiffres bien différents. Selon le Snuipp, les 3880 postes supplémentaires de la rentrée 2018, dont 100 concernent des conventions ruralité, ne suffisent pas à alimenter les 5 442 postes nécessaires aux dédoublements en éducation prioritaire. Outre les maitres + (1300 supprimés) , les Dasen sont obligés de ponctionner des moyens ailleurs.
Selon le Snuipp, il y aura 1097 fermetures de classes en zone rurale à la rentrée pour 289 ouvertures soit un déficit de 808 postes. JM Blanquer parle lui de 207 classes fermées et non d’un millier ouvertes.
« La baisse démographique aurait pu permettre ici ou là des allègements d’effectifs, alors que plus de 100 000 classes dépassent 25 élèves (RERS 2017), la taille des classes va encore augmenter en dehors des CP et CE1 en éducation prioritaire », relève aussi le Snuipp.