Que faire en lycée professionnel face aux difficultés scolaires ? Les enseignants du lycée Ampère à Marseille, qui regroupe environ 700 élèves dans des filières électrotechniques et énergétiques, ont d’eux-mêmes institué des dédoublements dans certaines disciplines. Ce dispositif, qui fonctionnait depuis des années, permettait de prendre mieux en charge les élèves et de mieux faire face aux problèmes de discipline. Au final il participait à la réussite des élèves.
Le 6 octobre les enseignants du lycée se sont mis en grève suite à la remise en question de ces dédoublements « gris ». Ni autorisés ni financés par l’académie, ils privent chaque lycéen en moyenne d’une heure et demi de cours par semaine.
Du coté de l’académie, on estime que « l’autorité académique est garante du respect du cadre règlementaire. Ainsi, si l’académie est favorable aux dispositifs pédagogiques innovants ou adaptés au contexte des établissements et besoin des élèves, ils doivent obtenir un agrément qui atteste de leur conformité ». Du coté des enseignants, nous a dit Alain Luque, professeur de l’établissement, on ne comprend pas une remise en question d’un usage bien installé depuis des ansées dans un établissement où il y a de grandes difficultés.
Après la grève très suivie du 6 octobre le contact a été repris entre les grévistes, la direction de l’établissement et l’inspection académique. Selon le rectorat, interrogé par le Café pédagogique, « plusieurs pistes éducatives et pédagogiques sont actuellement à l’étude pour permettre de travailler différemment (accompagnement personnalisé, co-intervention ou classe à effectifs réduits). La Dotation horaire globale (DGH) de l’établissement permet une flexibilité propice à la mise en œuvre d’ajustements proposés aux équipes pédagogiques avec le soutien des corps d’inspection ».
F Jarraud