Par Blandine Raoul-Réa
Nous avons vu le mois dernier les préparatifs à l’installation du projet. La prérentrée est déjà loin… Voici l’épisode 2 promis.
Une installation difficile
Ecrire pour dire qu’il ne s’est pas passé grand chose… voilà qui pourrait paraître incongru. Eh oui, au 15 octobre, nous n’avons pas beaucoup avancé par rapport à la rentrée. Pendant le temps consacré au projet d’établissement à la prérentrée, l’atelier B2i a réuni encore de nouveaux enseignants avec quelques historiens, professeurs de langue qui ont rejoint le groupe. Satisfaction de savoir que le projet se diffuse et concerne de plus en plus de profs… oui mais.
Oui mais : il a fallu reprendre évidemment le travail précédent et refaire une explication sur le b2i, ses objectifs, … Pas de souci pour cette étape, il faudra certainement encore la refaire plusieurs fois. Là où on a péché c’est quand quelques collègues, pourtant assidus aux précédentes réunions, ont remis en question nos choix notamment sur les classes concernées et sur les modalités d’évaluation. Tant pis au risque de paraître rigide, soutenue par quelques professeurs, je maintiens le choix de nos premiers paramètres. Cette réunion n’a pas été des plus efficaces : fin de la réunion, nous en sommes au même point.
Pas beaucoup mais un peu…
Commençons par un point positif : nous sommes maintenant deux à mener ce projet vraiment conjointement . Eric professeur de physique chimie au lycée général a pris en charge avec moi la gestion de cette curieuse entreprise !
Avant de foncer : analyser la situation
Au lycée, nous avons un réseau informatique incroyablement fonctionnel et efficace. Notre responsable de réseau est hyper efficace et présent. C’est notre force et c’est pour cette raison aussi que nous avons toujours des groupes volontaires pour expérimenter, développer, utiliser… de nouvelles fonctionnalités (cahier de texte en ligne depuis 2 ans par exemple). C’est aussi un point faible, car il est le seul à maîtrise la « machine » et tout passe par lui et honnêtement on ne peut pas tout lui demander en même temps !
Du coup, l’installation de Gibii en démo qui devait être le support de notre première réunion à la prérentrée… repoussée.
Un autre point positif : notre motivation reste forte.
Du côté des forces, un projet bien préparé et amené à la communauté en toute transparence avec, comme dit dans le premier épisode, l’appui de l’équipe de direction. Un démarrage en douceur avec une limitation des objectifs et une méthodologie précisée (critères de demandes…).
Nous avons tous les deux des plages communes pour nous rencontrer (mardi – jeudi). Le projet d’établissement intègre une ‘heure blanche’ durant laquelle les élèves n’ont par cours et qui libère les enseignants de fait (jeudi 13-14h).
Le b2i ne semble plus préoccuper que ‘les mêmes quelques excités’… on entend « encore un projet qui ne verra pas le jour »…
On commence sans commencer
L’installation de Gibii a eu lieu la semaine dernière (début octobre). La réunion b2i est alors loin derrière. Eric et moi avons testé la base. Notre gestionnaire a eu du mal avec des élèves en doublon. Nous sommes profs gestionnaires.
Nous avons essayé de précipiter un peu cette étape et avons réuni une équipe resserrée (ceux qui suivent le projet depuis le début en gros) un jeudi midi. Peu de disponibilité : les réunions d’équipes pédagogiques ont commencé et elles ont lieu sur ce créneau de l’heure blanche évidemment. Quant à moi peu disponible aussi : première réunion de mon club BD. Conclusion : apprendre à compter pour un projet d’équipe sur le temps. Mais le temps passe pour les équipes aussi. Jeudi prochain (le 18) nous étendrons la réunion à tous les professeurs référents pour le b2i de chacune des classes concernées. Nous avons défini la démarche et les documents à fournir. Cette démarche est la suivante : les professeurs référents b2i récoltent à chaque fin de trimestre par un tableau à double entrées (les élèves / les items du b2i) les validations de chacun des enseignants pour les élèves dans sa discipline. Il les reporte sur la plate forme ; il aura lui aussi le statut de gestionnaire.
NB : lors du Conseil d’Administration, le bilan du projet d’établissement a été présenté avec son projet 2007/2008. Le b2i a été un des points abordés : aucune question de la part des parents…
Mais on avance pour continuer !
Nous avons commencé les TPE par exemple et les élèves sont en situation de recherche documentaire. Les classes de secondes sont demandeurs en ECJS de travail de recherche documentaire aussi…
Voilà pourquoi nous avons ressorti les méthodes qu’on pourrait croire moins fluides : papier, crayon !
Nous avons entrepris de réunir nos documents préparatoires, le diaporama de la prérentrée, les compte rendus des ateliers depuis l’origine du projet dans un classeur dans lequel nous adjoignons des infos glanées ici (eh oui sur le site du café !) et là. Nous avons édité un bulletin d’information placardé un peu partout dans la salle des professeurs pour expliquer les étapes.
Questions, incertitudes…
Peu satisfaite de ce temps passé et si peu efficace, mais il faut l’accepter. C’est une évidence. Tout projet nécessite une ‘installation’ surtout s’il demande l’investissement de l’ensemble des professeurs (plus de 100 chez nous et 1.200 élèves). En revanche, je regrette qu’on n’ait pas discuté ensemble de la méthodologie de l’évaluation et j’avoue ne pas aborder l’aspect plus pédagogique avec les collègues. Difficile de partager sur cette thématique. Difficile d’aborder le sujet. Difficile certainement de raconter, se raconter entre nous… Quelle est ma légitimité en tant que professeur documentaliste sur ces questions ? La même que les autres enseignants, pour moi c’est évident.
Je ne sais pas comment la mise en place effective aura lieu. Je me dis que la mise en place des outils est une chose… qu’en sera-t-il du projet b2i ? de la demande de l’élève ? du partage des items entre les enseignants ? Quelles seront les réactions des parents ?
Il me semble que le premier trimestre correspondra aux installations des équipes, des outils et des définitions de notre projet et que les conseils du premier trimestre feront ressortir une autre nécessité : celle du partage et des échanges… Utopie ?