La capacité à faire face aux événements négatifs de la vie , la résilience, est-elle liée au milieu social d’origine ou à l’environnement psychologique de l’enfant ? Une étude menée par Paul Frijters, David Johnston, Michael Shields et Fabrice Etilé ( Paris School of Economics ) établit que la résilience n’est pas liée à l’origine sociale. « Les auteurs montrent qu’un tiers environ des individus est peu résilient alors qu’un autre tiers voit sa santé psychologique peu affectée par des événements négatifs. Ils examinent ensuite les corrélations entre cette mesure de résilience et des variables caractérisant l’individu et son environnement à 14 ans, mesurées rétrospectivement. De manière surprenante, la résilience est très faiblement associée à la situation socio-professionnelle des parents et la situation familiale à 14 ans. Ainsi, le divorce des parents ou le décès d’un des deux parents ne sont pas corrélées à la résilience. En revanche, des associations significatives et positives apparaissent entre la résilience et des traits de personnalité comme la fermeture à l’expérience, l’instabilité émotionnelle (névrosisme), l’extraversion et un locus de contrôle interne. Ces résultats suggèrent que la capacité de résilience est relativement indépendante de l’environnement social ou familial mesuré à l’adolescence, mais qu’elle est davantage associée à des traits psychologiques que l’on sait influencés à la fois par des gènes et par l’environnement ». Les auteurs suggèrent une intervention auprès des enfants en bas age.