» On a le droit de reconnaitre qu’on a pu se planter ici ou là ». Invité sur France Inter le 9 mai, Pierre Mathiot, auteur d’un rapport qui a inspiré la réforme du lycée, a malgré tout longuement défendu la réforme , rendant les enseignants responsables des défauts du système.
« La privatisation de l’enseignement secondaire, elle est déjà en train de se faire, parfois malheureusement du fait d’insuffisances perçues par les parents dans l’enseignement public », répond par exemple P Mathiot. « L’opposition à la réforme est souvent présentée comme une défense des pauvres et des démunis, mais je pense que c’est aussi parfois une opposition un peu conservatrice, de personnes qui ont peur d’un nouveau système qui bouscule leurs habitudes professionnelles ». P Mathiot a aussi contesté le caractère local du nouveau bac. « On a mis en place un controle continu assez exigeant en matière d’organisation », déclare t-il, rappelant que les TPE, l’oral de langue et l’EPS sont déjà évalués localement. De toutes façons, « égaliser davantage entre les établissements supposerait que les enseignants acceptent » d’aller dans des établissements non privilégiés. Evoquant le cas des élèves qui ne trouvent pas dans leur lycée les spécialités de leur choix, il déclare : « 5% des élèves pourraient être amenés à changer de lycée. On est sur les marges. C’est marginal ».