Comment amener des enfants très jeunes à avoir le bon réflexe de sécurité sans les angoisser ? Comment rassurer des parents qui doivent aussi gérer la séparation avec un enfant tout petit ? Comment mettre en place de façon efficace des mesures de protection avec ce petit monde ? Un petit guide spécial publié par le ministère conseille les directeurs et les enseignants.
Rassurer les parents
« Il est essentiel de rassurer les parents », explique le Guide ministériel. Pour cela, le Guide invite le directeur à utiliser la réunion de rentrée pour présenter le Plan de mise en sureté (PPMS) et rappeler ce qui sera dit aux enfants, pour que parents et école tiennent le même langage.
Comment préparer les exercices ?
Comment parler du risque d’attentat ? » La manière de s’exprimer est aussi importante que les mots utilisés », exoplique le Guide. « Essayer d’être, autant que possible, confiant, paisible, sûr de soi, serein. A partir de 5-6 ans environ, des débats argumentés peuvent permettre d’échanger avec les enfants sur la mort, la peur, la violence, la méchanceté… Il faut toutefois éviter le sentiment d’insécurité à l’école… Evoquer la possibilité d’une intrusion d’une personne dangereuse dans l’école risque d’angoisser inutilement les enfants. »
Le Guide invite à « exercer les élèves par le jeu ». Par exemple , s’entrainer à se cacher en silence. Il livre des pistes pour apprendre à se taire ou à se cacher. « Pistes pour apprendre à se taire : Imaginer un geste pour demander le silence, en symbolisant par exemple le poisson ou
une télécommande sur laquelle on appuierait pour pause/lecture. Chanter des comptines pour apprendre à se taire (un doigt sur la bouche : chut …) »
« Comment organiser l’exercice anti-intrusion ? », demande le Guide. « L’objectif est de réussir à se cacher à l’endroit où l’on se trouve ou dans l’endroit le plus sûr à proximité (salle de classe…), en silence, pendant quelques minutes (une durée de 3 à 5 minutes environ est un maximum pour des petits)… Rester sur l’idée du jeu. Eviter de mimer la réalité en choisissant par exemple des bruits d’explosions comme déclencheur de l’exercice. Par exemple : « Nous allons nous entraîner à nous cacher. Demain, la directrice va essayer de nous chercher, il ne faut pas qu’elle nous trouve. Où pourrions-nous nous cacher ? » Les enfants réfléchissent : le coin poupées, la réserve de matériel… Féliciter les élèves qui réussissent à se cacher en silence.
Conseils techniques
Des consignes matérielles particulières s’appliquent aussi aux maternelles. « Il parait difficile de se barricader avec le mobilier de petite taille des salles de classes de maternelles », rappelle le Guide. « Verrou ou serrure à bouton moleté, targette à pêne rond ou targette à fléau, butoir de porte anti-effraction, bloque-porte/cale-porte… (pour éviter le problème des clés) semblent indispensables ». A l »équipe ou la mairie de s’y atteler..
Le Guide invite aussi à associer tous les personnels aux exercices. « Lors de la réunion de pré-rentrée, associer les ATSEM à la présentation des exercices PPMS de l’année et à la visite des locaux (repérer les sorties de secours, les lieux pour se cacher…). »
François Jarraud