En Afrique, les filles sont la cible de violences et d’abus sexuels
« Il existe un lien direct entre le châtiment corporel et les abus sexuels: plus un enseignant est autoritaire, plus il punira ses élèves et plus il commettra d’abus sexuels sur les filles. Il ne s’agit pas de pauvreté, mais d’abus d’autorité ». Jean-Claude Legrand, conseiller régional de l’Unicef, cité par Irin News, n’en revient pas : selon une étude de l’Unicef les viols et les violences seraient très répandus dans les écoles de l’Afrique de l’ouest. Ainsi, au Ghana, 24% de écoliers auraient participé à des viols et 14% des écolières en auraient été victimes.
» En Afrique de l’Ouest et du Centre, les enseignants qui abusent sexuellement des élèves justifient leurs actes par le fait que les vêtements et les attitudes des jeunes filles sont provocateurs et qu’ils ont besoin d’assouvir leurs désirs sexuels car ils vivent loin de leur foyer » estime M. Legrand. Un comportement qui freine la scolarisation des filles, un enjeu important de l’éducation pour tous et du développement de ces pays.
Le problème est d’abord pédagogique. « Si l’on s’arrête aux sanctions, nous ne résolvons pas le problème. « Nous nous sommes rendu compte qu’avec l’autonomisation des enfants, les sévices disparaissaient d’eux-mêmes ».
http://www.irinnews.org/FrenchReport.asp?ReportID=7377&SelectRegion=Afrique_de_l’ouest&SelectCountry=Afrique_de_l_ouest
Au Burkina, la vache ferme l’école
» C’est une honte, voyez comment les salles sont vides. Je ne vois même pas à quoi je sers ici » s’indigne le maître d’école de M’Bamga au Burkina Faso, selon le quotidien Sidwaya. L’école est désertée et le maître d’école est souvent obligé d’offrir des cadeaux pour obtenir des élèves !
Pour ce dernier, « les parents fondent leur réticence sur le fait qu’envoyer un enfant à l’école n’est pas rentable…immédiatement. Ils considèrent donc que c’est une perte, vu qu’à la fin du cycle, les enfants se retrouvent au village sans possibilité de poursuivre leurs études ». L’inspecteur de la circonscription a une autre explication : » l’incompatibilité entre le calendrier scolaire et les activités pastorales auxquelles sont soumis tous les enfants. L’abreuvage du bétail ou sa garde ne coïncide pas avec l’emploi du temps à l’école. D’où la réticence des parents ».
Article Sidwaya
http://www.sidwaya.bf/sidwaya_10-01-07/soc-cult_1.htm
Sénégal : les délégués élèves entre gouvernement et syndicats
Alors que la crise de l’école sénégalaise s’enlise, les élèves réagissent différemment. Selon Sud Quotidien, des élèves se déclarent en vacances. A Dakar, une délégation du collectif des lycées de la ville s’est invitée à la rencontre entre gouvernement et syndicats pour exiger une prochaine reprise des cours.
http://www.sudonline.sn/social3.php
http://www.sudonline.sn/social4.php