C’est » une transformation non pas à la marge, mais en profondeur de notre système éducatif » que promet François Fillon, mis en tête par les électeurs de droite le 20 novembre. Son programme éducatif généralise les examens d’entrée et se débarrasse de la voie professionnelle sur les régions. Pour les enseignants il annonce une hausse du temps de travail en établissement de 23% cohérente avec la réduction de 500 000 emplois publics.
Avec 44% des voix aux primaires de la droite, François Fillon est en passe de devenir le candidat de la droite à l’élection présidentielle. Pour les Républicains, c’est donc un net glissement vers l’extrême droite, F Fillon apparaissant comme le plus conservateur des candidats de la primaire.
Punitions collectives et TPE
Avant d’être le premier ministre le plus durable de la 5ème République après G Pompidou, de 2007 à 2012, François Fillon a été ministre de l’éducation nationale en 2004 et 2005. On retiendra de cette époque le premier socle commun et sa non mise en application, le rétablissement des punitions collectives et la suppression des TPE. Rue de Grenelle, F Fillon avait déjà dessiné en 2004 l’essentiel de son programme de 2017.
Allongement de la durée du travail
Le point essentiel du programme du candidat à la primaire est la suppression de 500 000 emplois de fonctionnaires. En toute logique la moitié devrait être trouvée dans l’Education nationale. C’est cohérent avec l’allongement de 24% du temps de travail des enseignants en établissement promise par F Fillon. Il souhaite aussi repousser les examens sur tout le mois de juillet de façon à maintenir les cours sur l’ensemble de juin.
Homme d’ordre, F Fillon veut donner aux directeurs et chefs d’établissement le droit d’embaucher, évaluer et licencier les enseignants. Ils décideraient aussi de la dotation horaire des disciplines. Dans le secondaire les enseignants de 6ème et 5ème seraient polyvalents : un seul enseignant pour les sciences et un seul pour les lettres et l’histoire géographie.
Examens d’entrée
L’école primaire et l’apprentissage de la lecture débuteraient à l’âge de 5 ans. 75% du temps scolaire serait consacré à l’école aux fondamentaux. A la fin de l’école comme à la fin du collège, une évaluation déterminerait le passage dans le niveau supérieur. Le brevet deviendrait un examen d’entrée au lycée. Les épreuves du bac seraient aussi réduites aux fondamentaux : 4 épreuves au total.
Que faire des élèves faibles ? F Fillon à la solution : l’orientation précoce vers l’apprentissage et la voie professionnelle. Cette ci quitterait l’éducation nationale pour être confiée aux régions.
F Jarraud
Son programme n’a pas changé depuis 2014