« Quand une campagne de santé publique est lancée, sur les antibiotiques par exemple, le premier interlocuteur proposé aux français est le médecin généraliste. Quand il s’agit de lecture, on minimise le rôle de l’instituteur, on décide à sa place ou l’on caricature son action. Pire, on le suspecte d’être le complice de ceux qui depuis trente ans s’acharneraient à empêcher les enfants d’apprendre à lire. Au mieux, on le plaint d’être victime de la tyrannie de sa hiérarchie ou des lubies de la recherche pédagogique ».
Dans une tribune accordée au Café pédagogique, Roland Goigoux dénonce le mépris ministériel envers les enseignants. » Si, comme l’affirme le ministre, une simple circulaire, rédigée à la va-vite et portant sur le seul cours préparatoire, avait le pouvoir de faire baisser de manière significative le pourcentage d’illettrés dans notre pays, c’est que le travail actuel des instituteurs serait d’une grande médiocrité ». Bien au contraire, pour R. Goigoux, » il faut faire confiance aux instituteurs et renoncer à instaurer le couvre-feu pédagogique ».
Le ministre devrait présenter jeudi 5 janvier la circulaire sur l’apprentissage de la lecture.
Tribune de R. Goigoux
Rappel : Tribune de J. Bernardin
Rappel : Tribune de J. David