La France a participé également à Timss Advanced, une évaluation des compétences en maths et en physique des élèves de terminale S et de CPGE. Le grand intérêt est de pouvoir suivre l’évolution des lycéens français depuis 1995, 1ère année de participation de la France à cette version de Timss. En France le niveau a chuté fortement en maths et encore plus en physique. Mais cela tient aussi à l’élargissement de la terminale S à des élèves peu intéressés par les sciences. L’école française est rattrapée par son élitisme et sa hiérarchisation qui veut que la filière S ne soit pas seulement scientifique mais avant tout celle des « bons élèves » qu’ils aiment ou non les sciences.
« En mathématiques, le score de la France est en baisse depuis 1995. Ainsi, la France affiche une performance intermédiaire en 2015, sauf pour les élèves de terminale S ayant choisi la spécialité Mathématiques et ceux souhaitant intégrer une classe préparatoire aux grandes écoles scientifique, qui affichent de très bonnes performances. Cette plus grande hétérogénéité de la filière, constituée d’élèves ayant une véritable vocation scientifique et d’élèves ayant moins d’appétence pour les mathématiques, ainsi que des programmes scolaires moins en phase avec les items de l’évaluation (seulement 60 % du programme de terminale S est couvert), sont autant de facteurs à prendre en compte pour tenter d’expliquer la baisse », écrit la Depp.
C’est encore pire en physique. « En physique, la France se situe dans le dernier groupe du classement, en baisse par rapport à 1995 mais avec des résultats très contrastés suivant le domaine cognitif considéré.Les élèves déclarant vouloir poursuivre leurs études dans le domaine de la physique, ou vouloir faire une CPGE scientifique affichent de meilleures performances et rejoignent les performances du groupe médian. Cette plus grande hétérogénéité de la filière, constituée d’élèves ayant une véritable vocation scientifique et d’élèves ayant moins d’appétence pour les mathématiques, ainsi que des programmes scolaires moins en phase avec les items de l’évaluation sont autant de facteurs à prendre en compte pour tenter d’expliquer ce classement », dit la Depp.