Faute d’un nombre suffisant de contrats aidés, les maires de La Réunion s’affirment incapables d’ouvrir les écoles pourla rentrée des classes du 16 août.
Dans le primaire, la rentrée sera échelonnée à La Réunion. Officiellement la date du 16 août est maintenue. En réalité,malgré les pressions de Paris et les tentatives d’accord, les communes ouvriront les écoles en ordre dispersée. Jeudi 16, seulement trois communes sur 24 devraient accueillir les élèves, dont la capitale de l’île, Saint-Denis.
Pour l’Asociation des maires de La Réunion (AMDR), le nombre de contrats aidés mis à leur disposition est insuffisant pour envisager la rentrée. Ces contrats assurent des tâches de restauration, d’entretien des écoles, d’encadrement du périscolaire et de surveillance. Pour l’AMDR, plusieurs milliers d’emplois supplémentaires sont nécessaires.
Au terme de négociations avec la préfecture, 933 emplois supplémentaires ont été débloqués par l’Etat. S’y ajoutent 300 emplois qui devraient être pris en charge par le département. En toile de fond, la situation sociale dans l’ile avec un taux de chômage global de 30% et pour les jeunes de 60% ! Le gouvernement Fillion avait programmé 6570 emplois aidés dans l’île. Le gouvernement Ayrault en annonce 10 020.
A quelques heures de la rentrée, personne ne sait exactement la situation que vont trouver les enfants. Celle des enseignants de toute façon sera difficile. En maternelle, dans de nombreuses communes, la aides ne seront pas en nombre suffisant et les enseignants devront faire face.
Mercredi 15 août, Saint-Denis, Petite Ile annonçaient l’ouverture de s écoles jeudi 16. Saint Paul pourrait s’y ajouter. D’autres communes, tenues par le PS, pourraient ouvrir lundi comme Les Palmistes et Saint André. Le recteur, Mostafa Fourar, demande aux municipalités de prendre des arrêtés de fermeture. Mais aucune information n’est affichée sur le site académique.