F. Fillon et 25 ans d’errements…
« L’école paie aujourd’hui la facture de 25
années d’irrésolution de notre
société face à la dissolution des
repères moraux et civiques. » Lors des journées
parlementaires de l’UMP, selon l’AFP, le ministre de
l’éducation nationale associe pédagogues et dealers
: « quand la violence (scolaire) fut si longtemps
excusée et non sanctionnée, quand le dealer gagne
plus que le travailleur, quand certains parents
démissionnent, quand l’enfant est considéré
comme l’égal de l’adulte, alors il n’est pas surprenant de
voir certains adolescents faire leurs lois ».
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_040928091438.si7d5vvl.html
F. Fillon : la morale au centre
» Si nous voulons établir les fondements d’un nouveau
pacte républicain, il est indispensable de placer les
références morales et civiques au centre du
système scolaire ». Dans un entretien accordé au
Figaro Magazine, le ministre de l’éducation nationale
plaide le retour aux valeurs traditionnelles et à
l’autorité. Ainsi il oppose les livres aux médias
audiovisuelles : « les modes d’expression audiovisuels imposent
des images aux jeunes alors que la littérature leur offre
la liberté de réflexion et ouvre les portes du
rêve ». Néanmoins vous pouvez découvrir
l’ensemble de l’entretien sur votre écran !
http://www.lefigaro.fr/magazine/20040910.MAG0020.html
L’école des autorités…
« L’institution scolaire a été
utilisée pour parvenir à un résultat, la
reconduite à la frontière de la mère, qui
certes est conforme à la loi mais n’est certainement
pas favorable à cet enfant, scolarisé depuis plus
d’un an… Il serait particulièrement dangereux
que la prise en compte de l’intérêt de
l’enfant disparaisse derrière les
nécessités d’exécuter des
décisions, quelque incontestables qu’elles
soient ». Pour Claire Brisset, défenseure des enfants,
les deux interventions de police à Rennes et dans le Var
ne respectent pas la Convention internationale des droits de
l’enfant, un traité que la France a signé.
L’affaire de Rennes pose aussi un cas de conscience aux
enseignants. L’adjoint de l’inspecteur d’académie,
utilisé par la police pour arrêter la mère,
en situation irrégulière, du petit Randy, s’est
déclaré « très ému en tant qu’homme
et grand-père ». L’enjeu c’est la nécessaire
collaboration des administrations localement. C. Brisset conclue
: » De telles interventions compromettent lourdement les
efforts faits depuis des années par les institutions pour
mieux travailler ensemble, dans le respect des enfants, des
parents et des missions de l’école ».
http://www.defenseurdesenfants.fr/
http://www.globenet.org/enfant/cide.html
http://www.rennes.maville.com/actu/Detail.asp?idDOC=170680&idCLA=31
La rentrée au conseil des ministres
« Satisfaisante ». C’est l’adjectif utilisé pour
qualifier la rentrée scolaire au conseil des ministres du
8 septembre. F. Fillon s’est félicité que « la
loi réaffirmant le principe de laïcité
à l’école publique (ait) été
très majoritairement respectée ». Il a
également annoncé la généralisation
du B2i, un dispositif mis en œuvre difficilement depuis des
années. Pour l’intersyndicale FSU – CGT –
UNSA, « Cette fausse-bonne rentrée est marquée
par les choix du budget 2004 qui ont conduit à une
dégradation de l’encadrement ». S’agissant du voile, Le
Monde précise qu’en Alsace on est passé de 450
filles voilées à 108. En Seine-Saint-Denis,
d’après l’AFP, un millier d’élèves n’aurait
pas réintégré l’école.
http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=45370
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_040908101641.3pnla8jg.html
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-378277,0.html
De la nostalgie à la réaction
Luc Bronner, dans Le Monde du 14 septembre, s’inquiète de
la vague nostalgique qui met en avant l’école de
grand-papa. Propos ministériels en faveur de
l’autorité, émission de télé, livre
sur le certif, « les signes d’un retour à un ordre
disparu se sont accumulés ». Une attitude jugée
« pathologique » par l’historien Antoine Prost. Pour Hervé
Hamon, auteur d’un livre sur les enseignants et membre du Haut
conseil de l’évaluation de l’école,
« l’école des années 1950 était brutale,
bricolée, peu ambitieuse et peu performante. Le niveau
était faible, le recrutement des enseignants court et
souvent improvisé, avec beaucoup de contractuels, dont le
niveau universitaire était léger. Les
méthodes d’enseignement étaient abrutissantes et
peu efficaces d’un point de vue pédagogique. C’est dans
les années 1960 et 1970 que l’école a fait son
grand bond en avant… Aujourd’hui, la question ne doit pas
être de revenir en arrière. Ce serait une solution
paresseuse. Ceux qui veulent décréter le retour
à l’ordre expriment leur haine de la démocratie.
Ils considèrent qu’on a eu tort de faire accéder
plus d’élèves au collège. Alors que la vraie
exigence, c’est justement cela : réussir à faire
une école démocratique. »
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-379043,0.html
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-379044,0.html
Lundi de Pentecôte : confusion et
désordre
La « journée de solidarité » aura-t-elle lieu le
lundi de Pentecôte ? F. Fillon l’avait annoncé le 6
septembre. Mais un communiqué du 17 invite » chaque
recteur (à) engager une concertation avec l’ensemble des
acteurs locaux et (à) faire des propositions au ministre
d’ici fin octobre ». Dans ces conditions, la date sera
probablement différente d’une académie à
l’autre, ce qui est vivement critiqué. Pour la FCPE,
« les parents, qui sont des salariés, vont
parallèlement mener des négociations dans leurs
entreprises, on va avoir une incohérence totale, on va
surtout favoriser l’absentéisme ». La FSU de son
coté parle de » confusion et nocivité ».
L’UNSA estime que la mesure, déjà injuste,
« devient aussi cacophonique et la solidarité est mise
à l’épreuve du ridicule ».
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=20049171224
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_040917162022.jsr2w4jc.html
Le mystère Ferry
Sur le site Vousnousils, Emmanuel Davidenkoff raconte pourquoi il
a écrit un livre sur le « mystère Ferry » (« Luc
Ferry. Une comédie du pouvoir »). Un ouvrage qui met en
évidence les erreurs de l’ancien ministre, une « erreur de
casting ».
http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/ca_vous_parle/l_invite/&key=itm_20040910_111756_emmanuel_davidenkoff_le_mystere_.txt
L’éducation française mise en évidence
par l’OCDE
« Les personnes qui achèvent des études
universitaires ou d’autres types de formation supérieure
sont plus nombreuses que jamais de par le monde. Cependant, les
progrès sont inégaux d’un pays à l’autre et
certains enregistrent une régression importante
susceptible de compromettre leur aptitude future à suivre
le rythme de l’évolution économique et
sociale ». L’édition 2004 de l’annuaire de l’OCDE pour
l’éducation met en évidence ces
particularités. Ainsi la France dépense en moyenne
davantage que les autres pays de l’OCDE pour l’éducation
(6% du PIB contre 5,6%). L’enquête de l’OCDE souligne la
lourdeur du système éducatif français pour
les élèves. Une scolarité nettement plus
longue (15 ans contre 12 en moyenne) avec des horaires pesants
dans le secondaire : 1031 heures annuelles au collège
contre 933 chez nos voisins; un phénomène
aggravé par un plus faible nombre de semaines de cours.
Mais c’est surtout par son enseignement supérieur que la
France se distingue. Si la France dépense davantage pour
l’enseignement secondaire, par contre elle met peu d’argent dans
le supérieur. Fait rare, elle ne connaît pas une
hausse de son nombre d’étudiants alors que celle-ci est
spectaculaire dans de nombreux pays. Le phénomène
st aggravé par un taux d’échec très fort
dans le supérieur : seulement 59% des étudiants
décrochent un diplôme de 1er cycle du
supérieur contre 70% dans l’OCDE. Résultat :
seulement un quart d’une classe d’âge a un diplôme de
licence en France. C’est plus d’un tiers dans l’OCDE. Ce
relativement faible niveau d’instruction n’est pas sans
répercussions économiques.
http://www.oecd.org/document/31/0,2340,fr_2649_201185_33714184_1_1_1_1,00.html
http://www.oecd.org/dataoecd/36/52/33716195.ppt
15% des élèves ne maîtrisent pas du tout
les programmes
« A la fin de l’école primaire, un peu moins du tiers
des élèves ont des performances manifestant une
maîtrise complète des compétences en
compréhension orale et écrite fixées par les
programmes; 15% sont en difficulté voire en grande
difficulté ». Une étude ministérielle, en
ligne début octobre, révèle les faibles
performances d’une fraction importante des écoliers et des
collégiens. Car le reste des écoliers, environ un
sur deux, a des compétences « fragiles ». Par exemple, ils
sont en difficulté devant un texte qui exige une lecture
suivie. A la fin du collège, la situation demeure :
« 15% des collégiens ne manifestent pratiquement aucune
maîtrise ou seulement une maîtrise réduite de
ces compétences et sont en difficulté devant un
texte complexe… Un peu plus de 2% sont ne très
grande difficulté ».
Réflexions sur le rapport Thélot
Sous le titre « la rupture du rapport Thélot », Luc
Bronner, dans Le Monde du 15 septembre, défend
l’idée d’un texte fondateur pour l’Ecole française.
« L’instauration d’un socle (de connaissances) commun
marquerait une rupture : en donnant à l’éducation
nationale la mission de garantir son acquisition, on ne
définit plus les exigences par le haut – ce que doit
savoir un candidat au baccalauréat – mais par le bas – ce
qu’aucun élève ne doit ignorer à la fin de
la troisième ». Or le collège dans les
années 1970 s’est aligné sur les exigences et la
pédagogie du lycée. « La commission Thélot
suggère un renversement de perspective. Plutôt que
d’associer le collège au lycée, elle propose – en
termes prudents – d’associer le collège à
l’école primaire. Au lieu d’avoir, comme aujourd’hui, une
opposition entre le premier et le second degré, la France
choisirait ainsi le modèle d’une « école
fondamentale », correspondant à la scolarité
obligatoire de 5 à 16 ans, laquelle serait ensuite
prolongée par le lycée ». Un modèle
dominant l’Europe du nord, une zone où les
résultats scolaires sont meilleurs.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-379195,0.html
Le nombre d’élèves par classe reste
stable
Selon une étude ministérielle, le nombre moyen
d’élèves pris en charge par les enseignants
s’établirait à 15,7 en enseignement professionnel,
22,9 en lycée général et technologique et
22,7 en collège. Ce chiffre prend en compte les
dédoublements. Une taille qui varie selon les
régions et les disciplines mais qui est restée
stable depuis 2001.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0422.pdf
Le ministre délègue de nouveaux pouvoirs aux
recteurs
Les recteurs ont maintenant délégation de pouvoir
pour gérer de nombreux aspects de la carrière des
enseignants et des personnels d’éducation : congé
parental, congé de fin d’activité, nouvelles
affectations, etc. Ce texte simplifie la gestion des personnels
mais pourrait aussi creuser quelques écarts d’une
académie à l’autre. Le ministère entend
cependant garder son territoire : sont exclus de la gestion
académique les personnes en fonction au ministère
ou dans un établissement d’enseignement
supérieur.
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/33/MENP0401751A.htm
L’intersyndicale du CNDP dénonce un désaveu de
la médiation
L’intersyndicale du CNDP continue la bataille contre la
délocalisation. Elle dénonce l’arrêt de
certains CDD au 31 décembre et l’absence de recrutement
à Paris. Ce qui lui semble en contradiction avec les
engagements du médiateur.
http://www.nodeloc.net