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Depuis trente ans, le pays exploite ses ressources agricoles pour produire de l’éthanol. Reportage chez le champion du monde des biocarburants. Il faut un moment pour s’y habituer. Pour ajuster son regard à cet horizon infini. A ce kaléidoscope de lumières et de couleurs : un ciel d’encre, une terre d’un ocre éclatant et un tapis vert de canne à sucre. Les champs ondulent à perte de vue et même les arbres sont gigantesques, avec leurs branches déployées en vastes éventails, refuges des colonies de vautours. C’est dans ce décor rural, à 500 kilomètres au nord-ouest de Sao Paulo, que l’après-pétrole a commencé… il y a trente ans. Une formidable révolution agro-industrielle stimulée par l’éthanol, le nouvel « or vert », obtenu à partir de la canne à sucre, et désormais massivement utilisé par les automobilistes brésiliens. Ce carburant végétal pousse ici, dans les fazendas, ces exploitations agricoles aux dimensions aussi faramineuses que ce pays de 182 millions d’habitants, grand comme quinze fois la France |
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