F. Jarraud
SOS Physique –Chimie aide les lycéens à finir leurs devoirs. C’est au bac et à la presse lycéennes que sont consacrées les autres articles.
SOS Physique – Chimie
« Bonjour, je voudrais savoir comment convertir des données en milliards de km en année lumière… Je sais qu’une a.l. vaut 10^13 km mais après je suis perdue. Merci d’avance ». « Vous pourriez présenter le problème sous la forme d’un tableau de proportionnalité à deux colonnes etc. ». Cet échange d’entraide vient du site académique de Poitiers qui ouvre un forum d’aide à la physique –chimie.
L’objectif est d’aider les lycéens et de développer leur autonomie. Des enseignants répondent gratuitement aux questions posées en ligne par les élèves. « Il ne s’agit pas de donner la solution mais d’accompagner l’élèves dans sa démarche ». Les forums sont actifs.
Sos Physique-Chimie
http://ww2.ac-poitiers.fr/sc_phys/spip.php?article110
Les forums
http://sgbd.ac-poitiers.fr/sosphysique/
Bac : Modification des épreuves anticipées
Le Journal Officiel du 4 janvier publie un arrêté modifiant l’organisation des épreuves anticipées. Une modification principale : elle donne la possibilité « sous réserve de n’ avoir pas subi les épreuves anticipées l’ année précédente », de subir à la même session du baccalauréat toutes les épreuves, y compris les épreuves anticipées à l’exception toutefois de l’épreuve de travaux personnels encadrés » aux candidats agés de 20 ans (au lieu de 22 ans).
L’arrêté
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJ[…]
Pour comprendre, le texte de référence datant de 1993
http://www.ac-reims.fr/examens/pdf/eabg2.pdf
Le calendrier du bac
» Les épreuves écrites du premier groupe sont fixées aux dates suivantes :
– les 16, 17, 18, 19 et 20 juin 2008 pour le baccalauréat général (séries L, ES et S), dans l’ordre et selon l’horaire définis en annexe I ;
– les 16, 17, 18, 20, 23 et 24 juin 2008 pour le baccalauréat technologique,
Pour le bac pro, les dates retenues sont lundi 23, mardi 24, mercredi 25, jeudi 26 et vendredi 27 juin 2008 matin.
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/46/MENE0701860N.htm
En Angleterre, le podcast vaut la dissert
Les lycéens anglais pourront présenter dès 2009 une nouvelle épreuve, les « media studies ». Dans cet enseignement, on ne leur demandera pas de disserter mais de créer un objet médiatique (film, animation, publicité) et de décrire à travers un blog, un podcast ou un DVD leur démarche.
Le syllabus
http://www.ocr.org.uk/qualifications/asa_levelgceforf[…]
Un an de presse lycéenne au Clemi
Basée sur le dépouillement d’un millier de titres de la presse scolaire, collégienne ou lycéenne, la revue de presse annuelle du Clemi offre un joli panorama sur les créations des enfants et des ados. Ils écrivent beaucoup sur Sarkozy ou les dirigeants de la planète. Ils ‘occupent un peu de cinéma ou de mode. Par contre, même la presse lycéenne parle peu du lycée et des profs. On comprend bien pourquoi… On touche là la limite de l’intérêt de cette presse. Et on peut sérieusement se demander si d’une certaine façon la vraie presse lycéenne n’est pas ailleurs sous forme de blogs…
Les dossiers du Clemi
http://www.clemi.org/medias_scolaires/revuespressejunior/revues.html
Réussir des études supérieures dépend toujours d’abord de l’origine sociale
Les bacheliers sont-ils tous égaux devant l’enseignement supérieur ? A coup sûr non ! C’est ce que met en évidence « L’état de l’enseignement supérieur et de la recherche », une publication annuelle ministérielle. Si 83% d’une génération obtient le bac, seulement 42% des jeunes ont obtenu un diplôme d’enseignement supérieur. Moitié moins !
Le taux de réussite dépend d’abord des filières choisies. Si 43% des bacheliers généraux ont leur licence à l’heure, ce taux descend à 14% pour les bacheliers technologiques. Globalement 11% des premiers échouent dans le supérieur contre 30% des bacheliers technologiques et 26% des (rares) bacheliers professionnels ayant poursuivi après le bac.
Problème pédagogique ? Sans doute. Mais bien d’autres obstacles demeurent comme le montre l’évolution de l’accès à l’enseignement supérieur. On a toujours deux fois moins de chance d’accéder à l’enseignement supérieur quand on a un père ouvrier que quand on a un papa cadre. Les statistiques officielles mettent même en évidence une double particularité française : l’écart entre ces catégories sociales se maintient depuis 20 ans et en plus la progression de tous s’est arrêtée depuis 10 ans… Cette situation permet la reproduction sociale puisque, les chiffres officiels l’attestent, il y a un rapport étroit entre durée du chômage, type d’emploi et niveau d’étude.
Dernière particularité française, « oubliée » dans l’ouvrage officiel. Si la France compte maintenant autant de diplômés du supérieur chez ses jeunes qu’aux Etats-Unis et que dans les grands pays européens, mais toujours moins qu’au Canada, Japon et Corée du Sud, c’est du à l’importance des formations supérieures courtes (BTS, IUT) qui n’ont de reconnaissance que nationale. Le retard sur les formations longues reconnues internationalement demeure. Là aussi les obstacles ne sont sans doute pas que pédagogiques.
Terminons par des perspectives plus optimistes. Deux facteurs pourraient aider à améliorer ce tableau. D’une part l’évolution de l’enseignement technologique,par exemple en STG, qui va faciliter l’adaptation à l’université. D’autre part l’évolution de l’université elle-même qui modifie fortement sa première année. Mais a-t-on pris suffisamment en compte les dimensions sociales et ethniques de l’échec universitaire ?
L’état de l’enseignement supérieur (pdf)
http://media.education.gouv.fr/file/53/3/21533.pdf
Les chiffres de la réussite en licence (pdf)
http://www.nouvelleuniversite.gouv.fr/IMG/pdf/2-chiffres-r[…]
Les jeunes vus par la Fondation pour l’innovation politique
Thinktank de la droite, la Fondation pour l’innovation politique a lancé une enquête sur les jeunes dans les grands pays développés,l’Inde et la Chine. On trouve dans cette enquête nettement deux parties. D’une part des analyses de sociologues qui tentent d’expliquer les résultats de l’enquête. D’autre part ce qu’en tire l’équipe de la Fondation.
La première leçon est tirée par François de Singly. Pour lui trois traits marquent la jeunesse française. D’abord un assez faible intérêt pour l’entreprise (l’esprit d’entreprise n’est une valeur que pour 21% des jeunes, seule la Suède fait moins). Le rapport au travail est marqué par une certaine distance : les jeunes ne sont pas prêts à investir coûte que coûte n’importe quel emploi et à brader leur vie personnelle. A noter que Patricia Loncle nuance ce dernier point.
Ensuite le goût de l’obéissance. « Les jeunes Français sont plus nombreux à estimer que l’obéissance est très importante, comparativement à l’indépendance… Contrairement à une représentation répandue par des politiques, des intellectuels, des médias, les excès de l’individualisme antiautoritaire ne caractérisent pas la France ». Le trait le plus inquiétant est lui aussi connu (entre autre par une enquête de l’Unicef) : c’est le pessimisme des Français. Seulement 26% des jeunes Français estiment que leur avenir est prometteur. Ils ne sont battus sur le terrain du pessimisme que par les Japonais.
« Ce pessimisme », estime Olivier Galland, « est alimenté par une profonde crise de confiance dans les institutions et les élites… mais aussi par une forme d’hyper conformisme des jeunes qui les conduit à une sorte de résignation, comme si leur sort était écrit d’avance ». Cette crise n’épargne pas l’estime de soi et O. Galland fait le lien avec l’importance des classements dans la culture française à commencer par l’Ecole.
Que tire de tout cela la Fondation ? La flexibilité des horaires de travail ! « Les jeunes aspirent à un emploi intéressant et stimulant, à travailler dans de bonnes conditions, à être intégrés dans leur univers professionnel. Ils aspirent à une certaine stabilité. Il existe donc une certaine incohérence à souhaiter que les jeunes élaborent des projets de vie personnelle, familiale, professionnelle, et à ne leur offrir bien souvent que des contrats précaires comme première insertion dans le monde du travail… Il paraît dès lors nécessaire de repenser l’articulation entre temps libre, environnement social et conditions de travail, ce qui suppose l’adaptation des horaires publics dans les magasins et les administrations, mais aussi la mise en place de temps de travail adapté aux préoccupations familiales ».
La Fondation demande également une nouvelle politique vers les jeunes. » Il semble préférable, au vu des résultats de notre enquête, de privilégier des politiques en termes d’objectifs (accès à l’emploi, au logement, à la santé, etc.) plutôt qu’en terme de catégories de bénéficiaires ».
Pas besoin donc de politiques sociales donc. La question de l’inégalité sociale d’accès au savoir, par exemple, est escamotée. La dimension ethnique de ces inégalités n’est à aucun moment évoquée. Ce n’est pas avec cette enquête que la Fondation pourra parler au nom des jeunes. Ni que les jeunes retrouveront confiance dans l’avenir !
L’enquête
http://www.fondapol.org/v2/publication-details.php?id=246&lg=fr
Sur le Café, une enquête de l’Unicef
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/2007[…]
Accèder à cette enquête (pdf)
http://www.unicef-irc.org/cgi-bin/unicef/presscentre/down[…]