Fessées, baillons de papier adhésif, harcèlement psychologique, humiliations, gifles, morsure, étranglement, abus sexuels : c’est le triste inventaire dressé par Nicole Baldet (inspectrice) dans son rapport sur les « brutalités et (le) harcèlement physique et psychologique exercés sur des enfants par des personnels du ministère de l’éducation nationale ». Bien qu’interdits depuis 1887, les brutalités contre les enfants sont rares mais elles existent encore : N. Baldet a retrouvé 81 cas signalés par la hiérarchie. Elle dénonce le manque d’encadrement des instituteurs en matière disciplinaire et dans tous les cas l’absence d’accompagnement professionnel des maîtres qui ont dévié. N. Baldet relève également que « les enfants… en règle générale victimes réelles des adultes sont ignorés voire contestés la plupart du temps pendant la procédure administrative… Les parents doivent s’attendre, quand ils s’engagent dans (une) procédure, à être amenés à chercher un autre établissement scolaire pour leur enfant ». Elle recommande une refonte de la réglementation pour l’amener à préciser les gestes interdits et à intégrer la Convention sur les droits des enfants, une modification des procédures d’enquête et surtout un effort de communication supplémentaire dans les établissements. Des recommandations éloignées des préoccupations ministérielles sur les punitions collectives…
Rapport Baldet
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