Par Françoise Solliec
Comment un lycée peut-il se débarrasser des objets au rebut ? Comment connaître la réglementation de plus en plus complexe et les filières de gestion des déchets spécialisés ? Des questions qui sont loin d’être anodines si l’on pense que les lycées d’Ile-de-France ont une production de déchets équivalente à celle d’une ville de 20 000 habitants.
Des solutions pour concourir au développement durable
En 2007, la région Île-de-France avait commandité une étude pour mieux cerner les besoins et les attentes des lycées en matière de gestion de déchets. Dans la synthèse, il était relevé que
• 85% des établissements souhaitent la mise en place d’une filière de gestion des appareils électriques et électroniques usagés (ordinateurs, écrans…),
• 69% des établissements souhaitent la mise en place d’une filière de gestion de certains déchets dangereux de laboratoires (piles, réactifs de labo…),
• 66% des établissements souhaitent une meilleure information sur les possibilités locales en gestion des déchets (organismes d’aides, opérateurs…),
• 66% des établissements souhaitent une formation et une aide à la communication : « comment bien gérer les déchets dans les lycées ».
A la suite de cette étude, plusieurs actions ont été engagées.
Grâce à un marché public passé courant 2008, la collecte des déchets d’origine électrique et électronique, majoritairement les ordinateurs et imprimantes mais aussi les appareils électroménagers et appareils de mesure, est désormais assurée pour les 3 ans à venir. Au-delà de cette période, le marché sera à revoir car la loi fait désormais obligation au fournisseur d’assurer la reprise des matéreils informatiques et électroniques usagés.
Des groupements de commande regroupant les lycées ont été constitués pour traiter, dès 2008, les déchets dangereux et les déchets d’activités et de soins (produits de laboratoire, emballages souillés, résidus de ou d’huile, etc).
Les établissements peuvent ainsi éliminer ces déchets sans danger, conformément aux dispositions du code de la santé et de l’environnement. La mutualisation par groupement de commande permet de plus d’obtenir des conditions financières plus avantageuses pour le traitement de déchets produits en faible quantité par chaque établissements mais qui, cumulés, représentent un volume important.
Les sièges des six groupements de services sont :
le lycée Buffon à Paris pour les établissements parisiens ;
le lycée Honoré de Balzac à Mitry-Mory pour la Seine-Saint-Denis et la Seine et Marne nord ;
le lycée André Malraux à Montereau-fault-Yonne pour le reste de la Seine et Marne ;
le lycée Louis Bascan à Rambouillet pour l’Essonne et le sud des Yvelines ;
le lycée Jeanne d’Albret à Sint-Germain en Laye pour le Val d’Oise et les Yvelines nord;
le lycée Lakanal à Sceaux pour les Hauts de Seine et le Val de Marne.
Ces établissements bénéficient d’une aide juridique, technique et administrative de la région pour le suivi de la procédure et la rédaction des pièces administratives et techniques intervenant dans les appels d’offres.
Enfin, des actions spécifiques de communication et de formation devraient être mises en place pour répondre aux questions des établissements.