A l’heure du sommet de Copenhague, la FAO et l’ONU sonnent l’alarme. Le réchauffement de la planète a aussi des conséquences sur la sécurité alimentaire ; une incidence sur des populations déjà fragilisées mais souvent minorée par les médias.
Le changement climatique a des incidences déjà mesurables sur le milieu aquatique. « Quelque 520 millions d’individus dépendent des pêches et de l’aquaculture comme source de protéines et de revenus. Pour 400 millions d’entre eux – les plus pauvres – le poisson assure au moins la moitié de leurs apports protéiques d’origine animale et minéraux. » nous rappelle l’organisation.. A filet vide, ventre vide ; pour des populations déjà précarisées, les conséquences du réchauffement climatique seront catastrophiques.
Plus largement, les changements du climat menacent la sécurité alimentaire, dénonce l’ONU dans un communiqué s’appuyant sur le rapport d’ Olivier De Schutter sur le droit à l’alimentation. « Il a rappelé que le réchauffement du climat serait « ressenti de manière disproportionnée » par certains pays parmi les plus pauvres et, au sein de ceux-ci, par les plus populations les vulnérables. » Des mesures prises au nom de l’environnement peuvent même avoir une incidence négative sur les populations. C’est le cas avec le déplacement de populations pour permettre le déboisement ou le changement de cultures pour favoriser les biocarburants. Les mesures prises à Copenhague doivent donc aussi prendre en compte le droit de la personne, de toutes les personnes.
La FAO restitue dans un « profil sur le changement climatique » un état des lieux, des éléments de prospectives et des pistes d’amélioration. La recherche n’est pas en reste avec le Cirad qui expose ses différents projets de recherche sur 14 fiches explicatives. « Le défi principal est d’assurer la sécurité alimentaire des populations les plus pauvres. Mais il ne faut pas limiter la réflexion aux enjeux traditionnels de la recherche pour le développement, ni se contenter de proposer simplement des technologies de production plus performantes, comme celles de la révolution verte, ou bien doublement verte, dans l’objectif d’une intensification écologique. Le transfert de technologie et un appui économique du « Nord » vers le « Sud » seront non seulement insuffisants mais tout simplement peu pertinents. »
Les risques pour les milieux aquatiques
http://www.fao.org/news/story/fr/item/38141/icode/
Le communiqué de l’ONU
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20820&Cr=climate&Cr1=
Le site du rapporteur Olivier de Schutter
Profil sur le changement climatique
ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/012/i1323f/i1323f00.pdf
Les recherches du CIRAD