Par François Jarraud
Repoussée d’année en année, la réforme du brevet accouchera d’une suris en 2011.Deux textes importants sont publiés au B.O. du 29 octobre 2009 sur l’évaluation du socle commun et de l’histoire des arts au brevet. Tous deux remettent l’essentiel à 2011.
« L’attestation de maîtrise des connaissances et compétences du socle commun accompagne chaque élève au cours de sa scolarité en collège » affirme le B.O. du 29 octobre 2009 qui fixe le mode d’évaluation… à compter de 2011. « Afin de permettre aux enseignants de s’approprier dans des conditions sereines la mise en œuvre du socle commun, les dispositions relatives à sa prise en compte pour l’obtention du diplôme national du brevet ne s’appliqueront qu’à compter de la session 2011. Une note en précisera les modalités. Pour la session 2010, seuls le niveau A2 dans une langue vivante étrangère étudiée dans l’établissement et choisie par le candidat et le brevet informatique et internet (B.2.i.) seront nécessaires pour l’obtention du diplôme national du brevet. En revanche, la tenue du document attestant la maîtrise des connaissances et compétences du socle commun sera obligatoire dès la rentrée scolaire 2009 ».
Ce document « est renseigné dès la classe de 4ème par les professeurs principaux après concertation avec les équipes pédagogiques lors d’un conseil de classe ou à tout autre moment approprié en cours d’année. En 3ème, lors du conseil de classe du troisième trimestre, le chef d’établissement valide ou non l’acquisition du socle commun ». Le B.O. estime que « l’organisation de la concertation entre les professeurs des différentes disciplines est donc primordiale tant au niveau de la classe qu’entre les coordinateurs des différentes disciplines ».
L’histoire des arts est un enseignement obligatoire au collège dès la rentrée 2009. Le B.O? stipule que « chaque établissement dispose d’une grande liberté pour construire le(s) projet(s) d’enseignement de l’histoire des arts, dans le respect des contraintes fixées réglementairement : domaines artistiques, thématiques, périodes historiques propres à chaque niveau. La conception de ce(s) projet(s) dépend autant des ressources offertes par le patrimoine artistique local que des projets des professeurs des différentes disciplines, spécifiques à chaque établissement ». Mais pour le brevet 2010, » l’oral d’évaluation fait l’objet d’une expérimentation dans tous les collèges et les lycées professionnels préparant au diplôme national du brevet. Les candidats au diplôme national du brevet peuvent demander à présenter cet oral au titre de l’enseignement optionnel mentionné à l’article 4 de l’arrêté du 18 août 1999. Ainsi les points au-dessus de la moyenne de 10 sur 20 sont alors pris en compte pour l’attribution du brevet ». C’est dire que l’évaluation ne sera pas généralisée avant le brevet 2011.
En 2011, l’épreuve au brevet devrait être un oral. « L’évaluation de l’histoire des arts prend appui sur un travail à dimension historique, artistique et culturelle défini et organisé par l’équipe enseignante en conformité avec l’esprit de l’enseignement de l’histoire des arts » dit le B.O. « Toutes les disciplines, mais en premier lieu celles constitutives de la culture humaniste, y contribuent et visent à développer la curiosité et la créativité artistiques des élèves, à aiguiser leurs capacités d’analyse d’une œuvre d’art, à les aider à se construire une culture personnelle et à prendre conscience des métiers et des formations liés à ces pratiques artistiques et culturelles. Ce travail porte sur la période historique inscrite au programme d’histoire de troisième. Ce cadre chronologique doit prendre en compte les ruptures ou les dialogues que les œuvres de cette époque provoquent avec les mouvements artistiques précédents ou contemporains. L’évaluation, organisée dans l’établissement, prend la forme d’un oral dont la durée est de quinze minutes maximum. Ses modalités sont définies par l’équipe pédagogique… L’entretien oral peut concerner un ou plusieurs élèves ; porter sur tout objet d’étude abordé durant l’année…; s’appuyer sur un ou plusieurs document(s) proposé(s) par les examinateurs ou bien sur une réalisation (personnelle ou collective) effectuée en classe dans le cadre de l’enseignement de l’histoire des arts (dossier, diaporama, D.V.D., dessins, schémas, exposition, création.). L’évaluation donne lieu à une note sur 20 points, affectée d’un coefficient 2. Ces points sont pris en compte pour l’attribution du diplôme et d’une mention » (à partir de 2011).
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/cid49357/mene0900819n.html
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/cid49356/mene0900818n.html
Colloque national sur l’Histoire des arts
http://cafepedagogique.net/lemensuel/laclasse/Pages[…]
Histoire des arts : Comment l’intégrer ?
L’académie de Créteil propose un diaporama pour faciliter le débarquement de l’histoire des arts au collège. Obligatoire au collège dès la rentrée 2009, l’histoire des arts est pourtant un objet d’enseignement nouveau. Plus encore : c’est un enseignement transdisciplinaire, instaurant des situations pédagogiques nouvelles et débouchant sur une évaluation nouvelle. Autant dire que son intégration au collège ne va pas de soi ! C’est pourquoi le diaporama réalisé par D Champigny, IPR d’histoire-géo et C Desfray, IPR d’éducation musicale à Créteil, aidera les principaux ou les membres des conseils pédagogiques à s’organiser.
Il fait plus que commenter les instructions officielles. Il donne des exemples de projets menés en collège et même des astuces pour s’arranger avec les textes. Un exemple ? Si 50% du programme d’éducation musicale et 25% de celui d’histoire-géographie doivent être consacrés à l’histoire des arts, notez bien qu’il s’agit du contenu des programmes, pas du temps…
Le diaporama
http://hgc.ac-creteil.fr/spip/QU-EST-CE-QUE-L-HISTOIRE-DES-ARTS
Des pistes en histoire-géographie (acad. De Strasbourg)
http://www.ac-strasbourg.fr/sections/enseignements/secondai[…]
Nouveau brevet : quelle place pour le socle commun ?
Qu’est ce que le brevet ? Un document qui certifie les acquisitions du socle ou un examen qui permet de trier les élèves et d’attribuer des mentions ? Après quelques hésitations, devinez de quel coté la balance a penché…
Le nouveau brevet ressemblera comme deux gouttes d’eau à l’ancien. La loi sur l’Ecole de 2005 qui a créé le socle commun devait entraîner la réforme du brevet de façon à certifier le socle. Entre la logique des acquis du socle et celle de l’examen, le ministère semble avoir hésité. Finalement c’est l’examen traditionnel qui est conforté.
Le brevet sera attribué « aux candidats ayant obtenu la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences et une note moyenne supérieure à 10 » aux épreuves de l’examen : note d’oral d’histoire des arts, note de vie scolaire, notes obtenues à l’examen et notes de contrôle continu. Le nouveau diplôme valorise donc les notes aux dépens d’une évaluation du socle commun, incluant le niveau A2 en langues et le B2i, qui risque d’être plus ou moins formelle.
Pour le Se-Unsa, « les travaux exploratoires avec le ministère avaient fait naître l’espoir d’un changement de perspective vers une évaluation mesurant les acquis des élèves plutôt que leurs insuffisances. Le contrôle continu ne devait intervenir que positivement pour la très grande majorité des disciplines. C’était la fin du handicap négatif qui frappe les élèves en difficulté en rendant leurs chances d’obtenir le DNB quasiment nulles. Las, le ministère a finalement choisi de conserver le « bon vieux » DNB en lui adjoignant l’attestation du socle et l’évaluation de l’histoire des arts ». Le syndicat souligne la contradiction entre les logiques de la validation progressive du socle et celle de l’examen classique. « Ce qui est particulièrement grave aujourd’hui, c’est que quatre ans après le vote de la loi d’orientation, à travers ce projet, le ministère refuse toujours de dire quelle logique doit primer à terme et maintient les enseignants dans une position schizophrène intenable » estime Claire Krepper.
A la mi-juin, le brevet avait fait l’objet d’une passe d’armes entre le Se-Unsa, favorable à son évolution, le Snes, très critique sur l’évaluation par compétences, qui y voyait « une dénaturation du collège », et le Sgen, méfiant devant la complexité de l’examen. Finalement le ministère a fait le choix clair de l’évaluation classique.
Brevet vu par le Se-Unsa
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/06/1[…]
Brevet vu par le Snes
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/06/[…]
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