LE FAIT DU JOUR
29 organisations demandent une véritable formation professionnelle des enseignants
ÉDITORIAL
D’un marronnier à l’autre
LE SYSTEME
De la Nuit des écoles à la nuit au violon l Guyane : Un enseignant poursuivi par le recteur l Après Base élèves, Sconet l Grèves mardi 17 juin l Le Bac : ce qui tient l’éducation nationale ? l L’Université d’été de Prisme l Genève se dote de directeurs l Lycée : La CGT accepte de négocier la réforme des lycées.
L’ÉLÈVE
Hypocrisie des grandes écoles pour l’Observatoire des inégalités l Opération Bouquins solidaires avec le Secours populaire
LA CLASSE
Festival Cinéma à Créteil
CITOYENNETE
Un colloque pour les mineurs étrangers isolés
LES DISCIPLINES
Les sujets de philosophie l EPS : Accord Snep – Snpden l Primaire : Que faire des 60 heures ?
Le fait du jour
29 organisations demandent une véritable formation professionnelle des enseignants
« Enseigner est un métier qui s’apprend, il nécessite une formation, initiale et continue, disciplinaire et professionnelle de haut-niveau, en lien avec la recherche. Elle doit se dérouler dans le cadre d’une véritable alternance théorie-pratique, en relation avec les établissements scolaires. L’entrée dans le métier doit être progressive, accompagnée par des équipes de formateurs qualifiés ». 29 organisations représentant les enseignants du secondaire et du supérieur, les chefs d’établissement, les inspecteurs, les lycéens et les étudiants (FERC/CGT – FSU – SGEN/CFDT – UNEF – UNL – UNSA Éducation SNEP/FAEN – SNCL/FAEN – UNSENCGT – FERC SUP/CGT – SNPEFP/CGT – SNTRS/CGT – SEPIDOP/CGT – A&I/UNSA – SEA – SE/UNSA, SIEN, SNPDEN, SNPTES/UNSA – SUP’RECHERCHE – SNASUB/FSU – SNES/FSU – SNEP/FSU – SNESUP/FSU – SNETAP/FSU – SNPI/FSU – SNUIPP/FSU – SNUEP/FSU – SNUPDEN/FSU) « dénoncent la disparition des IUFM » et la masterisation.
« La « mastérisation » annoncée ne saurait servir de prétexte à des dégradations des contenus de formation » déclarent-elles. « Les organisations considèrent comme une régression l’annonce d’une formation professionnelle réduite à un simple compagnonnage ». Elles demandent « une véritable concertation ».
Sur le Café, dossier formation
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D’un marronnier à l’autre
Lundi matin à la radio, il était revenu le temps des marronniers. Comme chaque année, on pouvait suivre pas à pas les candidats au bac de philo, puis faire le pied de grue avec le journaliste en attendant les sujets. Cela sent bon les vacances comme le marronnier de septembre avec son prix du cartable et son p’tit déj spécial CP fleure bon la reprise. D’un marronnier à l’autre, on aurait presque l’impression qu’une année comme une autre s’est passée.
Et pourtant, en un an, le système éducatif n’aura jamais subi autant de brèches dans ses fondations. Du primaire au lycée, de l’enseignement agricole à l’enseignement professionnel et jusqu’à l’université, tous les cycles ont été touchés. La mobilisation des jeunes, des enseignants, des parents, des élus régionaux paraîtrait a posteriori vaine, traitée avec tant de mépris que les bras d’impuissance nous en tombent si …..
S’il n’existait pas dans l’Ouest de la France des irréductibles parents et enseignants qui ont enclenché un nouveau mouvement. Dans la nuit du 13 juin, des écoles ont été occupées par les familles et les profs pour protester en partageant repas et paroles contre la réforme Darcos. Ce refus de renoncer nous rappelle d’autres veilleurs, ceux de Resf, réseau éducation sans frontières. Ces veilleurs citoyens anonymes montrent que l’école est à tout le monde, un bien à défendre en toute humanité. Et c’est une bonne nouvelle. Mardi matin à la radio, des spécialistes disséqueront comme chaque année les sujets de philo, un sujet sur l’école et l’engagement citoyen sera-t-il à l’affiche ? La mobilisation le sera, elle, à nouveau le 28 juin pour d’autres initiatives à nous faire regretter la fin de l’école.
Monique Royer
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De la Nuit des écoles à la nuit au violon
Le ton monte d’un cran à Nantes avec l’inculpation d’un enseignant, Sami Benmeziane, accusé d’avoir fracturé le doigt d’un policier lors de l’occupation de l’inspection académique le 11 juin. Une pétition de soutien a été lancée par le Snuipp et a recueilli plusieurs signatures tant il semble à ses collègues qu’il fait les frais d’une stratégie d’intimidation après le succès de la Nuit des écoles. Des manifestations sont prévues mardi 17 , mais aussi mercredi 18 et enfin le 2 juillet pour le soutenir.
Sur France 2, le ministre de l’éducation nationale s’en est pris à la Nuit des écoles déclarant » ce camping revendicatif ne me plaît pas beaucoup… Je ne voudrais pas qu’on transforme les écoles de France en foire du caravaning ».
Sur le Café, la Nuit des écoles
Guyane : Un enseignant poursuivi par le recteur
Bruno Niederkorn, délégué syndical Steg-UTG, a été suspendu par le recteur de Guyane pour l’avoir « agressé physiquement » à l’occasion d’un piquet de grève devant le rectorat. Il passera en commission de discipline. Mais ses collègues contestent les faits et ont déjà prévu un blocage quotidien du rectorat toute la semaine.
Cet épisode vient aggraver un conflit qui dure depuis deux mois durant lesquels le rectorat a été occupé, des manifestations très nombreuses ont eu lieu. Les enseignants, appuyés par des parents, demandent davantage de moyens dans un département où la scolarisation de tous les enfants n’est toujours pas assurée. Le mouvement est appuyé par le Snuipp et le Se Unsa.
Sur le Café, une grève méconnue
Après Base élèves, Sconet
Satisfaite d’avoir obtenu gain de cause à propos de Base élèves, la Ligue des droits de l’Homme demande , avec le Sgen Cfdt, un traitement identique du fichier Sconet. Celui-ci réunit couvre les fonctionnalités relatives à la base élèves de l’établissement, à la gestion financière de l’élève, aux bourses des collèges, à la gestion des absences des élèves, à l’intégration des nomenclatures, aux paramètres généraux de l’établissement, aux échanges de données avec les bases académiques et aux interfaces avec les autres logiciels de gestion (emploi du temps, notes, …).
La Ligue des droits de l’Homme demande « une remise à plat de l’ensemble des fichiers-élèves existants et elle continuera d’exercer sa vigilance à leur égard pour éviter tout risque insidieux d’évolution. Elle veillera particulièrement à la concrétisation des annonces faites jeudi dernier notamment quant au contenu de l’arrêté ».
La Ligue a également demandé que soient levées les sanctions appliquées aux enseignants qui s’étaient opposés à la mise en place de Base élèves.
Grèves mardi 17 juin
La Cgt, la Cfdt, la Fsu et Solidaires appellent à la grève et à manifester mardi 17. Ils s’opposent à la réforme des retraites et à la remise en question des 35 heures. Le mouvement, qui touchera également les transports, pourrait poser problème aux candidats au bac.
Les manifestations dans toutes les villes
Le Bac : ce qui tient l’éducation nationale ?
« Faut-il maintenir à tout prix un examen qui est plus utile aux profs qu’aux élèves, ou faut-il d’urgence réinventer la formation continue et donner à l’inspection les moyens de jouer pleinement son rôle? La réponse ne m’appartient pas. Une chose est sûre, on ne supprimera pas le bac sans dire par quelle autre clé de voûte on fera tenir une architecture qui donne bien d’autres signes de faiblesse ». Le point de vue d’un journaliste, Pascal Bouchard, sur un examen cher au cœur des enseignants.
Sur le Café, la tribune de Pascal Bouchard
L’Université d’été de Prisme
« Comment tirer sens des évolutions de la société pour élaborer les projets éducatifs de demain ? Quelle est la place de l’Etat dans le local …? Comment la laïcité peut-elle encore générer du lien social… ? Quelle peut être la plus-value des associations dans l’espace éducatif devenu très social, au sein des différents territoires ? » L’association Prisme, qui milite depuis 25 ans pour la promotion des initiatives sociales en milieu éducatif, organise les 3 et 4 juillet son Université d’été.
Au programme conférences et ateliers sur la réussite éducative, les aspects sanitaires et sociaux, la répartition des acteurs dans le domaine éducatif. Deux journées durant lesquelles acteurs politiques, éducatifs, associatifs, locaux, administratifs vont se croiser.
Genève se dote de directeurs
Fini les inspecteurs et les directeurs d’école – maîtres dans le canton de Genève. Soumis à une forte pression des conservateurs, le canton a décidé de renforcer la hiérarchie dans les établissements et revient à une formule qui avait vu jour au début du 20ème siècle avant de disparaître.
Sur le Café, Genève laboratoire conservateur
Lycée : La CGT accepte de négocier la réforme des lycées
La CGT Education dénonce la procédure des « points de convergence » imposée par X. Darcos, mais participe au processus. Le syndicat estime ces points « porteurs de dangers pour le système éducatif, pour les conditions d’exercice et les missions du personnel ».
Sur le Café, la réforme du lycée est engagée
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Hypocrisie des grandes écoles pour l’Observatoire des inégalités
« Toute une communication se développe avec des moyens considérables autour de « l’égalité » ou de la « diversité » sans profiler des changements de fond » écrit L’Observatoire des inégalités.
L’article donne en exemple la Femis, une école publique qui explique à ses étudiants : « L’enseignement à la Fémis est à temps plein, il n’est donc guère possible de travailler parallèlement à ses études (notamment à mi-temps). De petits boulots sont envisageables éventuellement le week-end. Nous invitons les candidats à s’assurer de leurs moyens financiers en cas de succès au concours ». En même temps, la Femis a créé des « ateliers de l’égalité » pour favoriser l’accès d’étudiants venus de zep. Mais, de fait rien n’est prévu pour eux, ne serait-ce qu’un étalement des cours pour permettre aux étudiants salariés de suivre leurs études.
L’Observatoire dénonce l’attitude hypocrite de ces établissements. « Cette situation a des répercussions très concrètes sur la formation des élites françaises et par voie de conséquence sur le pays tout entier. C’est ainsi que les directions des entreprises, les hautes sphères de la politique ou des médias sont peuplées d’enfants de parents qui y appartenaient déjà, et de plus en plus… Ce qui ne peut être sans conséquence sur le fonctionnement de l’entreprise, de la politique, des médias ».
Opération Bouquins solidaires avec le Secours populaire
Du 21 juin au 15 août, « l’été des bouquins solidaires » associe le Secours populaire avec l’éditeur Rue du monde. Chaque achat des deux titres retenus pour l’opération entraînera le don d’un livre à un enfant alors moins « oublié des vacances ».
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La classe
Festival Cinéma à Créteil
Le Festival du cinéma de Créteil a accueilli près de 200 élèves venus des 15 classes, de tous niveaux, sélectionnées pour leurs projets audiovisuels. Il y avait là aussi bien les lycéens de Condorcet à Montreuil que les écoliers de Maison Alfort ou les élèves de l’IME d’Orly.
Le prix du public est allé au collège Péguy de Verneuil l’Etang (77), lesprix de l’académie aux élèves de l’IME d’Orly qui se sont dépassés pour écrire leur film. Le prix du jury au lycée CMPA de Neufmout (77) et l’ecole Saint Exupéry de Maison Alfort.
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Citoyenneté
Un colloque pour les mineurs étrangers isolés
Phénomène récent mais en expansion, les mineurs étrangers isolés préoccupent la défenseure des enfants qui constate des disparités importantes dans leur prise en charge.
La défenseure organise le 20 juin à Paris un colloque sur les droits de ces enfants. Elle fera des recommandations conformes à la CIDE.
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Les disciplines
Les sujets de philosophie
« La perception peut-elle s’éduquer ? » « L’art transforme-t-il notre conscience du réel ? » « Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ? » Les candidats des bacs généraux ont eu à affronter des sujets lundi 16 ou encore à travailler sur des textes de Alexis de Tocqueville (ES), de Sartre (L) ou de Schopenhauer.
Les bacheliers technologiques traitaient « Peut-on aimer une oeuvre d’art sans la comprendre? », » Est-ce à la loi de décider de mon bonheur? » ou faire face à un texte de Kant.
EPS : Accord Snep – Snpden
Le Snep et le Snpden, premier syndicat de chefs d’établissement, se sont mis d’accord pour défendre le sport scolaire. Ils veilleront à ce que l’accompagnement scolaire ne vienne pas se substituer à l’EPS mais au contraire participe du sport scolaire. Ils demandent aussi une augmentation de la subvention ministérielle en faveur de l’UNSS.
Primaire : Que faire des 60 heures ?
Que faire des 60 heures issues de la suppression du samedi matin ? D’après le SNUipp, les solutions ont très variables d’une école à l’autre. « Dans un tiers des départements, les équipes peuvent choisir entre 8 et 9 demi-journées hebdomadaires, avec deux bémols toutefois : l’adoption des 9 demi-journées est dérogatoire (en lien avec un projet) et la question des transports est déterminante » écrit le Snuipp..
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le Cafe
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