Dans un mail adressé aux enseignants et enseignantes, Nicole Belloubet revient sur l’annonce du président d’un temps d’échange sur l’antisémitisme et le racisme à la suite de l’odieux viol – sur fond d’antisémitisme – d’une jeune fille de 12 ans par des garçons du même âge. La ministre demande « aux directeurs d’écoles élémentaires et aux principaux de collèges, avec le concours des professeurs, dans le prolongement des enseignements et actions d’enseignement moral et civique menés tout au long de l’année, d’organiser pour les élèves un temps d’échanges, d’enseignement et de réflexion sur le racisme et l’antisémitisme ». « Ce temps d’échanges, qui devra intervenir au moment le plus adapté au contexte de l’établissement d’ici à la fin de l’année scolaire, pourra s’appuyer sur des ressources pédagogiques qui seront mises à disposition sur le site Eduscol à compter du 21 juin (…) Il conviendra également à cette occasion d’aborder la question des violences sexistes et sexuelles, qu’illustre malheureusement ce crime. Les professeurs trouveront, comme toujours, les termes les plus adaptés à leurs élèves, en particulier selon leur âge ».
On ne peut que s’interroger sur la pertinence pédagogique d’une telle séance. Pendant combien de temps, encore, les enseignant·es devront-ils appliquer des décisions présidentielles qui semblent prises par opportunisme politique et sans visées pédagogiques ?