Lundi 6 mai, c’était journée morte dans les INSPE. L’assemblée générale qui réunissait plus de 100 personnels – enseignant·es, BIATSS, et étudiant·es de plus de 10 INSPE et universités a permis de faire remontrer une « profonde lassitude des réformes successives de la formation, de la méconnaissance des expertises des collègues formateurs-rices et chercheurs-euses et de l’absence totale de concertation ».
« La précipitation et le manque d’informations de la part du ministère sur les contours précis de la réforme à venir génèrent anxiété et incertitude » écrivent les particpant·es.
« A ce jour, il n’y a aucun texte officiel. Nous avons besoin de concertation, de temps, de la collégialité et du respect des institutions délibératives et expertes de la formation (Réseau des INSPE, France Université, Conseils des INSPE et CA des universités…)
Nous exigeons du temps, de la concertation, de la collégialité et le respect des textes qui régissent le fonctionnement de l’université.
Nous réclamons en urgence :
– un moratoire sur la mise en oeuvre de la réforme de la formation et des précisions sur son sens et ses finalités
– la mise en place d’une consultation nationale des actrices et acteurs de la formation avec les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche ;
– l’élaboration d’une feuille de route précise de la part du MEN et MESR pour connaitre les contours de la formation et des concours ;
– des informations précises sur les statuts et l’administration des futures ENSP ;
– des clarifications sur l’organisation des formations entre les INSPE, les UFR, l’EAFC et d’autres organismes de formation ;
– la défense des formations publiques et le refus des concurrences entre UFR, académies ou organismes de formation ;
– des conditions de stages qui permettent une formation progressive avec des rémunérations attractives (1400 euros dès le stage de M1 comme promis initialement). Les stages ne doivent pas servir à compenser les manques de postes de titulaires dans les académies déficitaires ;
– des moyens pour accompagner nos étudiant-e-s et nos stagiaires dans la préparation aux concours et la formation professionnelle ;
– des moyens pour que les licences menant au professorat et à l’éducation deviennent des filières d’excellence comparables aux CPGE ;
– des garanties pour les conditions de travail et de statuts des personnels BIATSS des INSPE – le maintien des centres de formation existant dans tous les départements
En outre, nous souhaitons souligner l’inquiétude des Masters portés par l’INSPE qui n’ont pas de licence dédiée (Profs-documentalistes, CPE, disciplines technologiques et professionnelles, la centaine de Masters de la Mention 4, etc.)
Nous demandons le bilan des précédentes réformes et l’association des expert-e-s de la formation à la conception de cette nouvelle réforme ».