Aujourd’hui, nous sommes le 6 février. Une date loin d’être anodine, il y a 51 ans avait lieu la tragédie du collège Pailleron. Laurence De Cock, enseignante, historienne de l’éducation qui prépare un ouvrage sur le bâti scolaire à l’aune de cet incendie, écrivait un texte à l’occasion de ce funeste anniversaire il y a un an. L’occasion de le découvrir ou le redécouvrir.
« Dans le cimetière de la rue d’Hautpoul du 19e arrondissement parisien, la tombe de la petite Marianne est encore régulièrement entretenue. Des fleurs y sont posées près d’un angelot tenant un violon au côté d’une photo-médaillon de la jeune musicienne. Un peu plus loin le nom de Nathalie commence, lui, à s’effacer sur une pierre tombale familiale, grise, vide. Marianne et Nathalie sont décédées le 6 février 1973 à quelques centaines de mètres du cimetière, lors de l’incendie du collège Pailleron. 14 autres enfants ont trouvé la mort ce soir-là, ainsi que 4 adultes. Il y a très peu de traces de cet évènement dans le quartier ; et encore moins dans la mémoire collective. Pourtant, ce drame est bien plus qu’un fait divers. En retracer l’histoire permet de lui conférer une dimension politique pleine de résonances au présent ».
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