Dans une énième opération de communication, le gouvernement a annoncé, par la voie de sa première ministre, une nouvelle impulsion RH qui va « Transformer l’organisation RH dans les académies pour mieux accompagner les enseignants ». L’UNSA éducation déclare n’avoir jamais été averti de ces nouvelles expérimentations menées dans quatre académies pour « observer, diagnostiquer, et finalement proposer comme piste la création d’un nouveau dispositif « Équipe d’accompagnement à la transformation de l’académie ». Selon le syndicat, « l’investissement chronophage des personnels ne produit rien ou presque, dès lors que l’ambition se heurte à la réalité de l’embolie systémique produite par les successions d’injonctions, combinée à la sous-administration chronique ». Pour UNSA Éducation, « à sa délétère politique de la communication, l’exécutif doit substituer une politique de l’action construite avec tous les acteurs ». « Changer le quotidien en vrai, cela impose de s’attaquer aux vrais sujets qui s’imposent très concrètement, comme le pouvoir d’achat et les conditions de travail » ajoute-t-il rappelant son opposition à une « revalorisation » sous forme de pacte qui produira « un épuisement organisé des personnels et une perte de cohésion des équipes ». L’UNSA Éducation dénonce « le cynisme du pacte qui compte sur les besoins économiques des personnels pour faire accepter des missions qui seraient nécessaires aux élèves. Le refus d’envisager la sécabilité du pacte dans la voie pro illustre particulièrement la stratégie du gouvernement et les risques pour les personnels et le système éducatif ».
« Il est temps que l’exécutif atterrisse dans le monde réel » déclare le syndicat . « Il est urgent qu’il regarde les chiffres des démissions, en particulier des stagiaires, l’inflation des demandes de rupture conventionnelle. Ils attestent d’une situation chronique inquiétante qui fera un terrible terreau à ceux qui tiendront le discours populiste de l’effondrement de notre société. Au quotidien dans les écoles, dans les établissements, dans les services, dans les instances comme aujourd’hui, l’UNSA Éducation prend ses responsabilités en alertant, en revendiquant et en proposant. L’UNSA Éducation attend du gouvernement qu’il prenne les siennes, en arrêtant la politique des annonces faites de défiance et de missions intenables et parfois absurdes pour les agents du service public qui doivent ensuite représenter l’État auprès des citoyens ».