Président de l’APBG, l’association des professeurs de SVT, professeur en Vendée, David Boudeau prépare avec ses équipes les Journées nationales des 26 au 28 novembre. C’est l’occasion d ‘un tour d’horizon sur la vie de l’association.
Quels sont les thèmes des Journées nationales de l’APBG ?
Le thème de cette année c’est « observer, modéliser , prévoir ». Modéliser est un procédé très utilisé en SVT et depuis longtemps. Avant on utilisait des maquettes. Aujourd’hui il s’agit souvent de modélisation numérique. Par exemple cela permet d’expliquer un système régulant dans l’organisme : on peut ainsi faire mieux comprendre la régulation de la glycémie par exemple. On peut aussi montrer le jeu de failles et les risques qui y sont liés. Ou encore, c’est plus évident, utiliser des modèles climatiques. Le 26 novembre par exemple on aura des interventions sur les cycles orogéniques, la formation des montagnes avec des modèles 3D.
Qu’apportent ces Journées aux participants ?
Nous attendons 400 collègues et c’est une vraie joie pour nous. Du fait de la pandémie nous avions du annuler les Journées en 2020. On est heureux de revoir les collègues et de vivre ce partage autour de notions scientifiques. Les Journées répondent au manque de formation continue. Elles entretiennent la relation avec la recherche. C’est important pour notre métier.
Dans l’actualité de l’association il y a la publication d’une brochure sur l’évolution. C’est une réponse à la contestation des programmes ?
Nos programmes ont parfois contestés comme cela arrive en histoire-géographie EMC. La SVT est contestée par rapport à la théorie de l’évolution mais aussi sur la vaccination ou la sexualité. On est en première ligne. Et cette publication est une réponse au créationnisme. Avec des exemples concrets elle illustre l’évolution et montre que ce n’est pas une théorie mais une réalité. Mais cette brochure est surtout le fruit d’un travail mené par des professeurs de SVT de l’académie de Montpellier avec des chercheurs. On a souhaité la diffuser auprès de tous les établissements secondaires.
La discipline VT fait partie des « gagnants » de la réforme du lycée avec une hausse du nombre d’heures enseignées, selon une récente étude de la Depp. Quel regard jetez vous sur cette réforme ?
C’est vrai qu’il y a un engouement pour les spécialités SVT. Mais nous sommes quand même inquiets des conséquences de la réforme. On voit qu’elle amène des élèves encore jeunes à faire des choix de spécialités. Plus tard, dans le supérieur, cela donne des étudiants qui ont des lacunes qu’il faut reprendre en maths ou en physique chimie s’ils veulent suivre des enseignements scientifiques. Pour les élèves qui n’ont pas une vision claire de ce qu’ils veulent faire, la réforme exige des choix qui sont trop précoces.
Quelles autres actualités pour l’association ?
Nous tiendrons notre congrès à Nice en juillet. Et le travail continue dans les régionales. Elles proposent de nombreuses activités. Découvrez les près de chez vous !
Propos recueillis par François Jarraud