« Rassembler les pauvres d’un côté, les riches de l’autre nuit au niveau global. La ségrégation produit des effets négatifs sur les trajectoires scolaires, l’accès au savoir et à la culture, et plus généralement sur le sentiment d’appartenance à une nation et à un destin commun. Instaurer et maintenir une mixité sociale dans les établissements scolaires dès le plus jeune âge constituent une modalité spécifique pour stimuler les apprentissages scolaires, le faire et le vivre-ensemble », rappelle Azuz Jellab sur le site Inegalites.fr. « Il est pour le moins surprenant de constater l’appel récurrent à la mise en œuvre d’une mixité sociale alors que cette question ne date pas d’aujourd’hui. Pourtant, la mise en place, dès 1963, de la carte scolaire avait pour objectif d’affecter les élèves dans des établissements publics, de manière à prendre en compte l’équilibre démographique, économique et social d’un territoire. Malgré cela, la démocratisation de l’accès au lycée et le renforcement de la compétition sociale pour l’accès aux diplômes ont favorisé l’essor de stratégies d’évitement de certains établissements scolaires, quand d’autres sont devenus plus convoités ». Pour lui, « une politique scolaire en faveur de la mixité sociale ne peut qu’être globale : rassemblant plusieurs ministères (l’Éducation, mais aussi le Logement par exemple) et associer l’État, les collectivités locales et le monde associatif ».